Depuis le départ des dernières troupes américaines du Viêt Nam, et surtout depuis la débâcle en Afghanistan en 2021, jamais les Etats-Unis n'ont fait face à une telle incertitude dans leur politique étrangère. Que s'est-il passé ? Et que l'avenir nous réserve-t-il ?

Peu d'analystes sont mieux placés pour aborder ces questions que Noam Chomsky et Vijay Prashad, intellectuels et critiques dont le travail s'étend sur plusieurs générations et continents. Éminents spécialiste en matière de politique étrangère, Noam Chomsky et Vijay Prashad décryptent en profondeur les dynamiques et les ressorts de cette période et nous donne des clés pour aborder notre époque, pleine de périls et de changements sans précédents.

Le retrait, la fragilité de la puissance des Etats-Unis : Irak, Libye, Afghanistan

Une histoire politique du tiers-monde relate l'histoire du XXe siècle telle que vous ne l'avez jamais lue, du point de vue du mouvement des non-alignés. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, ces nations réclament une place dans les affaires du monde en dehors de la division Est-Ouest et portent un projet de liberté, de justice, de non-violence, d'anti-impérialisme et de changement social. Revisitant l'histoire méconnue de nombreux pays du Sud, mais aussi les débats et les figures politiques qui les animaient, Prashad montre comment ce projet tiers-mondiste qui foisonnait d'idées et d'élans libérateurs s'est sclérosé. Dérives autoritaires, bureaucratisme et abandon de la souveraineté économique et politique au profit de la globalisation ont eu raison de ce rêve prometteur.

Une histoire politique du tiers-monde

«Le tiers-monde n'était pas un lieu. C'était un projet.» Alors que les pays du Sud s'effondrent sous le poids des dettes et des effets délétères de la mondialisation, on oublie trop souvent que les peuples colonisés ayant conquis leur indépendance au XXe siècle s'étaient efforcés de mettre en oeuvre un programme politique axé sur la paix, la justice, la liberté, l'anti-impérialisme et le changement social.
Quelles ont été les dynamiques culturelles, sociales et politiques à l'origine de ce mouvement décolonialiste dans les pays communément appelés du «tiers-monde»? Comment leur rêve d'émancipation a-t-il pu mener au renouvellement cynique de l'exploitation et des rapports de domination? Les damnés de la terre sont-ils condamnés à demeurer inaudibles en cette ère de néolibéralisme?
Une histoire politique du tiers-monde relate les événements du point de vue de ces «nations obscures» qui, à partir des années 1950, ont réclamé une place dans la gestion des affaires du monde, tout en se dissociant des blocs de l'Est et de l'Ouest de l'époque. De Bandung au Caire en passant par Abuja, Bali et La Paz, Vijay Prashad pose un regard à la fois rigoureux et personnel sur les grands débats et les figures politiques qui ont marqué le Mouvement des non-alignés, restituant le souffle extraordinaire de libération qui les a animés. Qui, aujourd'hui, portera ces rêves de liberté, d'égalité et de paix?
Avec une nouvelle postface de l'auteur et un texte inédit d'Omar Benderra sur le mouvement citoyen en Algérie qui a débuté en février 2019.

« Le tiers-monde n'était pas un lieu. C'était un projet. » Alors que les pays du Sud s'effondrent sous le poids des dettes et des effets délétères de la mondialisation, on oublie trop souvent que les peuples colonisés ayant conquis leur indépendance au XXe siècle s'étaient efforcés de mettre en ouvre un programme politique axé sur la paix, la justice, la liberté, l'anti-impérialisme et le changement social.

Quelles ont été les dynamiques culturelles, sociales et politiques à l'origine de ce mouvement décolonialiste dans les pays communément appelés du « tiers-monde »? Comment leur rêve d'émancipation a-t-il pu mener au renouvellement cynique de l'exploitation et des rapports de domination? Les damnés de la terre sont-ils condamnés à demeurer inaudibles en cette ère de néolibéralisme?

Une histoire politique du tiers-monde relate les événements du point de vue de ces « nations obscures » qui, à partir des années 1950, ont réclamé une place dans la gestion des affaires du monde, tout en se dissociant des blocs de l'Est et de l'Ouest de l'époque. De Bandung au Caire en passant par Abuja, Bali et La Paz, Vijay Prashad pose un regard à la fois rigoureux et personnel sur les grands débats et les figures politiques qui ont marqué le Mouvement des non-alignés, restituant le souffle extraordinaire de libération qui les a animés. Qui, aujourd'hui, portera ces rêves de liberté, d'égalité et de paix?

Avec une nouvelle postface de l'auteur et un texte inédit d'Omar Benderra sur le mouvement citoyen en Algérie qui a débuté en février 2019.

Enfin traduite en français, Les nations obscures est une oeuvre majeure du jeune auteur Vijay Prashad, relatant l'histoire fascinante et peu connue du tiers-monde.
Rédigé par un historien mondialement reconnu, cet éminent essai frappe autant par la somme impressionnante des informations rassemblées que par la richesse de ses analyses.

Les nations obscures ; une histoire populaire du tiers monde

Lorsque vous êtes menacé, lorsque votre vie est menacée, vous devez riposter.

De 1991 à nos jours, la souveraineté en Irak a été piétinée par les États-Unis.

M. Obama doit passer un appel téléphonique à Ankara et avoir une conversation sérieuse sur les raisons pour lesquelles le gouvernement actuel en Turquie ne va pas sceller sa frontière, pourquoi il ne prend pas une position plus forte contre l'État islamique.

Les meilleures intentions (de respect et de tolérance) peuvent souvent être ennuyeuses pour ceux dont les cultures ne sont pas en dominance: nous pensons que nous sommes souvent des spécimens zoologiques.

Il n'y a pas de résolution des Nations Unies qui permet aux États-Unis de mener des opérations en Syrie. Vous vous souviendrez qu'en Libye en 2011, il y avait un grand hoopla sur l'importance d'obtenir une résolution des Nations Unies. Ici, il n'y avait aucune tentative pour obtenir une résolution. Ils ont simplement bombardé en Syrie.

Il est pratique pour Hillary Clinton et Tony Blair de dire que la montée de l'État islamique n'a rien à voir avec la guerre en Irak, car cela enlève la culpabilité de leurs épaules. L'État islamique est un produit de la guerre en Irak. Il a fallu environ 100 ans pour construire l'État irakien, et les Américains et les Britanniques l'ont détruit dans un après-midi.

Vous voyez toutes sortes de formes anarchiques de rébellion, mais le moment de préparation est lorsque les communistes et autres types de forces politiques jouent un rôle.

Je comprends politiquement que les soulèvements ont lieu en tant que combinaison de spontanéité et de préparation, et non pas que la préparation est plus importante que la spontanéité.

L'organisation est toujours une relation entre la personne qui arrive et dit «Rencontreons ensemble» et la personne qui vient à la réunion.

La Turquie utilise l'État islamique de la même manière que le Pakistan a utilisé les talibans en Afghanistan. Vous savez, c'est peut-être la stratégie de la Turquie.

Il y a des gens qui disent qu'ils ont voté deux fois pour M. Obama et qu'ils ressentent maintenant un grand sentiment de regret, non seulement sur Guantanamo, etc., mais maintenant peut-être l'entrée dans une nouvelle guerre en Asie occidentale.

Il est clair que l'aile droite américaine, les républicains et certaines sections du Parti démocrate, ne se soucient pas vraiment des normes internationales. Ils croient en l'autorité exécutive du président. Ils ne croient même pas que les Nations Unies ou le droit international devraient jouer un rôle vis-à-vis de l'élaboration des politiques américaines.

Les gens étaient, de bonne foi, peut-être d'écrire des livres d'histoire sur la classe ouvrière indienne, la paysannerie indienne, et cetera, et à aucun moment les communistes n'ont fait une entrée, pas même pour être critiquée. Ils étaient essentiellement blanchis à la chaux de l'histoire.

Nous venons de l'avenir, essentiellement, parce que nous avons toutes ces idées sur l'égalité des sexes, la liberté sexuelle, et celles-ci ne sont pas partagées par la classe ouvrière, la paysannerie parmi laquelle nous travaillons.

Toutes les preuves suggèrent que la Turquie a autorisé les combattants de l'Etat islamique, lorsqu'ils ont été blessés, à retourner en Turquie et à se faire soigner dans les hôpitaux turcs.

Il y a plusieurs études réalisées sur les soulèvements paysans où le premier chapitre pourrait être des «conditions dans ce domaine» et donc les conditions sont mauvaises, puis le deuxième chapitre est une sorte d'événement conjectural, la prise de vue de quelqu'un, puis il y a un soulèvement. Mais il n'y a aucune considération, aucun chapitre sur la préparation.

Fait intéressant, ce que les groupes de femmes bourgeois en Inde voulaient faire dans la période nationaliste, c'est que les paysannes les suivaient essentiellement ... ce seraient les dirigeants et les paysannes seraient les masses.

Il existe des cultures qui produisent différents types d'attitudes, que ce soit la religion, le fatalisme, le sens de la peur, la répression, la culture de Dieu et la police minimise la confiance dans les gens.

Dans la première période des luttes gauche, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, il y avait de nombreuses trajectoires différentes pour la lutte, que vous l'appeliez le «syndicalisme» ou «l'anarchisme» ou, à l'époque, la «social-démocratie», finalement » Communisme ', c'étaient différentes théories de la lutte. Mais tous ont partagé une compréhension de base que les gens ... éprouvent l'exploitation, ils connaissent l'oppression, mais ils ne sont pas prêts à se lever.

Nous aimerions participer à des manifestations, à des occupations et à des choses comme ça. Nous aimerions être impliqués dans une marche. Mais nous ne voyons pas réellement le travail très dur qui va renforcer la confiance envers ces événements. Et nous n'avons pas de discussion partagée.

Je considère cela comme une sorte de néolibéralisme de la gauche, cette montée et cette promotion de la spontanéité au-dessus de la préparation.

M. Obama à l'ONU a déclaré que les grandes nations ne devraient pas piétiner les petites à la poursuite de ce qu'il a appelé "l'ambition territoriale". Ce sont des déclarations curieuses provenant du président américain pour le moment.

Les Chinois ont ensuite décidé que l'Union soviétique était une plus grande menace que les États-Unis et a décidé de se réconcilier avec les États-Unis lorsque Nixon visite la Chine.

Il y a une utilisation différente pour différentes stratégies.

Je ne me souviens pas d'un président américain qui est essentiellement venu et critique le public israélien.

Là où il n'y a pas d'histoire de lutte après un soulèvement, la mémoire vivante meurt.

Là où il y a un souvenir vivant de lutte, ils ont une mémoire vivante de la rébellion. Là où il n'y a pas de lutte après, la rébellion est oubliée.

Ce sont les Israéliens qui sont prêts à abandonner le travail acharné de la paix.

En période où le tempo de la lutte n'est pas très élevé, vous préparez les populations en menant des actes de création de courage, de renforcement de la confiance, de respect les uns pour les autres. C'est de cela qu'il s'agit de la préparation et il faut du leadership.

Les États-Unis sont confrontés à un grave recul de la Turquie, ce qui n'est pas à l'aise avec l'opinion que l'État islamique est une organisation terroriste.

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