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William Braumann

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Poésies

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    William Braumann

    @williamBraumann

    Duo maritime Ton regard froid a emporté mes foulées incertaines Jusqu’à tes pieds où je me noie, Le phare de la cote, repu d’oxygène Envoie des s.o.s à tes chiens qui aboient Je chancelle sous le choc de ton au revoir, Cognées par ton indifférence, coups du sort Mes pensées se défont sur la jetée du port Et le temps se répand sur les miroirs Brisés, tranchant comme des rasoirs De cette fin de jour aux doux baisers d’alligators Tes silences, impénétrables fumées de verglas Étouffent ma soif d’amour carnassière, Quand le cœur serré sous la muselière J’aboie que je ne peux plus aimer, si tu n’es plus là J’ai perdu la trace de tes promesses saoules Elles m’oublient sur je ne sais quel comptoir, Alors je chante avec la mer Pour ne pas y plonger, La balade décapitée D’un bateau renversé sur le débarcadère.

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    William Braumann

    @williamBraumann

    Absence J’ai rêvé de m’éteindre auprès de vous Avec encore des braises plein la tête De m’étendre, comme une bougie muette Dans l’entrelacs de vos cheveux roux Nos corps épuisés auraient puisé Toutes les laves carminées du volcan La nuit se serait écoulée, fleuve bouillant Et nous aurait semé sa passion en passant J’aurais voulu que ces heures me transpercent Comme ces boucles de nacre à vos oreilles, Qu’elles laissent des marques à mon réveil Mais ce matin j’ai regardé sur ma peau, Nul trace de vos tendres morsures Rien Que nos impalpables souvenirs en gerçures.

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    William Braumann

    @williamBraumann

    Après la bombe Sur le tapis roulant de l’aérogare désaffecté Des valises oubliées tournent sans fin Dans les rayons clandestins D’une lumière hébétée Des squelettes livrés à eux-mêmes Se sourient comme ils peuvent Pour tenter de faire peau neuve Sur le carrelage froid de leurs mâchoires brisées Plus un chien policier sur la piste D’un quelconque atterrissage Derrière les fenêtres poussiéreuses De la salle d’attente de l’ancien terminal Subsiste Jack l’animal, Le grand avion cargo à l’haleine boueuse Échoué comme un cygne de plomb À la carcasse éventrée, Le vieux squale édenté Rêve de marais salants L’aéroport Hartsfield-Jackson, Prince des airs Né il y a longtemps déjà De l’éclatant sourire révolutionnaire Du tout premier maire Afro-américain d’Atlanta, Se souvient de ses heures graciles De ce temps où les hommes rêvaient encore En couleur, Quand la fraternité avait le regard perçant, C’était avant La triste pause Avant Que la bombe n’explose.

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    William Braumann

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    Chez Gaston, le notre Ce que j’ai envie de dire Tient en quelques mots enrobés de chocolat menthe, Dans la vitrine sucre glace de la boulangerie d’en face Où très souvent je me délasse, Dans un jacuzzi d’îles flottantes Et de millefeuilles au café Dans son grand four Gaston, le pâtissier En prépare des petits, Que l’on mange en une seule bouchée Et ses mignardises bourgeonnantes et costumées, Fondent sur le palais des rois et des reines Comme sur ceux des énergumènes Notre homme, aussi doué que Le Nôtre, Mais c’est le notre, Fait valser la chantilly en chantant la traviata Tandis que sa dame aux camélias, Accueille ceux qui ont un petit creux sous les côtes Les croissants, confiseries Éclats d’amandes, meringues et fruits confits Dansent car, confidence, Pendant leurs vacances Ils ont un peu trempés dans l’alcool D’un ciel d’étoiles Espagnol Je plains les vaches dans leurs enclos Condamner à regarder passer les Paris-Brest, Que leur vie semble indigeste À les voir filer sans cesse, j’en deviendrais marteau Madame, s’il vous plait, je voudrais ce gâteau ! – Ce sera tout ? Me répond-elle, Sa question est bien embarrassante, Je tire nerveusement sur mes bretelles J’ai peu d’argent sur moi, J’achèterai bien toute la boutique Me fera t’elle crédit, ou pas ?

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    William Braumann

    @williamBraumann

    Effrois de trottoir S’il faut aller plus loin, affronter des bourrasques Et croiser la peine dans des rues bousculées Couvertes de corbeaux et de pieds sous des masques, Allons trouver chimères et fous de la cité Dans le cœur de Paris, des visages fêlés S’oublient et s’abîment en pensées taciturnes, Cohabitent, zélés, avec un verre amoché A moitié plein de tout et de nectar nocturne Tout près du grand bassin, accoudés au métro Résistent des clochards assoiffés d’imprévus Qui contre un peu d’amour, bazarderaient châteaux Et matelas en soie qu’ils n’ont jamais reçus Le brouillard s’alourdit dans les heures distendues Frissons sur le parcours des longs réverbères Dans le vide du vent, sur la froide avenue Des sirènes hurlent leurs feux aux fenêtres grimacières Drame de macadam, soir suie, noyé de plumes, Meurt un oiseau marin dans un flash d’overdose, L’ombre mordorée qui trouble le bitume Pleure en écho son fils sous les portes closes Les larmes ont triomphé, que faisions-nous là ? Les mains dans les poches à regarder passer La douleur et le froid Tout comme au cinéma. Mais mon cauchemar freine enfin, J’entends grincer l’acier…

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    William Braumann

    @williamBraumann

    Le geôlier sous la peau L’insistante aiguille bien ancrée Dans la chair de poule De sa mémoire junky, S’infiltre dans son tendre bras de baby-doll Sous l’oeil d’un scorpion perdu dans les herbes folles, Qui s’avance, encravaté de fièvre sourde Poupée sans escale, esclave du venin Qui trône dans son sang de mescaline, Elle voit défiler des couturiers en habits nus Sous la toile de latex de sa came isole échancrée Quand elle sent monter la faim Elle dévore sa soupe De viande rouge Encore fumante D’un coup de langue crantée, Sous les feux de ses revolvers sans gâchette Et des rushs obscurs de son carnaval souterrain Au bout de la nuit, Son misérable geôlier la libère, Enfin Et ramène son corps Cassé, Au bord de l’écume De ses draps sales et froissés.

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    William Braumann

    @williamBraumann

    Robocratie Nous sommes les machines Et nous voilà debout Sur les quatre pattes motrices De chimpanzés de fer, Dressés à rouler Nos toutes dernières voitures singes Quadrupèdes modernes et horodatés Filent sur le sol caoutchouc de nos voies rapides, Avec en dedans cette soif de carburant plasma Qui dévore les circuits numériques De leur mécanique pétrochimiesque En passant, nos véhicules mammifères Saluent les arbres mous de nos villes Automates, Aux tomates Ultraviolettes Nous avons dompté l’animal, Imposé nos empreintes Digitales Et enfin donné une âme Au métal.

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    William Braumann

    @williamBraumann

    Sale temps Am, stram, gram, Pic et pics et colères, Drames. Des enfants se noient dans la marelle Des poubelles De l’histoire naufragée de leur pays en flammes, Sous l’œil saoul des riches gens des côtes. Le monde va de travers, bourré, bour et ratatam. Doit-on arrêter la comptine ou la continuer ? Comment faut-il la chanter, Après ça ?

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