William Braumann
@williamBraumann
Duo maritime Ton regard froid a emporté mes foulées incertaines Jusqu’à tes pieds où je me noie, Le phare de la cote, repu d’oxygène Envoie des s.o.s à tes chiens qui aboient Je chancelle sous le choc de ton au revoir, Cognées par ton indifférence, coups du sort Mes pensées se défont sur la jetée du port Et le temps se répand sur les miroirs Brisés, tranchant comme des rasoirs De cette fin de jour aux doux baisers d’alligators Tes silences, impénétrables fumées de verglas Étouffent ma soif d’amour carnassière, Quand le cœur serré sous la muselière J’aboie que je ne peux plus aimer, si tu n’es plus là J’ai perdu la trace de tes promesses saoules Elles m’oublient sur je ne sais quel comptoir, Alors je chante avec la mer Pour ne pas y plonger, La balade décapitée D’un bateau renversé sur le débarcadère.