Le 3 juin 1959, Yves Klein donne une conférence à la Sorbonne : "L'évolution de l'art vers l'immatériel". Porte d'entrée idéale vers son oeuvre et sa biographie, ce texte révèle les motifs constitutifs de son oeuvre: le rituel, la couleur, le vide, le judo, le ciel et le feu... Au-delà de la provocation et la performance, il élabore une théorie autant poétique que spirituelle d'un art sans limites, à l'instar du travail d'un John Cage sur le silence.
Nombre des pistes esquissées ici aboutiront dans les années suivantes. Yves Klein élaborera par exemple une Architecture de l'air, ou encore délivrera des reçus aux acquéreurs d'oeuvres immatérielles. Avant de mourir, il confie à un ami : "Je vais entrer dans le plus grand atelier du monde. Et je n'y ferai que des oeuvres immatérielles."

L'évolution de l'art vers l'immatériel

Le 3 juin 1959, Yves Klein donne une conférence à la Sorbonne : "L'évolution de l'art vers l'immatériel". Porte d'entrée idéale vers son ouvre et sa biographie, ce texte révèle les motifs constitutifs de son ouvre: le rituel, la couleur, le vide, le judo, le ciel et le feu. Au-delà de la provocation et la performance, il élabore une théorie autant poétique que spirituelle d'un art sans limites, à l'instar du travail d'un John Cage sur le silence.

Nombre des pistes esquissées ici aboutiront dans les années suivantes. Yves Klein élaborera par exemple une Architecture de l'air, ou encore délivrera des reçus aux acquéreurs d'ouvres immatérielles. Avant de mourir, il confie à un ami : "Je vais entrer dans le plus grand atelier du monde. Et je n'y ferai que des ouvres immatérielles."

Yves Klein (1928-1962) est un artiste français. En 1957, il met au point le "bleu Klein", signature de ses monochromes. En 1958, il expérimente sa technique emblématique du "pinceau vivant" : une femme au corps enduit de peinture qu'elle applique sur la toile. Dès lors, Klein s'évertue à s'affranchir de la ligne et du dessin. Il a une première crise cardiaque en 1962, après avoir assisté à la projection de Mondo Cane, dans lequel son travail est tourné en dérision. Il meurt le 6 juin 1962.

L'évolution de l'Art vers l'immatériel

Le de?passement de la proble?matique de l'art? Yves Klein a ope?re? en quelques anne?es seulement une rupture radicale avec ce qu'il appelait l'« optique apprise », et pre?figure? la plupart des courants de l'art contemporain. Il a e?galement beaucoup e?crit a` propos, et en marge, de son ouvre plastique. Ce volume, ou` sont re?unis pour la premie`re fois les textes publie?s de son vivant ou apre`s sa mort, permettra de mesurer que l'e?criture, loin de constituer un territoire marginal, a occupe? une grande partie de son temps et qu'il s'y livre sous des jours tre`s divers : dans la tradition des avant-gardes, a` travers manifestes et discours, ou notes, monologues et brevets. Il se montre a` la fois enthousiaste, audacieux et dro^le mais surtout constant dans sa de?monstration.

Le Depassement De La Problematique De L'Art Et Autres Ecrits

En pleine nuit, quelque part dans le Massif Central, deux jeunes gens sont soudain et malgré eux confrontés au déchaînement d'un formidable blizzard. Conjonction trop improbable pour être le fait d'une coïncidence, et qui déroulera le fil d'un lumineux et tragique destin assumé côte à côte à travers les commotions d'une civilisation à l'agonie. C'est le début d'une prodigieuse aventure où la conflagration de toutes les haines, de toutes les horreurs, mais aussi de l'abnégation et du courage les plus admirables, livrera le combat d'une irrésistible foi en un avenir radieux contre un ennemi impitoyable acharné à la détruire. Ce livre est tout à la fois une épopée, un poème d'amour et un avertissement. Les temps que nous vivons procèdent d'une fatalité à laquelle l'homme s'est condamné lui-même, en se dévouant corps et âme à l'adoration d'une société obstinément matérialiste. Elle périra de ses propres excès, comme ont péri avant elle d'autres civilisations corrompues par le même mal. Une ère encore jamais vue, l'ère du Verseau, lui succédera, éternel et glorieux printemps qui dissipera pour jamais les ténèbres les plus rigoureuses qu'ait eu à affronter l'humanité.

L'Ere du Verseau (Tome 3)

L'Ere du Verseau (Tome 1)

Per la prima volta in Italia viene pubblicato il testo della Conferenza che Yves Klein tenne alla Sorbona nel 1959, in cui espose la sua concezione di come l'arte dovesse evolversi verso l'immateriale. I testi inediti qui proposti seguono lo stesso filo conduttore. Altri documenti preziosi attestano i legami dell'artista con l'Italia, a partire dalla lettera scritta durante il viaggio di formazione intrapreso dal giovane Klein in Italia nel 1948, all'articolo di Dino Buzzati che per primo ne riconobbe l'opera nel 1957, alla prefazione con cui Pierre Restany inaugurò l'importante mostra di Milano del 1961, fino all'intervista a Lucio Fontana pubblicata nel 1968 in una monografia dedicata a Yves Klein. Questi scritti testimoniano la volontà e la consapevolezza che l'artista aveva di partecipare a un importante rinnovamento dell'arte.

Verso l'immateriale dell'arte. Con scritti inediti

Les Fondements du Judo sont un livre rare, à plus d'un titre : d'abord parce que publié initialement en 1954 aux éditions Grasset, il était épuisé depuis longtemps et inaccessible au public jusqu'à ce jour ; ensuite parce qu'il révèle, à travers la personnalité fulgurante d'Yves Klein (1928-1962), une association inédite : la création et le Judo - la " voie de la souplesse " -, dont la qualification d'art martial prend soudain un autre sens. De retour d'un séjour au Japon, en 1954, auréolé d'une ceinture noire 4e dan, Yves Klein, surtout connu comme le père du bleu éponyme (International Klein Blue) et le héraut visionnaire de l'immatériel, entreprend ainsi de publier, avec l'aide du maître Igor Correa, un traité sur les 6 Katas du judo, les " fondements ". L'un des artistes majeurs du 20e
siècle était donc, également, un grand judoka.

Les fondements du judo

Le dépassement de la problématique de l'art ? Yves Klein a opéré en quelques années seulement une rupture radicale avec ce qu'il appelait l'" optique apprise ", et préfiguré la plupart des courants de l'art contemporain. Il a également beaucoup écrit à propos, et en marge, de son œuvre plastique. Ce volume, où sont réunis pour la première fois les textes publiés de son vivant ou après sa mort, permettra de mesurer que l'écriture, loin de constituer un territoire marginal, a occupé une grande partie de son temps et qu'il s'y livre sous des jours très divers dans la tradition des avant-gardes, à travers manifestes et discours, ou notes, monologues et brevets. Il se montre à la fois enthousiaste, audacieux et drôle mais surtout constant dans sa démonstration.

Pour moi, chaque nuance d'une couleur est en quelque sorte un individu, un être qui n'est pas seulement de la même race que la couleur de base, mais qui possède définitivement un caractère distinct et une âme personnelle.

Mes peintures ne sont que les cendres de mon art

J'avais la preuve que j'avais cinq sens, que je savais comment me faire fonctionner! Et puis j'ai perdu mon enfance.

J'avais laissé le bleu physique visible à la porte, à l'extérieur, dans la rue. Le vrai bleu était à l'intérieur, le bleu de la profondeur de l'espace, le bleu de mon royaume, de notre royaume! .. .. L'immecratérialisation du bleu, l'espace coloré qui ne peut pas être vu mais que nous nous imprégnons.

Au début, il n'y a rien, alors il y a un néant profond, après cela une profondeur bleue.

Je suis contre la ligne et toutes ses conséquences: contours, formes, composition. Toutes les peintures de quelque sorte, figurative ou abstraite, me semblent comme des fenêtres de prison dans lesquelles les lignes sont précisément les barreaux.

Je reste détaché et distant, mais c'est sous mes yeux et mes ordres que l'œuvre d'art doit se créer. Puis, lorsque la création commence, je me tiens là, présente à la cérémonie, immaculée, calme, détendue ... prête à accueillir l'œuvre d'art qui naît dans le monde tangible.

C'est alors que je me souvenais de la couleur bleue, du bleu du ciel à Nice qui était à l'origine de ma carrière de monochromiste. J'ai commencé à travailler vers la fin de 1956 et en 1957, j'ai eu une exposition à Milan qui consistait entièrement à ce que j'osais appeler mon «Epoque Bleue».

Le bleu n'a pas de dimensions, elle dépasse les dimensions, tandis que les autres couleurs ne sont pas ... toutes les couleurs élaborent des idées associatives spécifiques, du matériel psychologiquement ou de tangible, tandis que le bleu suggère au plus la mer et le ciel, et ils sont, après tout, Nature réelle et visible Ce qui est le plus abstrait.

J'essayais de montrer de la couleur, mais j'ai réalisé de la vue privée que le public était des prisonniers d'un point de vue préconçu et que, confronté à toutes ces surfaces de différentes couleurs, ils ont beaucoup plus répondu à l'interrelation des différentes propositions , ils ont reconstitué les éléments d'une polychromie décorative.

Allongé sur la plage de Nice, j'ai commencé à avoir de la haine pour les oiseaux qui volaient dans mon ciel bleu, ciel sans nuage, parce qu'ils essayaient de trouer ma plus grande et plus belle œuvre.

J'ai fait lécher les flammes de la surface de la peinture de manière à enregistrer les traces spontanées du feu. Mais qu'est-ce qui provoque en moi cette poursuite de l'impression du feu? Pourquoi dois-je rechercher ses traces?

Chaque phénomène se manifeste de lui-même. Cette manifestation est toujours distincte de la forme et est l'essence de l'immédiat, la trace de l'immédiat.

J'ai écrit mon nom de l'autre côté du ciel.

Des heures de préparation à quelque chose qui est exécuté, avec une extrême précision, en quelques minutes. Tout comme avec un lancer de judo.

La couleur est la sensibilité sous forme de matériau, la matière dans son état primordial.

Sentir l'âme sans l'expliquer, sans vocabulaire, et pour représenter cette sensation.

Je n'aimais pas le rien, et c'est donc que j'ai rencontré le vide, le vide profond, la profondeur du bleu.

Je veux prendre comme toile pour ma prochaine photo toute la surface de la France.

Le bleu suggère la mer et le ciel, et ils, après tout, sont de nature réelle et visible ce qui est le plus abstrait.

L'espace pur et existentiel faisait régulièrement un clin d'œil à moi, à chaque fois d'une manière plus impressionnante, et cette sensation de liberté totale m'a attiré si puissamment que j'ai peint certaines surfaces monochromes juste pour «voir», «voir» de mes propres yeux quels existentiels Sensibilité m'a accordé: Liberté absolue!

La couleur est la sensibilité sous forme de matériau, substance sous sa forme la plus pure.

La couleur bleu immatériel montrée chez Iris Clert en avril m'avait en bref, m'avait exclu du monde de la réalité tangible; J'étais un élément extrême de la société qui vivait dans l'espace et qui n'avait aucun moyen de revenir sur terre. Jean Tinguely m'a vu dans l'espace et m'a signalé à la vitesse de me montrer la dernière machine à prendre pour retourner à l'éphéméralité de la vie matérielle.

Mes photos monochromes ne sont pas mes œuvres définies, mais la préparation de mes œuvres. Ce sont les restes des processus créatifs, les cendres. Mes photos, après tout, ne sont que les habitants de ma propriété que je dois produire quand on me demande de prouver que je suis propriétaire.

L'essentiel de la peinture est que «quelque chose», cette «colle éthérée», ce «produit intermédiaire» que l'artiste dégage de tout son être créatif et qu'il a le pouvoir de placer, de incruse, d'imprégner dans la matière picturale de la peinture.

Ses oeuvres

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