Daniel Pennac
@danielPennac
Une fois qu'un livre tombe en notre possession, c'est le nôtre, de la même manière que les enfants exposent leur affirmation: «C'est mon livre». Comme s'il faisait organiquement d'eux. Ce doit être la raison pour laquelle nous avons tant de mal à retourner des livres empruntés. Ce n'est pas exactement le vol (bien sûr pas, nous ne sommes pas des voleurs, qu'est-ce que vous impliquez?); C'est simplement un glissement de propriété ou, mieux encore, un transfert de substance. Ce qui appartenait à quelqu'un d'autre devient le mien quand je le regarde. Et si j'aime ce que je lis, j'aurai naturellement du mal à le rendre.