Daphne du Maurier
@daphneDuMaurier
...tandis que la mer lente aspirait le rivage puis se retirait, laissant la bande d'algues nue et les galets agités, les oiseaux de mer couraient et couraient sur les plages. Puis cette même impulsion de vol s'est emparée d'eux aussi. En criant, en sifflant, en appelant, ils frôlent la mer placide et quittent le rivage. Ils se hâtent, accélèrent, se précipitent et partent ; mais où et dans quel but ? L'impatience de l'automne, insatisfaisante et triste, les avait envoûtés et ils devaient se rassembler, faire la roue et pleurer ; ils devaient se vider de leur mouvement avant l'arrivée de l'hiver.