Jean Cocteau
@jeanCocteau
La réaction de l'enfant face à ce type de calamité est double et extrême. Ne sachant pas avec quelle profondeur, quelle puissance, la vie jette l'ancre dans ses vastes sources de récupération, il ne peut qu'envisager d'emblée le pire ; mais en même temps, du fait de son incapacité à imaginer la mort, le pire lui reste totalement irréel. Gérard continue de répéter : "Paul va mourir, Paul va mourir", mais il n'y croit pas. La mort de Paul ferait partie du rêve, un rêve de neige, de voyage pour toujours.