splash screen icon Lenndi
splash screen name leendi

Fête des Pères

7 poésies en cours de vérification
Fête des Pères

Poésies de la collection fête des pères

    Stéphane Mallarmé

    Stéphane Mallarmé

    @stephaneMallarme

    Mon cher Papa J'avais appris un compliment, Et j'accourais pour célébrer ta fête, On y parlait de sentiment De tendre amour, d'ardeur parfaite ; Mais j'ai tout oublié, Lorsque je suis venu, Je t'aime est le seul mot que j'ai bien retenu.

    en cours de vérification

    A

    Alfonso Gatto

    @alfonsoGatto

    A Mon Père Si tu revenais ce soir à mon côté le long de la rue où l’ombre descend bleue déjà comme si c’était le printemps, pour te dire combien le monde est sombre et comment sous nos rêves en liberté il s’illuminerait d’espoirs, de pauvres, de ciel, je trouverais des larmes d’enfant et de grands yeux de sourire, noirs noirs comme les hirondelles de mer. Il suffirait que tu sois vivant, un homme vivant avec ton cœur est un rêve. Aujourd’hui est une ombre pour la terre le souvenir de ta voix qui disait à tes enfants: « Comme la nuit est belle et comme elle est bonne de nous aimer ainsi, l’air en crue jusqu’au cœur du sommeil. » Tu voyais le monde à la pleine lune tendre vers le ciel, les hommes en marche vers l’aube.

    en cours de vérification

    F

    François Fabié

    @francoisFabie

    A mon Père C'est à toi que je veux offrir mes premiers vers, Père ! J'en ai cueilli les strophes un peu rudes, Là haut, dans ton Rouergue aux âpres solitudes, Parmi les bois touffus et les genêts amers. Tu ne les liras point, je le sais, ô mon père ; Car tu ne sais pas lire, hélas ! et toi qui fis Tant d'efforts pour donner des maîtres à ton fils, On ne te mit jamais à l'école primaire... Eh bien ! avant le jour - lointain encor, j'espère, - Où, jetant ta cognée et te croisant les bras, Les yeux clos à jamais, tu te reposeras Sous l'herbe haute et drue où repose ton père, J'ai voulu de mes vers réunir les meilleurs, Ceux qui gardent l'odeur de tes bruyères roses, De tes genêts dorés et des tes houx moroses, Et t'offrir ce bouquet de rimes et de fleurs. Puis un soir, je viendrai peut-être, à la veillée, Te lire ce recueil ; et, si mes vers sont bons, Tu songeras, les yeux fixés sur les charbons, A ta fière jeunesse en mon livre effeuillée...

    en cours de vérification

    J

    Jean Sioui

    @jeanSioui

    Mon Père cachait en lui Mon père cachait en lui l’indien sauvage Longtemps il a marché hors sentier Dans sa chair de vieux après des années de nuits blanches il a repris ses rides d’homme des bois Mon père a sorti de lui ses jours de chasse ses longues nuits en cabane le sourire des enfants qui mâchaient la gomme des sapins Mon père s’est endormi en rêvant qu’il n’avait pas triché.

    en cours de vérification

    M

    Maurice Carême

    @mauriceCareme

    Pour mon Papa J’écris le mot agneau Et tout devient frisé : La feuille du bouleau, La lumière des prés. J’écris le mot étang Et mes lèvres se mouillent ; J’entends une grenouille Rire au milieu des champs. J’écris le mot forêt Et le vent devient branche. Un écureuil se penche Et me parle en secret. Mais si j’écris papa, Tout me devient caresse, Et le monde me berce En chantant dans ses bras.

    en cours de vérification

    M

    Maurice Carême

    @mauriceCareme

    Pour mon Père Mon père aimé, mon père à moi, Toi qui me fais bondir Sur tes genoux Comme un chamois, Que pourrais-je te dire Que tu ne sais déjà? Il fait si doux Quand ton sourire Eclaire tout Sous notre toit. Je me sens fort, je me sens roi, Quand je marche à côté de toi.

    en cours de vérification

    Sylvia Plath

    Sylvia Plath

    @sylviaPlath

    Papa Ne fais pas, ne fais pas, plus jamais, chaussures noires dans lesquelles j’ai vécu comme un pied pendant trente ans, pauvre et blanche, osant à peine respirer ou éternuer. Papa, j’ai dû te tuer. Tu es mort avant que j’en ai eu le temps — Lourd comme marbre, un sac débordant de Dieu, grand comme un phoque de Frisco et une tête dans l’étrange Atlantique où se déverse grain vert ou bleu dans les eaux hors du si beau bateau Nauset au se déverse grain vert ou bleu J’ai souvent prié pour te retrouver Ach, du. Dans la langue allemande, dans la ville polonaise nivelé à ras par les rouleaux des guerres, guerres, guerres. Mais le nom de la ville est commun. Mon ami polonais Me dit qu’il y en a une douzaine ou deux. Aussi je ne pourrais jamais raconter où tu avais mis les pieds, tes racines. Jamais je ne pus te parler. La langue était coincée dans ma mâchoire. Cela coince dans le piège des fils de la barbe. Ich, ich, ich, ich, je peux difficilement parler. Je pensais que tout Allemand était toi et la langue obscène. Une locomotive,une locomotive me déportant comme un juif Un juif de Dachau, Auschwitz, Belsen. Je commence à parler comme un juif. Je pense que je devrais bien être un juif. La neige du Tyrol, la bière légère de Vienne ne sont ni pures ni vraies. avec mes ancêtres tziganes et ma chance bizarre et mon sac de contrefaçon et mon sac de contrefaçon je dois être un morceau de juif. Toujours je t’ai vénéré avec ta Luftwaffe, ton charabia et ta moustache si soignée et tes yeux d’aryen, d’un bleu d’acier Panzer-man, panzer-man, O toi— Pas Dieu mais une croix gammée si noire qu’aucun ciel ne pouvait glapir au travers Chaque femme adore un fasciste, la botte sur le visage, la brute le cœur de brute comme une brute comme toi. Tu es devant le tableau noir, papa dans cette image que je garde de toi, une crevasse au menton au lieu de ton pied Mais pas besoin du diable pour cela, non pas moins que cet homme noir qui déchire en deux mon joli cœur rouge J’avais dix ans quand ils t’ont mis en terre. À vingt ans j’ai tenté de mourir et de revenir en ar rière, en arrière, en arrière vers toi. je pensais que les os le permettraient enfin. Mais ils m’ont chassé du sac et ils m’ont coincé en moi-même avec de la glue. Alors j’ai su que faire. J’ai fait un modèle de toi un homme en noir avec l’apparence de Meinkampf Et l’amour de la torture et de la baise et je me suis dit je le dois, je le dois Ainsi papa, je suis enfin au-delà. le téléphone noir est hors des racines, les voix ne peuvent plus se faufiler au travers. Si j’avais tué un homme, j’en aurai tué deux Le vampire qui dit qu’il est toi et buvait toute l’année mon sang. Sept ans, si tu veux vraiment savoir. Papa tu peux te recoucher maintenant Il y a un pieu dans ton cœur noir et gras et les gens du village ne t’ont jamais aimé Ils dansent sur toi et te piétinent . Toujours ils ont su que c’était toi. Papa, papa, toi salaud je suis passé au travers.

    en cours de vérification

  • 1