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Solidarité

15 poésies en cours de vérification
Solidarité

Poésies de la collection solidarité

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    Chloe Douglas

    @chloeDouglas

    Ce printemps Ce printemps Le ciel est bleu Il ne pleut pas beaucoup Dans les champs Les agneaux arrivent Les oiseaux chantent Leur chœur matinal Mains tenant. Ce printemps Le vent souffle sur les collines Et traverse la vallée A contre temps Les fleurs bourgeonnent Et les arbres aussi Malgré familles séparées Des grands parents. Ce printemps Dans la campagne Le silence explose Voitures, motards fous Le bruit implose Les bébés ne crient pas Ni rires des voisins, Les enfants ne jouent Dans les chemins. Ce printemps Les abeilles bourdonnent Dans ma tête La télé explique Ce silence infecte Le monde a besoin De respirer sans peur De toucher à nouveau De sentir le cœur. Ce printemps semble De longue durée Cruelle et horrible Et sans pitié Ce printemps Doit devenir l’été Et surement l’automne Et cet hiver, bouleversé. Ce printemps une prière Pour ne pas trop souffrir. Ensemble nous trouverons Pour pouvoir guérir.

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    C

    Chloe Douglas

    @chloeDouglas

    Le coût de soigner Parce que cela coute De soigner, De se débrouiller, D’essayer d’apaiser le fardeau. Parce que cela coute D’être mondain, D’avoir ce dont on a besoin, Pour faire fonctionner les choses. Parce que cela coute D’aider, Et cela dépend du soignant. Nous semblons Tomber dans le piège, De soigner le montant.

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    C

    Chloe Douglas

    @chloeDouglas

    Le délire Je vais respirer pour toi Et te calmer D’au-dessus de ton lit Te toucher Sans toucher Nous pouvons soulever la pierre sur ta poitrine. Laisse-moi te refroidir Ta sueur J’écouterai ton histoire Jusqu’au coucher du soleil Ferme tes yeux Pour dormir paisiblement Sans craintes Et te réveiller frais Et refroidit Me sentir proche Tu es un survivant Tu as tant à donner Vis !

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    C

    Chloe Douglas

    @chloeDouglas

    N’oublions pas ! N’oublions pas Néanmoins cela nous peine L’objectif est mis au point Une vision interne. Le ciel pleut du rouge Avec d’espions galants Qui parachutent Dans des lits De coquelicots Pour accomplir ou échouer À leur mission. Enfin, et à la place de, Certains marcheront Passer des villes désertes Et puis des maisons fantômes. Tous essayent de se rendre chez eux Visages sans nom Organes et ceinture abdominale Sur travaillés Et les membres lourds. Humain, juste, Prêts pour gâchettes sensibles Les yeux guettent De droite à gauche. Encore de cauchemars Dans le dur Blessures et cicatrices Continuent à sécher Assoiffées de caresses. À la surface De tout, Nourriture vraie Grâce aux étrangers Aimables, prennent le risque. Une fois de plus Les cafés sont ouverts Les marchés sont dehors, Peur et dégout Fondent Comme la promesse De mai, Et la fin de la guerre ? Toute cette absurdité À vrai dire, Avec le recul, Révélations torturent Nos esprits, Notre humanité. Finalement, Aux plages de Normandie, Corps jeunes et vieux Tentent les vagues Pour enlever la cendre, Les décombres, Et se faire remonter Jusqu’aux côtes de Blighty. La dérive intermittente, Bercés par le doux balancement, À travers ces régions vertes, Et la campagne Jacinthe des bois, de Kent, Vers les rues en fleur de cerisier Dodelinent Œillets rose Et les Saxifrage Fierté de Londres Près de portes d’entrée ouvertes, Tables à tréteau garnies De limonade et gâteaux, Les bras étendus de chères familles. Foules s’alignent Le bord des routes Jusqu’à Trafalgar Square Une coupe pleine de jeunes et vieux ; Bouffée de rires enjoués Et bonne gaieté, Et des sourires en thé dansant, Tous recueillis en joie Ensemble ici Tous chers, N’oublions pas !

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    Dominique Bernier

    @dominiqueBernier

    A toi l’humble jardinier A toi l’humble jardinier, je voudrais faire germer Un simple grain de blé, en signe d’amitié A toi qui a semé au jardin de la paix Des actions de clarté, pour tes œuvres louées. A toi l’humble jardinier, tu as su partager Au nom de l’amitié, tes valeurs du potager, Tes solides opinions, ta sagesse, tes passions, Pour tes convictions encensées d’intentions. Mais ce soir, le soleil s’est couché, et, la nuit s’est levée Sous la voute céleste, tu œuvres encore dans nos esprits, A nous battre pour une terre à partager sans cloisonner. Mais ce soir, tu nous as quitté, et, tu nous auras appris A gérer nos intentions dans la vérité, la sagesse, A gérer un grain de blé dans une terre de promesses.

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    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Damnés Ici à Paris ce gris son vent mortel son hiver ses morts dans leur galère la rue ou la forêt quand vient la nuit putain au cœur de glace pendant que s’allument les appartements cyniques feux de joie armures contre le froid et la misère ils dorment ou ne dorment pas dans ses bras de marbre sur le trottoir ou parmi les arbres Je souffre au nom de tous ses frères inconnus ne dispose que de mots pour couvrir leurs corps grelottants dans un pays où les manants décapitèrent les nobles pas l’hydre de l’Ignoble

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    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Différence Parfois naissent des androgynes apparence d’homme vérité de femme Certains grandissent en pleine lumière La plupart cachent sous le masque de fer d’une virilité feinte leur émouvant secret Les fanatiques de la suprématie phallique font la chasse à ces sorcières d’un genre nouveau leurs doubles tout justes bons pour l’humiliation ou le tombeau Aimez la différence C’est encore vous-même cet homme plus séduisant qu’une femme votre frère de sang chant silencieux de votre âme

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    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Indignation Vieille comme la haine la division ronge la terre de France où la chasse à la différence triomphe de nos songes de communion Pourquoi le Musulman d’aujourd’hui ressemble comme un frère au Juif d’hier ? On reproche à l’islam les attentats la soumission de la femme et le halal On diabolise une communauté à cause d’une poignée de forcenés et par méconnaissance d’un texte On rejette les membres d’une même famille Mohamed, Khadija ou Ali Eux aussi ont une âme tricolore compatible avec Allah qu’ils adorent Aimez-les vous n’en serez que plus forts

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    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Mon frère Tu es la créature la plus étrange mon frère tantôt ange tantôt surgi des enfers Tu déploies tes ailes dans ta prison cette Terre pour ne voler qu’un instant au-dessus des roses ou des émanations du soufre Tu es la créature la plus admirable mon frère prodigue de ta bonté Dans ta chair s’incarne toute chair meurtrie et tu es de toutes les patries Tu es la créature la plus vulnérable mon frère mélange de nouveau-né témoin des origines et de mortel voué à la charogne avec ce cœur qui malgré tout cogne étoilé dans ta poitrine

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    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Noblesse Pas un jour sans être digne de l’Homme notre frère sans partager la brassée de blé le poisson ou le lait sans l’aider à creuser un puits sous de cruelles latitudes Pas un jour sans lutter contre son destin contraire avec les armes du coeur la patience d’une mère sans se montrer docile sous l’universelle caresse d’une humanité sensible à la détresse

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    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Récit L’on raconte l’étreinte des contraires pour tous la même Terre et l’absence de frontières L’on raconte aussi le mélange des couleurs une même humanité les mêmes élans du cœur Une autre version du paradis sans anges ni démons envieux seulement peuplé de celles et ceux ni bénis ni maudits unis sainte osmose

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    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Résurrection Que lentement passent les heures comme passe un enterrement Ce voeu du poète le mal invisible l’exauce Est venu le temps du Malheur et de la fin de nos errements L’Homme dans son face-à-face avec l’essentiel tels les aveugles de Baudelaire lève les yeux au ciel Il est mis à nu par l’Épreuve et au cours de cette mue se voit contraint de faire peau neuve Lui revient soudain le souvenir de ce qu’il fut Un père, une mère, un enfant aimants libérés de la compétition ce fatal aimant Lorsque s’éloignera l’Hydre du virus vaincue par le civisme et la science herculéenne lorsque dans nos cieux à nouveau limpides repaîtront des cirrus nous fêterons l’héroïsme de notre humanité retrouvée

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    Laetitia Sioen

    @laetitiaSioen

    Promesse Je construirais un refuge Et un jardin d’abondance Quand nos pas en exils Seront arrêtés Je ferais réconcilier les êtres Et ouvrir le cœur des géants Quand nos enfants Seront insoumis Je ferais ruisseler la lumière Et s’envoler le silence Quand nos guerres Seront abolies Je ferais tracer la route Et habiter le monde Quand tous les hommes Seront réconciliés

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    M

    Michel Ménaché

    @michelMenache

    Odyssées noires À ventre vide vivre est de vent Misère d’être né à la sauvette dans les sables mouvants de l’Histoire * Assaut des vagues Murs et barbelés se dressent Barrages aux frontières Ressacs humains que refoulent les bras du refus * Les cerbères borgnes des neiges ont opposé les barrières de la honte à vos corps affamés vos corps épuisés d’odyssées noires * La détresse des déracinés attise la peur des nantis… Et quand leur cœur bat la chamade la camarde surgit Les monstres de la haine des gouffres obscurs remontent Les verrous tirés renflouent la mort à bout portant * Rage de vivre l’ailleurs à l’envers du rêve cloué au pied du mur…

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    Paul Éluard

    Paul Éluard

    @paulEluard

    À celle dont ils rêvent Neuf cent mille prisonniers Cinq cent mille politiques Un million de travailleurs Maîtresse de leur sommeil Donne-leur des forces d’homme Le bonheur d’être sur terre Donne-leur dans l’ombre immense Les lèvres d’un amour doux Comme l’oubli des souffrances Maîtresse de leur sommeil Fille femme soeur et mère Aux seins gonflés de baisers Donne-leur notre pays Tel qu’ils l’ont toujours chéri Un pays fou de la vie Un pays où le vin chante Où les moissons ont bon coeur Où les enfants sont malins Où les vieillards sont plus fins Qu’arbres à fruits blancs de fleurs Où l’on peut parler aux femmes Neuf cent mille prisonniers Cinq cent mille politiques Un million de travailleurs Maîtresse de leur sommeil Neige noire des nuits blanches À travers un feu exsangue Sainte Aube à la canne blanche Fais-leur voir un chemin neuf Hors de leur prison de planches Ils sont payés pour connaître Les pires forces du mal Pourtant ils ont tenu bon Ils sont criblés de vertus Tout autant que de blessures Car il faut qu’ils se survivent Maîtresse de leur repos Maîtresse de leur éveil Donne-leur la liberté Mais garde-nous notre honte D’avoir pu croire à la honte Même pour l’anéantir.

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