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Grands-Parents

29 poésies en cours de vérification
Grands-Parents

Poésies de la collection grands-parents

    Théodore de Banville

    Théodore de Banville

    @theodoreDeBanville

    À ma mère (1) Madame Élisabeth-Zélie de Banville Ô ma mère, ce sont nos mères Dont les sourires triomphants Bercent nos premières chimères Dans nos premiers berceaux d’enfants. Donc reçois, comme une promesse, Ce livre où coulent de mes vers Tous les espoirs de ma jeunesse, Comme l’eau des lys entr’ouverts ! Reçois ce livre, qui peut-être Sera muet pour l’avenir, Mais où tu verras apparaître Le vague et lointain souvenir De mon enfance dépensée Dans un rêve triste ou moqueur, Fou, car il contient ma pensée, Chaste, car il contient mon cœur. Juillet 1842.

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    Stéphane Mallarmé

    Stéphane Mallarmé

    @stephaneMallarme

    Mon cher Papa J'avais appris un compliment, Et j'accourais pour célébrer ta fête, On y parlait de sentiment De tendre amour, d'ardeur parfaite ; Mais j'ai tout oublié, Lorsque je suis venu, Je t'aime est le seul mot que j'ai bien retenu.

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    Victor Hugo

    Victor Hugo

    @victorHugo

    1er Janvier Enfant, on vous dira plus tard que le grand-père Vous adorait ; qu'il fit de son mieux sur la terre, Qu'il eut fort peu de joie et beaucoup d'envieux, Qu'au temps où vous étiez petits il était vieux, Qu'il n'avait pas de mots bourrus ni d'airs moroses, Et qu'il vous a quittés dans la saison des roses ; Qu'il est mort, que c'était un bonhomme clément ; Que, dans l'hiver fameux du grand bombardement, Il traversait Paris tragique et plein d'épées, Pour vous porter des tas de jouets, des poupées, Et des pantins faisant mille gestes bouffons ; Et vous serez pensifs sous les arbres profonds. 1er janvier 1871.

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    Victor Hugo

    Victor Hugo

    @victorHugo

    Après la bataille Mon père, ce héros au sourire si doux, Suivi d'un seul housard qu'il aimait entre tous Pour sa grande bravoure et pour sa haute taille, Parcourait à cheval, le soir d'une bataille, Le champ couvert de morts sur qui tombait la nuit. Il lui sembla dans l'ombre entendre un faible bruit. C'était un Espagnol de l'armée en déroute Qui se traînait sanglant sur le bord de la route, Râlant, brisé, livide, et mort plus qu'à moitié. Et qui disait : « À boire! à boire par pitié ! » Mon père, ému, tendit à son housard fidèle Une gourde de rhum qui pendait à sa selle, Et dit : « Tiens, donne à boire à ce pauvre blessé. » Tout à coup, au moment où le housard baissé Se penchait vers lui, l'homme, une espèce de maure, Saisit un pistolet qu'il étreignait encore, Et vise au front mon père en criant: « Caramba ! » Le coup passa si près que le chapeau tomba Et que le cheval fit un écart en arrière. « Donne-lui tout de même à boire », dit mon père.

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    Victor Hugo

    Victor Hugo

    @victorHugo

    Trois ans après Il est temps que je me repose ; Je suis terrassé par le sort. Ne me parlez pas d'autre chose Que des ténèbres où l'on dort ! Que veut-on que je recommence ? Je ne demande désormais A la création immense Qu'un peu de silence et de paix ! Pourquoi m'appelez-vous encore ? J'ai fait ma tâche et mon devoir. Qui travaillait avant l'aurore, Peut s'en aller avant le soir. A vingt ans, deuil et solitude ! Mes yeux, baissés vers le gazon, Perdirent la douce habitude De voir ma mère à la maison.

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    Pierre Corneille

    Pierre Corneille

    @pierreCorneille

    Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie ! LÔ rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie ! N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ? Mon bras, qu'avec respect toute l'Espagne admire, Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire, Tant de fois affermi le trône de son roi, Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ? Ô cruel souvenir de ma gloire passée ! Œuvre de tant de jours en un jour effacée ! Nouvelle dignité, fatale à mon bonheur ! Précipice élevé d'où tombe mon honneur ! Faut-il de votre éclat voir triompher le comte, Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte ? Comte, sois de mon prince à présent gouverneur : Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur ; Et ton jaloux orgueil, par cet affront insigne, Malgré le choix du roi, m'en a su rendre indigne. Et toi, de mes exploits glorieux instrument, Mais d'un corps tout de glace inutile ornement, Fer, jadis tant à craindre, et qui, dans cette offense, M'as servi de parade, et non pas de défense, Va, quitte désormais le dernier des humains, Passe, pour me venger, en de meilleures mains.

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    Pierre Corneille

    Pierre Corneille

    @pierreCorneille

    Percé jusques au fond du cœur Percé jusques au fond du cœur D'une atteinte imprévue aussi bien que mortelle, Misérable vengeur d'une juste querelle, Et malheureux objet d'une injuste rigueur, Je demeure immobile, et mon âme abattue Cède au coup qui me tue. Si près de voir mon feu récompensé, Ô Dieu, l'étrange peine ! En cet affront mon père est l'offensé, Et l'offenseur le père de Chimène !

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    M

    Maurice Rollinat

    @mauriceRollinat

    Le Grand-Père La fille au père Pierre, avec ses airs de sainte, A si bien surveillé son corps fallacieux Que sa grossesse a pu mentir à tous les yeux ; Mais son heure a sonné de n’être plus enceinte. Dans la grand’ chambre on dort comme l’eau dans les trous. Tout à coup, elle geint, crie et se désespère. On se lève, on apprend la chose. Le grand-père Continue à ronfler sous son baldaquin roux. Mais le bruit à la fin l’éveille, et le voilà Clamant du lit profond d’où sa maigreur s’arrache : « Pierr’, quoiq’ya ? – Pèr, ya rin ! – Si ! s’passe un’ chos’ qu’on m’cache ; Et ma p’tit’ fill’ se plaint, j’l’entends ben ! quoi qu’elle a ? »

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    Charles Baudelaire

    Charles Baudelaire

    @charlesBaudelaire

    Bénédiction Lorsque, par un décret des puissances suprêmes, Le Poète apparaît en ce monde ennuyé, Sa mère épouvantée et pleine de blasphèmes Crispe ses poings vers Dieu, qui la prend en pitié : –  » Ah ! Que n’ai-je mis bas tout un nœud de vipères, Plutôt que de nourrir cette dérision ! Maudite soit la nuit aux plaisirs éphémères Où mon ventre a conçu mon expiation ! Puisque tu m’as choisie entre toutes les femmes Pour être le dégoût de mon triste mari, Et que je ne puis pas rejeter dans les flammes, Comme un billet d’amour, ce monstre rabougri, Je ferai rejaillir ta haine qui m’accable Sur l’instrument maudit de tes méchancetés, Et je tordrai si bien cet arbre misérable, Qu’il ne pourra pousser ses boutons empestés !  » Elle ravale ainsi l’écume de sa haine, Et, ne comprenant pas les dessins éternels, Elle-même prépare au fond de la Géhenne Les buchers consacrés aux crimes maternels. Pourtant, sous la tutelle invisible d’un Ange, L’Enfant déshérité s’enivre de soleil, Et dans tout ce qu’il boit et dans tout ce qu’il mange Retrouve l’ambroisie et le nectar vermeil. Il joue avec le vent, cause avec le nuage, Et s’enivre en chantant du chemin de la croix; Et l’esprit qui le suit dans son pèlerinage Pleure de le voir gai comme un oiseau des bois. Tous ceux qu’il veut aimer l’observent avec crainte, Ou bien, s’enhardissant de sa tranquillité, Cherchent à qui saura lui tirer une plainte, Et font sur lui l’essai de leur férocité. Dans le pain et le vin destinés à sa bouche Ils mêlent de la cendre avec d’impurs crachats; Avec hypocrisie ils jettent ce qu’il touche, Et s’accusent d’avoir mis leurs pieds dans ses pas. Sa femme va criant sur les places publiques :  » Puisqu’il me trouve assez belle pour m’adorer, Je ferai le métier des idoles antiques, Et comme elles je veux me faire redorer; Et je me soûlerai de nard, d’encens, de myrrhe, De génuflexions, de viandes et de vins, Pour savoir si je puis dans un cœur qui m’admire Usurper en riant les hommages divins ! Et, quand je m’ennuierai de ces farces impies, Je poserai sur lui ma frêle et forte main; Et mes ongles, pareils aux ongles des harpies, Sauront jusqu’à son cœur se frayer un chemin. Comme un tout jeune oiseau qui tremble et qui palpite, J’arracherai ce cœur tout rouge de son sein, Et, pour rassasier ma bête favorite, Je le lui jetterai par terre avec dédain !  » Vers le Ciel, où son œil voit un trône splendide, Le Poète serein lève ses bras pieux, Et les vaste éclairs de son esprit lucide Lui dérobent l’aspect des peuples furieux :  » Soyez béni, mon Dieu, qui donnez la souffrance Comme un divin remède à nos impuretés Et comme la meilleure et la plus pure essence Qui prépare les forts aux saintes voluptés ! Je sais que vous gardez une place au Poète Dans les rangs bienheureux des saintes Légions, Et que vous l’invitez à l’éternelle fête Des Trônes, des vertus, des Dominations. Je sais que la douleur est la noblesse unique Où ne mordront jamais la terre et les enfers, Et qu’il faut pour tresser ma couronne mystique Imposer tous les temps et tous les univers. Mais les bijoux perdus de l’antique Palmyre, Les métaux inconnus, les perles de la mer, Par votre main montés, ne pourraient pas suffire A ce beau diadème éblouissant et clair; Car il ne sera fait que de pure lumière, Puisée au foyer saint des rayons primitifs, Et dont les yeux mortels, dans leur splendeur entière, ne sont que des miroirs obscurcis et plaintifs !  »

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    Alfred De Musset

    Alfred De Musset

    @alfredDeMusset

    À ma mère Après un si joyeux festin, Zélés sectateurs de Grégoire, Mes amis, si, le verre en main Nous voulons chanter, rire et boire, Pourquoi s'adresser à Bacchus ? Dans une journée aussi belle Mes amis, chantons en " chorus " À la tendresse maternelle. (Bis.) Un don pour nous si précieux, Ce doux protecteur de l'enfance, Ah ! c'est une faveur des cieux Que Dieu donna dans sa clémence. D'un bien pour l'homme si charmant Nous avons ici le modèle ; Qui ne serait reconnaissant À la tendresse maternelle ? (Bis.) Arrive-t-il quelque bonheur ? Vite, à sa mère on le raconte ; C'est dans son sein consolateur Qu'on cache ses pleurs ou sa honte. A-t-on quelques faibles succès, On ne triomphe que pour elle Et que pour répondre aux bienfaits De la tendresse maternelle. (Bis.) Ô toi, dont les soins prévoyants, Dans les sentiers de cette vie Dirigent mes pas nonchalants, Ma mère, à toi je me confie. Des écueils d'un monde trompeur Écarte ma faible nacelle. Je veux devoir tout mon bonheur À la tendresse maternelle. (Bis.)

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    A

    Alexandre Latil

    @alexandreLatil

    À mon Grand-père Déjà l’hiver s’approche et son souffle humide Vient augmenter encor vos cruelles douleurs ; Déjà ma muse aussi, languissante et timide, De sa fraîche couronne a vu pâlir les fleurs. Mais avant que mes mains débiles et glacées Laissent tomber mon luth par la gloire oublié, Je veux qu’il soit pour vous l’écho de mes pensées, Et qu’il vibre en faveur de ma tendre amitié. Sur l’Océan du monde en naufrages fertile, Au bruit des aquilons et des noirs ouragans, Vous avez soixante ans bravé d’un front tranquille Les écueils dangereux et les gouffres grondants. Et soixante ans les flots de cette mer immense Ont respecté la nef que guidaient vos vertus, Car Dieu qui les comptait a, dans sa prévoyance, Mon père, autour de vous calmé les flots émus. Combien de passagers brillants, pleins d'allégresse, Ont subi sur ces flots un horrible destin, Sans que l’écho plaintif de leurs cris de détresse Arrivât jusqu’à vous, de l’horizon lointain !

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    Charles Cros

    Charles Cros

    @charlesCros

    A grand-papa Il faut écouter, amis, La parole des ancêtres. - Ne soyons jamais soumis ! Mais, d'où viennent tous les êtres ?

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    François Coppée

    François Coppée

    @francoisCoppee

    Le Père Il rentrait toujours ivre et battait sa maîtresse. Deux sombres forgerons, le Vice et la Détresse, Avaient rivé la chaîne à ces deux malheureux. Cette femme était chez cet homme – c’est affreux ! – Seulement par l’effroi de coucher dans la rue. L’ivrogne la trouvait toujours aigre et bourrue Le soir, et la frappait. Leurs cris et leurs jurons Faisaient connaître l’heure aux gens des environs. Puis c’était un silence effrayant dans leur chambre. – Un jour que par l’horreur, par la faim, par décembre, Ce couple épouvantable était plus assailli, Il leur naquit un fils, berceau mal accueilli, Humble front baptisé par un baiser morose, Hélas ! et qui n’était pas moins pur ni moins rose. L’homme revint encore ivre le lendemain, Mais, s’arrêtant au seuil, ne leva point la main Sur sa femme, depuis que c’était une mère. Le regard noir de haine et la parole amère, Celle-ci se tourna vers son horrible amant Qui la voyait bercer son fils farouchement, Et, raillant, lui cria : « Frappe donc ! Qui t’arrête ? Notre homme, j’attendais ton retour. Je suis prête. L’hiver est-il moins dur ? le pain est-il moins cher ? Dis ! et n’es-tu pas ivre aujourd’hui comme hier ? » Mais le père, accablé, ne parut point l’entendre, Et, fixant sur son fils un œil stupide et tendre, Craintif, ainsi qu’un homme accusé se défend, Il murmura : « J’ai peur de réveiller l’enfant ! »

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    François Coppée

    François Coppée

    @francoisCoppee

    Mon Père Tenez, lecteur ! – souvent, tout seul, je me promène Au lieu qui fut jadis la barrière du Maine. C’est laid, surtout depuis le siège de Paris. On a planté d’affreux arbustes rabougris Sur ces longs boulevards où naguère des ormes De deux cents ans croisaient leurs ramures énormes. Le mur d’octroi n’est plus ; le quartier se bâtit. Mais c’est là que jadis, quand j’étais tout petit, Mon père me menait, enfant faible et malade, Par les couchants d’été faire une promenade. C’est sur ces boulevards déserts, c’est dans ce lieu Que cet homme de bien, pur, simple et craignant Dieu, Qui fut bon comme un saint, naïf comme un poète, Et qui, bien que très pauvre, eut toujours l’âme en fête, Au fond d’un bureau sombre après avoir passé Tout le jour, se croyant assez récompensé Par la douce chaleur qu’au coeur nous communique La main d’un dernier-né, la main d’un fils unique, C’est là qu’il me menait. Tous deux nous allions voir Les longs troupeaux de boeufs marchant vers l’abattoir, Et quand mes petits pieds étaient assez solides, Nous poussions quelquefois jusques aux Invalides, Où, mêlés aux badauds descendus des faubourgs, Nous suivions la retraite et les petits tambours. Et puis enfin, à l’heure où la lune se lève, Nous prenions pour rentrer la route la plus brève ; On montait au cinquième étage, lentement ; Et j’embrassais alors mes trois soeurs et maman, Assises et cousant auprès d’une bougie. – Eh bien, quand m’abandonne un instant l’énergie, Quand m’accable par trop le spleen décourageant, Je retourne, tout seul, à l’heure du couchant, Dans ce quartier paisible où me menait mon père ; Et du cher souvenir toujours le charme opère. Je songe à ce qu’il fit, cet homme de devoir, Ce pauvre fier et pur, à ce qu’il dut avoir De résignation patiente et chrétienne Pour gagner notre pain, tâche quotidienne, Et se priver de tout, sans se plaindre jamais. – Au chagrin qui me frappe alors je me soumets, Et je sens remonter à mes lèvres surprises Les prières qu’il m’a dans mon enfance apprises.

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    F

    François-Marie Robert Dutertre

    @francoisMarieRobertDutertre

    Une mère Dors, blonde enfant à la bouche vermeille, Dors au refrain de mes tendres chansons ; Pour mieux te plaire et charmer ton oreille Languissamment j'affaiblis mes doux sons. Mais quand ta voix pourra dire : Ma mère ! Quand tu courras sur les gazons en fleur ; Ces jours heureux, fille charmante et chère, Me paieront tous mes soins et ma douleur. Refrain Mais, dors encore, dors encore, mon bel ange, Dors au refrain de mon langoureux chant ; Que des esprits la céleste phalange Berce tes doux petits rêves d'enfant. Quels sont ces chants, ces voiles et ces cierges, Ces fronts penchés devant le roi des rois ? Aux saints parvis. Ce sont de blanches vierges Communiant pour la première fois. De même, un jour, ô ma fille bénie, Je te verrai pure et blanche au saint lieu, Et de bonheur mon âme rajeunie Près des autels avec toi priera Dieu. Mais, dors encore, dors encore, mon bel ange. Un jour, hélas ! modeste fiancée, Tu passeras aux bras d'un jeune époux. De ton amour, rien qu'à cette pensée, Je sens déjà mon cœur être jaloux. Mais au bonheur de ma fille adorée Sacrifiant mon amour maternel, J'irai bénir dans l'enceinte sacrée Ton doux hymen aux pieds de l'Éternel. Mais, dors encore, dors encore, mon bel ange.

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    M

    Maurice Carême

    @mauriceCareme

    Pour mon Père Mon père aimé, mon père à moi, Toi qui me fais bondir Sur tes genoux Comme un chamois, Que pourrais-je te dire Que tu ne sais déjà? Il fait si doux Quand ton sourire Eclaire tout Sous notre toit. Je me sens fort, je me sens roi, Quand je marche à côté de toi.

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    M

    Max Elskamp

    @maxElskamp

    À ma mère Ô Claire, Suzanne, Adolphine, Ma Mère, qui m’étiez divine, Comme les Maries, et qu’enfant, J’adorais dès le matin blanc Qui se levait là, près de l’eau, Dans l’embrun gris monté des flots, Du fleuve qui chantait matines À voix de cloches dans la bruine ; Ô ma Mère, avec vos yeux bleus, Que je regardais comme cieux, Penchés sur moi tout de tendresse, Et vos mains elles, de caresses, Lorsqu’en vos bras vous me portiez Et si douce me souriiez, Pour me donner comme allégresse Du jour venu qui se levait, Et puis après qui me baigniez Nu, mais alors un peu revêche, Dans un bassin blanc et d’eau fraîche, Aux aubes d’hiver ou d’été. Ô ma Mère qui m’étiez douce Comme votre robe de soie, Et qui me semblait telle mousse Lorsque je la touchais des doigts, Ma Mère, avec aux mains vos bagues Que je croyais des cerceaux d’or, Lors en mes rêves d’enfant, vagues, Mais dont il me souvient encor ; Ô ma Mère aussi qui chantiez, Parfois lorsqu’à tort j’avais peine, Des complaintes qui les faisaient De mes chagrins choses sereines, Et qui d’amour me les donniez Alors que pour rien, je pleurais. Ô ma Mère, dans mon enfance, J’étais en vous, et vous en moi, Et vous étiez dans ma croyance, Comme les Saintes que l’on voit, Peintes dans les livres de foi Que je feuilletais sans science, M’arrêtant aux anges en ailes À l’Agneau du Verbe couché, Et à des paradis vermeils Où les âmes montaient dorées. Et vous m’étiez la Sainte-Claire, Et dont on m’avait lu le nom, Qui portait comme de lumière Un nimbe peint autour du front. * Mais temps qui va et jours qui passent, Alors, ma Mère, j’ai grandi, Et vous m’avez été l’amie Aux heures où j’avais l’âme lasse, Ainsi que parfois dans la vie Il en est d’avoir trop rêvé Et sur la voie qu’on a suivie De s’être ainsi souvent trompé. Et vous m’avez lors consolé Des mauvais jours dont j’étais l’hôte, Et m’avez aussi pardonné Parfois encore aussi mes fautes, Ma Mère, qui lisiez en moi, Ce que je pensais sans le dire, Et saviez ma peine ou ma joie Et me l’avériez d’un sourire. * Claire, Suzanne, Adolphine, Ô ma Mère, des Écaussinnes, À présent si loin qui dormez, Vous souvient-il des jours d’été, Là-bas en Août, quand nous allions, Pour les visiter nos parents Dans leur château de Belle-Tête, Bâti en pierres de chez vous, Et qui alors nous faisaient fête À vous, leur fille, ainsi qu’à nous, En cette douce Wallonie D’étés clairs là-bas, en Hainaut, Où nous entendions d’harmonie, Comme une voix venue d’en-haut, Le bruit des ciseaux sur les pierres Et qui chantaient sous les marteaux, Comme cloches sonnant dans l’air Ou mer au loin montant ses eaux, Tandis que comme des éclairs Passaient les trains sous les ormeaux. Ô ma Mère des Écaussinnes, C’est votre sang qui parle en moi, Et mon âme qui se confine En Vous, et d’amour, et de foi, Car vous m’étiez comme Marie, Bien que je ne sois pas Jésus, Et lorsque vous êtes partie, J’ai su que j’avais tout perdu.

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    M

    Max Elskamp

    @maxElskamp

    À mon Père Mon Père Louis, Jean, François, Avec vos prénoms de navires, Mon Père mien, mon Père à moi, Et dont les yeux couleur de myrrhe, Disaient une âme vraie et sûre, En sa douceur et sa bonté, Où s’avérait noble droiture, Et qui luisait comme un été, Mon Père avec qui j’ai vécu Et dans une ferveur amie, Depuis l’enfance où j’étais nu, Jusqu’en la vieillesse où je suis. * Mon Père, amour m’était en vous, Que j’ai gardé toute ma vie, Ainsi qu’une lumière luie En moi, et qui vous disait tout ; Mon père qui étiez ma foi Toute de clarté souriante, Dont la parole m’était loi Consentie par mon âme aimante, Mon Père doux à mes erreurs, Et qui me pardonniez mes fautes, Aux jours où trop souvent mon coeur De sagesse n’était plus l’hôte, Mon Père ainsi je vous ai su Dans les heures comme elles viennent Du ciel ou d’enfer descendues, Apportant la joie ou la peine. * Or paix et qui était en vous En l’amour du monde et des choses, Alors que mon coeur un peu fou Les voyait eux, parfois moins roses, C’était vous lors qui m’apportiez Foi en eux qui n’était en moi, Lorsque si doux vous souriiez À mes craintes ou mon émoi, Et vous étiez alors mon Dieu, Et qui me donniez en silence, Et rien que par votre présence Espoir en le bonheur qu’on veut. Pour mieux accepter en l’attente L’instant qui est, le jour qui vient, Et sans que doute les démente Croire aux joies dans les lendemains. * Ô mon Père, vous qui m’aimiez Autant que je vous ai aimé, Mon Père vous et qui saviez Ce que je pensais ou rêvais, Un jour où j’avais cru trouver Celle qui eut orné ma vie, À qui je m’étais tout donné, Mais qui las ! ne m’a pas suivi, Alors et comme je pleurais, C’est vous si doux qui m’avez dit Rien n’est perdu et tout renaît Il est plus haut des paradis, Et c’est épreuve pour ta chair Sans plus mais d’âme un autre jour, Tu trouveras le vrai amour Eternel comme est la lumière, Et pars et va sur les navires Pour oublier ici ta peine, ue c’est ce que tu désires, Et bien que ce soit chose vaine, Va, mon fils, je suis avec toi Tu ne seras seul sous les voiles, Va, pars et surtout garde foi, Dans la vie et dans ton étoile. * Or des jours alors ont passé De nuit, de brume ou d’or vêtus, Et puis des mois et des années Qu’ensemble nous avons vécus Mon Père et moi d’heures sincères, Où nous était de tous les jours La vie ou douce, ou bien amère, Ainsi qu’elle est et tour à tour, Et puis en un matin d’avril Les anges noirs eux, sont venus, Et comme il tombait du grésil Sur les arbres encore nus, C’est vous mon Père bien aimé, Qui m’avez dit adieu tout bas, Vos yeux dans les miens comme entrés Qui êtes mort entre mes bras.

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    J

    Jean Pierre de Béranger

    @jeanPierreDeBeranger

    Ma Grand-mère Ma grand-mère, un soir à sa fête, De vin pur ayant bu deux doigts, Nous disait en branlant la tête : Que d'amoureux j'eus autrefois ! Combien je regrette Mon bras si dodu, Ma jambe bien faite, Et le temps perdu ! Quoi ! maman vous n'étiez pas sage ! — Non , vraiment ; et de mes appas Seule à quinze ans j'appris l'usage, Car la nuit je ne dormais pas. Combien je regrette Mon bras si dodu, Ma jambe bien faite, Et le temps perdu !

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    Rainer Maria Rilke

    Rainer Maria Rilke

    @rainerMariaRilke

    Comme tel qui parle de sa mère Comme tel qui parle de sa mère lui ressemble en parlant, ce pays ardent se désaltère en se souvenant infiniment. Tant que les épaules des collines rentrent sous le geste commençant de ce pur espace qui les rend à l'étonnement des origines.

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    Sully Prudhomme

    Sully Prudhomme

    @sullyPrudhomme

    L’amour maternel À Maurice Chevrier Fait d’héroïsme et de clémence, Présent toujours au moindre appel, Qui de nous peut dire où commence, Où finit l’amour maternel ? Il n’attend pas qu’on le mérite, Il plane en deuil sur les ingrats ; Lorsque le père déshérite, La mère laisse ouverts ses bras ; Son crédule dévouement reste Quand les plus vrais nous ont menti, Si téméraire et si modeste Qu’il s’ignore et n’est pas senti. Pour nous suivre il monte ou s’abîme, À nos revers toujours égal, Ou si profond ou si sublime Que, sans maître, il est sans rival : Est-il de retraite plus douce Qu’un sein de mère, et quel abri Recueille avec moins de secousse Un cœur fragile endolori ? Quel est l’ami qui sans colère Se voit pour d’autres négligé ? Qu’on méconnaît sans lui déplaire, Si bon qu’il n’en soit affligé ? Quel ami dans un précipice Nous joint sans espoir de retour, Et ne sent quelque sacrifice Où la mère ne sent qu’amour ? Lequel n’espère un avantage Des échanges de l’amitié ? Que de fois la mère partage Et ne garde pas sa moitié ! Ô mère, unique Danaïde Dont le zèle soit sans déclin, Et qui, sans maudire le vide, Y penche un grand cœur toujours plein !

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    S

    Sophie d'Arbouville

    @sophieDarbouville

    La grand-mère Dansez, fillettes du village, Chantez vos doux refrains d'amour : Trop vite, hélas ! un ciel d'orage Vient obscurcir le plus beau jour. En vous voyant, je me rappelle Et mes plaisirs et mes succès ; Comme vous, j'étais jeune et belle, Et, comme vous, je le savais. Soudain ma blonde chevelure Me montra quelques cheveux blancs… J'ai vu, comme dans la nature, L'hiver succéder au printemps. Dansez, fillettes du village, Chantez vos doux refrains d'amour ; Trop vite, hélas ! un ciel d'orage Vient obscurcir le plus beau jour. Naïve et sans expérience, D'amour je crus les doux serments, Et j'aimais avec confiance… On croit au bonheur à quinze ans ! Une fleur, par Julien cueillie, Était le gage de sa foi ; Mais, avant qu'elle fût flétrie, L'ingrat ne pensait plus à moi ! Dansez, fillettes du Village, Chantez vos doux refrains d'amour ; Trop vite, hélas ! un ciel d'orage Vient obscurcir le plus beau jour. À vingt ans, un ami fidèle Adoucit mon premier chagrin ; J'étais triste, mais j'étais belle, Il m'offrit son cœur et sa main. Trop tôt pour nous vint la vieillesse ; Nous nous aimions, nous étions vieux… La mort rompit notre tendresse… Mon ami fut le plus heureux !

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    Théodore de Banville

    Théodore de Banville

    @theodoreDeBanville

    À ma Mère (II). Mère, si peu qu'il soit, l'audacieux rêveur Qui poursuit sa chimère, Toute sa poésie, ô céleste faveur ! Appartient à sa mère. L'artiste, le héros amoureux des dangers Et des luttes fécondes, Et ceux qui, se fiant aux navires légers, S'en vont chercher des mondes, L'apôtre qui parfois peut comme un séraphin Épeler dans la nue, Le savant qui dévoile Isis, et peut enfin L'entrevoir demi-nue,

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    Théodore de Banville

    Théodore de Banville

    @theodoreDeBanville

    À mon Père O mon père, soldat obscur, âme angélique ! Juste qui vois le mal d’un oeil mélancolique, Sois béni ! je te dois ma haine et mon mépris Pour tous les vils trésors dont le monde est épris. Oh ! tandis que je vais fouillant l’ombre éternelle, Si la Muse une fois me touchait de son aile ! Si ses mains avaient pris plaisir à marier Sur mon front orgueilleux la rose et le laurier Par lesquels le poëte est souvent plus qu’un homme, Comme je tomberais à tes genoux ! et comme Je ne serais jaloux de personne et de rien, Si tu disais : Mon fils, je suis content, c’est bien. Car ce cœur fier que rien de bas ne peut séduire, O père, est bien à toi, qui toujours as fait luire Devant moi, comme un triple et merveilleux flambeau, L’ardeur du bien, l’espoir du vrai, l’amour du beau ! Février 1846.

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    Victor Hugo

    Victor Hugo

    @victorHugo

    Ce siècle avait deux ans Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte, Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte, Et du premier consul, déjà, par maint endroit, Le front de l’empereur brisait le masque étroit. Alors dans Besançon, vieille ville espagnole, Jeté comme la graine au gré de l’air qui vole, Naquit d’un sang breton et lorrain à la fois Un enfant sans couleur, sans regard et sans voix ; Si débile qu’il fut, ainsi qu’une chimère, Abandonné de tous, excepté de sa mère, Et que son cou ployé comme un frêle roseau Fit faire en même temps sa bière et son berceau. Cet enfant que la vie effaçait de son livre, Et qui n’avait pas même un lendemain à vivre, C’est moi. — Je vous dirai peut-être quelque jour Quel lait pur, que de soins, que de vœux, que d’amour, Prodigués pour ma vie en naissant condamnée, M’ont fait deux fois l’enfant de ma mère obstinée, Ange qui sur trois fils attachés à ses pas Épandait son amour et ne mesurait pas ! Ô l’amour d’une mère ! amour que nul n’oublie ! Pain merveilleux qu’un Dieu partage et multiplie ! Table toujours servie au paternel foyer ! Chacun en a sa part et tous l’ont tout entier ! Je pourrai dire un jour, lorsque la nuit douteuse Fera parler les soirs ma vieillesse conteuse, Comment ce haut destin de gloire et de terreur Qui remuait le monde aux pas de l’empereur, Dans son souffle orageux m’emportant sans défense, À tous les vents de l’air fit flotter mon enfance. Car, lorsque l’aquilon bat ses flots palpitants, L’océan convulsif tourmente en même temps Le navire à trois ponts qui tonne avec l’orage, Et la feuille échappée aux arbres du rivage ! Maintenant, jeune encore et souvent éprouvé, J’ai plus d’un souvenir profondément gravé, Et l’on peut distinguer bien des choses passées Dans ces plis de mon front que creusent mes pensées. Certes, plus d’un vieillard sans flamme et sans cheveux, Tombé de lassitude au bout de tous ses vœux, Pâlirait s’il voyait, comme un gouffre dans l’onde, Mon âme où ma pensée habite comme un monde, Tout ce que j’ai souffert, tout ce que j’ai tenté, Tout ce qui m’a menti comme un fruit avorté, Mon plus beau temps passé sans espoir qu’il renaisse, Les amours, les travaux, les deuils de ma jeunesse, Et quoiqu’encore à l’âge où l’avenir sourit, Le livre de mon cœur à toute page écrit ! Si parfois de mon sein s’envolent mes pensées, Mes chansons par le monde en lambeaux dispersées ; S’il me plaît de cacher l’amour et la douleur Dans le coin d’un roman ironique et railleur ; Si j’ébranle la scène avec ma fantaisie ; Si j’entre-choque aux yeux d’une foule choisie D’autres hommes comme eux, vivant tous à la fois De mon souffle et parlant au peuple avec ma voix ; Si ma tête, fournaise où mon esprit s’allume, Jette le vers d’airain qui bouillonne et qui fume Dans le rhythme profond, moule mystérieux D’où sort la strophe ouvrant ses ailes dans les cieux ; C’est que l’amour, la tombe, et la gloire, et la vie, L’onde qui fuit, par l’onde incessamment suivie, Tout souffle, tout rayon, ou propice ou fatal, Fait reluire et vibrer mon âme de cristal, Mon âme aux mille voix, que le Dieu que j’adore Mit au centre de tout comme un écho sonore ! D’ailleurs j’ai purement passé les jours mauvais, Et je sais d’où je viens, si j’ignore où je vais. L’orage des partis avec son vent de flamme Sans en altérer l’onde a remué mon âme. Rien d’immonde en mon cœur, pas de limon impur Qui n’attendît qu’un vent pour en troubler l’azur ! Après avoir chanté, j’écoute et je contemple, À l’empereur tombé dressant dans l’ombre un temple, Aimant la liberté pour ses fruits, pour ses fleurs, Le trône pour son droit, le roi pour ses malheurs ; Fidèle enfin au sang qu’ont versé dans ma veine Mon père, vieux soldat, ma mère, vendéenne ! 23 juin 1830.

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    Victor Hugo

    Victor Hugo

    @victorHugo

    Chanson de grand-père Dansez, les petites filles, Toutes en rond. En vous voyant si gentilles, Les bois riront. Dansez, les petites reines, Toutes en rond. Les amoureux sous les frênes S'embrasseront.

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    Victor Hugo

    Victor Hugo

    @victorHugo

    Jeanne était au pain sec Jeanne était au pain sec dans le cabinet noir, Pour un crime quelconque, et, manquant au devoir, J'allai voir la proscrite en pleine forfaiture, Et lui glissai dans l'ombre un pot de confiture Contraire aux lois. Tous ceux sur qui, dans ma cité, Repose le salut de la société, S'indignèrent, et Jeanne a dit d'une voix douce : – Je ne toucherai plus mon nez avec mon pouce ; Je ne me ferai plus griffer par le minet. Mais on s'est récrié : – Cette enfant vous connaît ; Elle sait à quel point vous êtes faible et lâche. Elle vous voit toujours rire quand on se fâche. Pas de gouvernement possible. À chaque instant L'ordre est troublé par vous ; le pouvoir se détend ; Plus de règle. L'enfant n'a plus rien qui l'arrête. Vous démolissez tout. – Et j'ai baissé la tête, Et j'ai dit : – Je n'ai rien à répondre à cela, J'ai tort. Oui, c'est avec ces indulgences-là Qu'on a toujours conduit les peuples à leur perte. Qu'on me mette au pain sec. – Vous le méritez, certe, On vous y mettra. – Jeanne alors, dans son coin noir, M'a dit tout bas, levant ses yeux si beaux à voir, Pleins de l'autorité des douces créatures : – Eh bien, moi, je t'irai porter des confitures.

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    Victor Hugo

    Victor Hugo

    @victorHugo

    À maman Mon cœur me dit que c’est ta fête Je crois toujours mon cœur quand il parle de toi Maman, que faut-il donc que ce cœur te souhaite ? Des trésors ? Des honneurs ? Des trônes ? Non, ma foi ! Mais un bonheur égal au mien quand je te vois.

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    Emile Nelligan

    @emileNelligan

    Devant deux portraits de ma Mère Ma mère, que je l'aime en ce portrait ancien, Peint aux jours glorieux qu'elle était jeune fille, Le front couleur de lys et le regard qui brille Comme un éblouissant miroir vénitien ! Ma mère que voici n'est plus du tout la même ; Les rides ont creusé le beau marbre frontal ; Elle a perdu l'éclat du temps sentimental Où son hymen chanta comme un rose poème. Aujourd'hui je compare, et j'en suis triste aussi, Ce front nimbé de joie et ce front de souci, Soleil d'or, brouillard dense au couchant des années. Mais, mystère du coeur qui ne peut s'éclairer ! Comment puis-je sourire à ces lèvres fanées ! Au portrait qui sourit, comment puis-je pleurer !

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