Sous la dalle

Extrême-fiction

« Je veux le monopole de la dérision ! Le Prince du monde doit être le seul autorisé à se moquer du monde ! Votre mission sera de transformer tout rire en grimace dans le sixième arrondissement de Paris, d'écraser dans l'oeuf toute tentative de création, toute aspiration à la vérité, toute ébauche de courage, toute esquisse d'ironie ! Je veux des romans après lesquels le verbe ne repousse pas, des livres qui donnent envie de se taire, qui sentent la cave, la désolation, l'impuissance et le découragement, je veux que pour la jeunesse l'intelligence pue le renfermé ! La littérature est une potiche fêlée, mais elle peut encore contenir du poison, réduisez-la en poudre ! »

Discours de reception du diable a l'academie francaise

Alerte aux "Cochonks" ! Ils arrivent encore, cependant nul n'ose décrire ces étranges créatures qui débarquent en foule sur les plages du royaume militaro-sénile de Papagol. Le massacre paraît inévitable, mais au fait, qui sont les monstres ? La même question s'invite astronomiquement sur scènes dans Les Petits Gris, réflexion vertigineuse sur le complotisme, avec tout le mordant de l'écriture loufoque de Henri-Frédéric Blanc.
L'auteur des "Mémoires d'un singe savant" et de "Nuit gravement au salut" réaffirme avec vigueur le droit d'ingérence de la littérature dans les affaires du monde.

Les cochonks ; les petits gris

Un homme de théâtre quelque peu aigri par l'insuccès donne une conférence sur Shakespeare, dans une petite ville. Il est déterminé à déboulonner le fameux "Barde", à démonter les ressorts de celui qu'il considère comme un histrion, un plagiaire, un pisse-tirades... Sa jalousie envers le grand dramaturge élisabéthain va se développer en un crescendo à la démesure tout à fait shakespearienne, pleine de bruit et de fureur, qui conduira ce candidat à la folie à s'identifier à l'objet de sa haine. Duel grandiose entre un vivant brisé par l'art et un trépassé glorieux, Merde à Shakespeare est un hymne au théâtre.

Merde à Shakespeare - Conférence bouffe

Jeu de massacre

Que vaut un homme pour un canon ? Des clous.
Et pourtant, il a fallu beaucoup d'intelligence pour fabriquer un canon. Un canon c'est de la raison bien calibrée, de la logique en acier trempé. La raison fait de grandes choses mais elle penche du côté de l'inhumain : ses serviteurs sont les chiffres, et les chiffres ignorent notre souffrance. Au bout du compte, la position la plus logique, pour l'homme, c'est la position allongée raide. Un cadavre, au moins, c'est clair.
La guerre de Quatorze, mademoiselle, ce ne fut pas le triomphe de la sauvagerie mais celui de la raison pure.

Le dernier survivant de quatorze

Bibi le bonobo

" Tant que je bande bien, je ne me soucie de rien ; quand je banderai mou, je me foutrai de tout. " Telle est la devise de Frédo le Fada, prophète paillard qui s'escagasse à enseigner la science de la séduction à son disciple, un jeune prêt à tout pour ne rien faire... sauf l'amour. Occasion de revisiter Marseille côté fesse et de célébrer ses mille et une cagoles. Mais c'est aussi un art de vivre à la marseillaise qui se déploie dans le verbe sans frein de Frédo le Fada.

Sous la dalle

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