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La Naissance de la tragédie - Hellénisme et Pessimisme | Friedrich Nietzsche
La Naissance de la tragédie - Hellénisme et Pessimisme | Friedrich Nietzsche

La Naissance de la tragédie - Hellénisme et Pessimisme

Publié par Kinoscript, le 25 avril 2012

Résumé

28 ans. Brillant professeur à l'université de Bâle. Nietzsche en un seul livre va pulvériser sa carrière. Le genre d'acte qui met d'accord un homme avec lui-même. Le genre de "geste" qui dit la valeur de celui qui ne triche pas. Ce texte, c'est la Naissance de la Tragédie. Et alors que, bien souvent, le discours professoral est dicté par l'avancement carriériste - on ne contredit pas son directeur de thèse - Nietzsche met les pieds dans le plat. Sans honte ni crainte. Comme on se bat en duel. Pour l'honneur. Ce sens de la grandeur, c'est l'une des raisons de lire La Naissance de la Tragédie en ce début de siècle. Bien que l'étude du Grec ait disparu de nos lycées, et que celle du Latin s'amenuise, inéluctablement, telle la peau de chagrin, Nietzsche propose une philosophie fondée sur la philologie. Une pensée par la langue. La phraséologie comme substrat conceptuel. Et si la méthode choque encore aujourd'hui, on peut imaginer la réaction parmi les confrères de cette année 1872. Bien rares seront ceux à le soutenir. Wagner prendra le risque. L'autre coup de poing qu'assène Nietzsche au système universitaire, c'est la seconde mort de Socrate. La première, on la connaît, la ciguë, le bourreau, le coq d'Esculape, les pieds froids d'un Socrate plus stoïcien que platonicien. La seconde, c'est lorsque Nietzsche faisant de Socrate le double philosophique du tragique Euripide, identifie le penseur préféré de l'Université à l'empoisonneur de la philosophie : à partir de Socrate, le seul véritable objet, voire obsession, de la pensée, devient la Vérité.  Tragédie vulgaire que celle qui donne à voir la mort de la pensée tragique face à l'avénement du rationalisme. Face à la modernité. Tragédie pléonastique. A rebours, chez Eschyle, la vie, à travers le héros, produisait le drame. Les forces en présence étaient le produit parfait de Dionysos et d'Apollon, dans un équilibre quasi divin, qui se livraient une guerre pour l'art. Exit Dionysos. Place à Apollon. La présente édition reprend l'édition de 1886, à laquelle fut ajoutée un Essai d'auto-critique, où Nietzsche apporte des précisions sur son ouvre de jeunesse. On parlerait aujourd'hui de Seconde édition... La traduction est celle de J. Marnold et J. Morland.  Ce livre devrait servir de modèle à tous les thésards, de France et de Navarre : envoyez au diable votre directeur de thèse! Comme Nietzsche.

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