Le vert paradis

Toulon, été 44. Dominique est avocate. Son mari, Camille, parti grâce à elle en dissidence, est à Alger. Elle a ouvert sa maison à Claude, jeune peintre réfugié dont elle rêve de faire la carrière, comme elle a voulu faire celle de son mari. A La Garidelle, mas situé sur les hauteurs de la ville qui reprend sa liberté, Dominique vit avec Iris, jolie poupée qu'elle "prête" à Claude. Son mari, homme de caractère, revient, démobilisé. Pour avoir, l'un et l'autre, subi ou combattu le côté dominateur de cette femme, les deux hommes deviennent vite complices. Echappant à "l'amour-étouffoir", ils songent à bâtir une "amitié ouverte". ce sera pour eux une façon de se "libérer". André Brincourt accomplit son oeuvre par le récit et l'essai. Il a publié chez Grasset, entre autres, Malraux et le malentendu, Messagers de la nuit, Secrètes araignées, Vive les mouches ! Il tient le feuilleton littéraire du Figaro Littéraire et il est le secrétaire général du Prix Renaudot. Il vient d'obtenir le Grand Prix de Littérature de l'Académie française.

Le bonheur de rompre

Ce livre est l'histoire d'une complicité fraternelle. Le narrateur a dix-sept ans, l'âge de l'irrévérence. Son frère aîné, Pierre, est peintre. Ils ont mis au point un égoïsme complémentaire qui est un jeu. Et ce jeu a ses règles. Chaque fin de semaine, les deux frères se retrouvent dans la maison de campagne des parents. Dans leur chambre commune, il y a trois panneaux - la glace pour se surprendre, un tableau noir pour rêver, une feuille de température où tracer la courbe de joie qu'ils éprouvent à être eux-mêmes, à être ces deux frères-là, à être ensemble. Roman de l'adolescence, du plaisir de vivre. Chacun réinvente le monde à son profit. Ces deux jours de fin de semaine : un moment du temps dérobé aux réalités de l'existence. Juste avant d'ouvrir les yeux.

Les yeux clos

Ecrivain, critique littéraire, membre de l'Académie Renaudot, André Brincourt a reçu en 1999 le Grand Prix de littérature de l'Académie française. Il est notamment l'auteur de Messagers de la nuit (Grasset, 1995), Secrètes araignées (Grasset, 1996), Vive les mouches (Grasset, 1999), Mots de passe (Grasset, 2002) et Tête-de-loup (Grasset, 2003).

Le Livre:

« Montaigne dit quelque part qu'un livre est fait d'un auteur et d'un lecteur. Je crois qu'il faut prendre le temps de creuser cette vérité. Au-delà de l'évidence, il y a peut-être le secret, le mystère même de ce que, distraitement, nous appellons la littérature. Car celle-ci, pour mériter son nom, ne se réfère à une oeuvre mise au monde que si cette oeuvre prend vie dans le regard de celui qui la possède. Ainsi convient-il de ne pas confondre les livres qui, en marge, ou mieux, en complément de leur auteur, donnent du talent à leur lecteur - et les livres qui n'en suscitent pas. La vraie question revient une nouvelle fois : Où sont les lecteurs qui méritent certains livres ; et où les livres qui méritent certains lecteurs ? »

A. Brincourt

Lecture vagabonde

« Identité est le mot du jour. « Donnez-moi votre carte d'identité ». « Quelle est votre identité ? » Je m'avise tout d'un coup que l'une de mes premières activités fut de fabriquer des fausses cartes d'identité. Vous me direz que les temps étaient troubles. C'est vrai. Mais il y a une certaine nostalgie qui s'attache à toute jeunesse trouble. J'ai conservé quelques fausses cartes. J'ai perdu les vraies, « engagé volontaire », « évadé », « terroriste », comme on disait lorsque l'on ne connaissait pas le sens des mots. Mon identité. Etranger à moi-même. » André Brincourt

Insomnies

Cris, chuchotements, ironie, sagesse, complicité. La poésie dAndré Brincourt cest cela et bien davantage.
Mais surtout, lamour dune langue quil fait chanter, pour que la poésie soit ce quelle doit toujours être, un partage.

Vienne le vent

La grande interrogation de la jeunesse, le temps des incertitudes, de la contre-culture et des miroirs renversés, la quête du bonheur et la grande peur de l'an 2000, l'âge des synthèses et le retour à l'imaginaire - autant de questions posées qui nous renvoient à la notion la plus élargie de la « Littérature » : celle qui désormais suscite le dialogue de la science et de la poésie. Je propose ici un livre-éventail. Il témoigne, à mes risques et périls, d'une certaine « présence d'esprit » pour parer, affronter ou devancer les problèmes de notre temps ; mais, plus encore, voudrait s'ouvrir à une remise en cause des valeurs d'hier et d'aujourd'hui. D'où la part réservée aux grands poseurs de questions : Malraux, Valéry, Teilhard de Chardin, Bachelard, Saint-John Perse, etc. D'où l'importance accordée au pouvoir nouveau de communication entre les hommes et la poursuite de cette psychologie des media que j'avais tenté de définir trois ans avant que paraisse le premier ouvrage de Mac Luhan.

Noir sur blanc

La mer l'amour et la mort - Poèmes

André Malraux est mort il y a dix ans. Le temps qu'il faut pour que les fumées se dissipent autour d'un écrivain drapé dans sa légende. Cette légende, qui à la fois assure à Malraux sa gloire et sert de cible à ses contempteurs, ne cache-t-elle pas la nature réelle d'une oeuvre que l'Histoire semble lui avoir arrachée des mains ? Malraux n'est-il pas victime d'un malentendu ? C'est la question que pose et résout cet essai d'André Brincourt, qui, pendant vingt-cinq ans, a entretenu un dialogue professionnel et privé avec André Malraux. En cherchant à rendre claire et cohérente une pensée que l'on a jugée souvent difficile et sinueuse ; en proposant, au-delà des fables et mieux encore grâce à elles, une approche plus directe de l'oeuvre ; en permettant, par une autre lecture, une autre re-connaissance : celle d'un des grands esprits de notre temps, ouvert à l'interrogation majeure et plus tourné vers les promesses de l'avenir que prisonnier d'un passé héroïque... Le malentendu ou la démystification.

Le vert paradis

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