Poésie, mobilité de l'esprit - Portes, passages, rythmes et métaphores
Poésie, mobilité de l'esprit - Portes, passages, rythmes et métaphores
Publié par L'Harmattan, le 27 octobre 2003
259 pages
Résumé
Explorant divers horizons poétiques, de langue anglaise (Edgar Allan Poe, Emily Dickinson, D.H. Lawrence, Robert Graves, Edwin Muir, Stevie Smith, Ruth Fainlight et Elizabeth Bishop) ou de langue française (Gustave Roud, Léopold Sédar Senghor et Michel Fardoulis-Lagrange), de l'Amérique à l'Europe en passant par l'Afrique, l'auteur tente, dans cet ouvrage, d'élaborer une synthèse en sa réflexion sur la poésie, expression de la mobilité de l'esprit. Par le jeu des correspondances sur lequel il se fonde, le poème ouvre à l'aventure de l'être, aventure épique, franchissement, sur le modèle des Symplégades, de passes initiatiques au sein de la vie quotidienne, non pas le monde, mais les mondes, non seulement la nature et ses "vivants piliers", mais aussi l'au-delà sous toutes ses formes, au seuil de la mort, au seuil de l'inconnu au sein de soi, au seuil du visage de l'Autre, défini par D.W. Winnicott comme miroir, élevé par E. Levinas au rang de transcendance, fondement de l'éthique. Le rythme poétique, rythme du passage et des métamorphoses, saisons de la nature, de l'être et du mythe, participe du jeu des correspondances et révèle au poète occidental la voie vers cet état d'inconnaissance en lequel le sujet ne dissocie plus le sensible et l'intelligible. Le rythme atteint à la décantation et à la transparence des images dans l'émerveillement d'exister. Si les portes du dogme demeurent étroites ou fermées, celles de la poésie ne cessent de s'ouvrir : "Je demeure dans le Possible," écrivait Emily Dickinson, "Maison plus raffinée que la prose", percée d'une infinité de portes et de fenêtres. C'est en ce sens que le poème est espoir, "la véritable imagination", écrivait Gustave Roud, nous rendant, "en face des choses les plus pauvres en apparence, le sentiment profond de l'inépuisable." Cette synthèse vise à l'inachèvement. Le poème se glisse sur le cours des choses ; c'est la vie qui s'éprouve.
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