Oeuvre croisée n'est pas une pure et simple collaboration littéraire, mais bien le croisement et l'interpénétration des conceptions littéraires et plastiques de deux auteurs qui désiraient alors se fondre en une seule personnalité. Cut-up (découpage), fold-in (pliage), permutations, montage, saturation, permettent aux textes de s'évader de l'espace-temps traditionnel de la lecture. Apparu à l'époque comme un véritable défi, Oeuvre croisée, quatre décennies plus tard, n'a rien perdu de son caractère novateur et reste l'un des repères importants de l'histoire moderne de la littérature.

Oeuvre croisée

Manhattan, été 1944. Autour de Will, serveur dans un bar, et de Mike, marin dans la Marchande, gravite toute une constellation d'amis sans le sou, qui errent dans la chaleur de la ville et se retrouvent lors d'improbables soirées. Parmi eux, Phillip, un gamin de dix-sept ans à la beauté insolente, et Al, la quarantaine un peu pathétique, qui est éperdument amoureux de lui. Partout où va Phil, Al, jamais découragé par les refus du garçon, le suit comme son ombre. Pour lui échapper et par goût de l'aventure, Phil accepte la proposition de son ami Mike : s'embarquer, dès que possible, sur un navire de la marine marchande vers Paris. Mais le départ tant attendu est plusieurs fois reporté. Livre culte, longtemps resté inédit, Et les hippopotames ont bouilli vifs dans leurs piscines est le premier roman de William S? Burroughs et de Jack Kerouac.

Et les hippopotames ont bouilli vifs dans leurs piscines

L'Interzone.Un territoire qui ne figure sur aucune carte, situé quelque part entre New York et Tanger, dédale infini de rues semblable aux méandres du cerveau d'un drogué.Un lieu fantomatique, où se réfugie William Lee après avoir accidentellement tué sa femme. Persuadé d'être un agent secret au centre d'une gigantesque machination, Lee commence à rédiger des rapports pour le compte d'une mystérieuse corporation internationale, communiquant avec elle par l'intermédiaire d'une machine à écrire fort loquace qui se transforme volontiers en cafard...Vertigineuse descente aux enfers de la drogue - de toutes les drogues -, le chef-d'œuvre de William Burroughs est d'une veine à la fois terrifiante, macabre, et d'un comique presque insoutenable.

Le Festin nu

En réunissant la totalité des textes écrits de concert par William Burroughs et Brion Gysin, L'Œuvre croisée constitue la première édition d'un grand livre mythique qui n'a jamais vu le jour aux États-Unis et qui s'intitulait en 1965 The Third Mind.

L'Œuvre croisée

En marge de l'oeuvre romanesque de Burroughs, Le métro blanc rassemble des textes rares, publiés dans de petits magazines underground éphémères. Burroughs a en effet inventé un contre-journalisme destructeur, parasitant et piratant les tics des grands magazines. Complété de deux textes plus personnels, Cobble Stone Gardens, souvenirs en forme d'hommage à ses parents, et Journaux de retraite, où il mêle rêves et réflexions, ce volume constitue ainsi une mise en perspective de son oeuvre la plus radicale, produite à coups de cut-ups et autres procédés d'attaque.

Le métro blanc et autres histoires

Escrita en 1952 pero no publicada hasta 1985 debido a su franca plasmación del deseo homosexual, "Queer", obra temprana de William S. Burroughs, es al mismo tiempo un descarnado autorretrato narrativo, una historia de amor brutalmente realista, una grotesca fantasía tragicómica y una ingeniosa novela política. Un libro que proporciona muchas claves fundamentales para adentrarse en el arrollador universo literario del autor. Esta edición definitiva, editada con motivo del 25 aniversario de su primera publicación, incorpora una extensa y documentada introducción de Oliver Harris en la que se repasan las complejas circunstancias personales en las que la obra fue escrita y que marcarían la vida y la posterior trayectoria literaria de Burroughs. Y se incluye también, a modo de epílogo, el texto que el propio autor escribió como prólogo para la edición de 1985."Queer" está ambientada en un inmenso suburbio, que Burroughs definiría más tarde como la «Interzona», y que abarca desde la Ciudad de México, capital mundial del delito, hasta Panamá. Un álter ego del escritor, Lee, teje su tela amorosa en torno a Allerton, un joven ambiguo, indiferente como un animal. Deambula por locales cada vez más sórdidos, en los que pulula una fauna en estado de descomposición, y en esas excursiones, como un pícaro alienado, nos regala astillas radiactivas de su negrísimo humor. Para resolver sus obsesiones mortíferas y sexuales, Lee parte con su amigo a la búsqueda de la ayahuasca, droga absoluta capaz de otorgar el control total sobre los cerebros, y por eso mismo codiciada por Rusia y Estados Unidos... y por todo adicto. Dispuesto a abismarse en todos los peligros, como un santo o un criminal con orden de búsqueda y captura, Lee no tiene nada que perder. En esta novela aflora por primera vez ese paisaje alucinado que hoy todo lector reconoce como el mundo particular de William S. Burroughs.

Queer

Cet ouvrage, paru en 1972, est un recueil collectif de textes en prose écrits par Mahogany Brain, Michel Bulteau, William S. Burroughs, Jean-Pierre Cretin, Jean-Jacques Faussot, Jacques Ferry, Patrick Geoffrois, Allen Ginsberg, Brion Gysin, Bob Kaufman, Matthieu Messagier, Claude Pélieu, Stanislas Rodansky, Mick Trean, Carl Weissner.

Parvis à l'écho des cils

Manhattan, été 1944. Autour de Will, la trentaine, serveur dans un bar, et de Mike, 19 ans, les deux narrateurs du roman, gravite toute une constellation d’amis sans le sou, qui errent dans la chaleur de la ville et font le va-et-vient incessant entre les appartements des uns et des autres, où s’improvisent des soirées improbables. Parmi eux il y a surtout Phil, un gamin de 17 ans à la beauté insolente, qui essaie désespérément d’échapper aux assiduités de Ramsay Allen, dit Al, la quarantaine un peu pathétique, éperdument amoureux de lui depuis ses 13 ans. Partout où va Phil, Al le suit comme son ombre, jamais découragé par les refus du garçon. Pour lui échapper, et par goût de l’aventure, Phil accepte la proposition de son ami Mike : s’embarquer, dès que possible, sur un navire de la marine marchande. L’objectif est d’arriver en France, et de filer vers Paris, la ville des poètes et des artistes qui aura sûrement été libérée d’ici là. Mais le départ tant attendu est chaque jour reporté pour des retards et tracasseries administratives ; et le roman suit la longue attente des deux garçons, leurs errances nocturnes toujours renouvelées, et la tension qui monte avec Al, constamment pendu aux basques de Phil. Alors qu’ils ont un jour enfin trouvé un bateau, ils en sont congédiés au dernier moment. Dépités, ils retrouvent la terre ferme, mais, au petit matin, Phil est introuvable. Il raconte alors à Will puis à Mike que, la veille au soir, excédé par l’insistance d’Al, dans un accès de folie, il l’a tué d’un coup de hachette, avant de jeter son corps au bas d’un immeuble. Le roman se conclut sur la dernière beuverie de Mike et de Phil, qui s’apprête à solliciter l’aide de son oncle haut placé, pour qu’il l’aide à échapper à la justice. Et les hippopotames ont bouilli vifs dans leurs piscines est le premier roman de William Burroughs et Jack Kerouac. Ecrit en collaboration, il se base sur l’histoire vraie d’un de leurs jeunes amis qui, comme Phil, a tué son prétendant. Kerouac et Burroughs, dans la peau de leurs avatars Will Dennison et Mike Ryko, semblent y peaufiner chacun leur style, leur ton, leurs thèmes de prédilection. Burroughs en figure paternelle désabusée, s’occupant de ces jeunes gens irresponsables tout en s’adonnant à ses penchants pour la morphine, Kerouac en jeune homme épris d’aventure, au style faussement familier, en réalité très précis, très écrit. Le charme du roman tient surtout à l’atmosphère légère et grave à la fois de ce New York de l’été 44, peuplé de marins, de soldats en transit, de jeunes gens désoeuvrés, où le temps est suspendu à la fin de la guerre. Dans ces personnages encore indéterminés, animés du désir vague de faire quelque chose, s’embarquer dans une aventure ou écrire un livre – dans ce goût des beuveries et de la marginalité, on retrouve la matrice des oeuvres des deux romanciers de la Beat Generation. Il s’agit d’un document passionnant, qui montre deux écrivains en devenir et évoque un entre-deux qui est à la fois la fin d’un monde et le début d’un autre.

Before his 1959 breakthrough, Naked Lunch, an unknown William S. Burroughs wrote Junky, his first novel. It is a candid eye-witness account of times and places that are now long gone, an unvarnished field report from the American post-war underground. Unafraid to portray himself in 1953 as a confirmed member of two socially-despised under classes (a narcotics addict and a homosexual), Burroughs was writing as a trained anthropologist when he unapologetically described a way of life - in New York, New Orleans, and Mexico City - that by the 1940's was already demonized by the artificial anti-drug hysteria of an opportunistic bureaucracy and a cynical, prostrate media. For this fiftieth-anniversary edition, eminent Burroughs scholar Oliver Harris has painstakingly recreated the author's original text, word by word, from archival typescripts and places the book's contents against a lively historical background in a comprehensive introduction. Here as well, for the first time, are Burroughs' own unpublished introduction and an entire omitted chapter, along with many "lost" passages, as well as auxiliary texts by Allen Ginsberg and others.

Oeuvre croisée

Résumé

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