Édition du manuscrit de Rome Reg. lat. 1972

Chroniques - Début du premier livre

Les immenses Chroniques de Jean Froissart, qui couvrent les années 1325-1400, sont une source essentielle pour la connaissance du XIVe siècle et l'histoire de la guerre de Cent Ans. Leurs deux derniers Livres, dont on trouve l'essentiel dans le présent volume, sont les plus passionnants. Ils sont écrits à chaud : la chronique a rattrapé l'actualité. L'auteur inscrit le récit des événements dans le cadre de sa propre enquête, ponctuée de voyages et de rencontres. Il transforme ainsi ses chroniques en mémoires. Dans le Livre III, le voyage en Béarn à la cour de Gaston Phébus fourmille d'épisodes dramatiques ou savoureux (meurtre du jeune Gaston de Foix par son propre père, ours parlant, démon familier prédisant l'avenir à un seigneur périgourdin...). Dans le Livre IV, un ultime voyage en Angleterre ramène mélancoliquement le vieux chroniqueur sur les lieux de sa jeunesse, sans que ce retour sur lui-même lui fasse oublier les événements tragiques de l'histoire, comme la folie du roi de France Charles VI ou la déposition et la mort du roi d'Angleterre Richard II.

Chroniques, livre I : Livres I et II

" Mais on peut justement me demander comment ceux de Gand menaient leur guerre et je répondrai volontiers, selon ce que j'ai entendu plus tard à ce propos. Tous les hommes de la ville étaient d'accord pour financer cette guerre lorsqu'il le fallait : au besoin, on prenait sur les pauvres. C'est cette union qui faisait la force de la ville de Gand, au point que ni le Brabant, ni le Hainaut, ni la 1 Hollande ou la Zélande n'osaient s'attaquer à eux. Mais si jamais ces quatre pays venaient à signer une alliance avec la Flandre, leur contrée serait encerclée et bien vite affamée. Pourtant une telle situation n'était pas prête de se produire, ce qui confortait les Gantois dans la querelle qui les opposait au comte de Flandres. "

Chroniques - Tome 7, La liberté des Gantois (1380-1382)

Chroniques - Livre III, Le manuscrit Saint-Vincent de Besançon Tome 1

Ce Lexique comprend la totalité des formes transcrites pour l'édition du manuscrit d'Amiens (TLF N° 407, 415, 424, 429). Chaque entrée regroupe toutes les formes d'un mot, ainsi que le nombre d'occurrences et une définition des termes disparus du français moderne. Sont également répertoriées des corrections de lecture à apporter au texte de l'édition. Ce travail permet, pour la première fois, d'entreprendre des études quantitatives sur le vocabulaire, sur la morphologie, sur l'orthographe et sur le rendement sémantique du premier Livre des Chroniques, dont l'ensemble, en quatre livres, constitue la plus grande oeuvre en moyen français.

Chroniques - Livre I, Le manuscrit d'Amiens Tome 5, Lexique

"A cet instant, le roi et ses cinq compagnons entrèrent dans la salle de bal, déguisés en hommes sauvages couverts de fibres de lin, délié comme une chevelure qui descendait jusqu'au pied. Ni homme ni femme n'aurait pu les reconnaître. Le roi se tenait seul devant, menant la danse, et derrière ses cinq compagnons, attachés les uns aux autres. Le roi, un peu devant, s'éloigna de ses compagnons - et ce fut heureux. Poussé par la fantaisie de la jeunesse, il se dirigea vers les dames, pour mieux se montrer. Il passa devant la reine, puis se présenta devant la duchesse de Berry, qui était sa tante mais aussi la plus jeune dame. C'est à cet instant, que le drame commença. Le duc d'Orléans voulait absolument savoir qui étaient les cinq hommes qui dansaient ; il approcha une torche qu'un de ses serviteurs tenait devant lui et le feu prit dans les fibres de lin. Vous savez que lorsque le lin se met à brûler, rien ne peut l'éteindre. Les flammes échauffèrent la poix grâce à laquelle on avait collé le lin au tissu du costume.

Chroniques - Tome 18, Le Bal des Ardents (1391-1393)

Il y a plus de cent ans, Auguste Scheler a donné la seule édition complète, pratiquement inaccessible aujourd'hui, des poésies de J. Froissart. En un temps où la littérature du XIVe siècle jouit d'un renouveau d'intérêt, il a semblé opportun d'entreprendre une réédition des poésies lyriques de Froissart. L'introduction de cette édition regroupe les caractéristiques essentielles de sa langue et de son style.

Ballades et rondeaux

«Quatre jours après l'arrivée du roi, Bétisac fut donc convoqué devant le conseil royal, enfermé dans une pièce, puis questionné : «Bétisac, regardez et répondez des documents que vous voyez là.» On lui montra un nombre incalculable de lettres, de plaintes apportées à Béziers et remises au roi comme des supplications. Toutes relevaient le gouvernement complètement fou de Bétisac, des intimidations et des extorsions qu'il avait imposées aux gens. Toutes furent lues en sa présence, l'une après l'autre. A certaines, il répondit avec sagesse, se défendant bien, à d'autres, il disait ceci : «J'ignore de quoi nous parlons ; demandez aux sénéchaux de Beaucaire et de Carcassonne, ainsi qu'au chancelier de Berry.»

Chroniques - Tome 15, Les Affaires du duc de Berry (1388-1389)

Secrétaire de la reine Philippa de Hainaut à la cour d'Angleterre entre 1361 et 1369, chapelain de Beaumont, chanoine de Chimay, Jean Froissart se passionne pour l'histoire de son temps : soutenu par des mécènes (Robert de Namur, Guy de Châtillon), il entreprend d'écrire vers 1370 une Chronique de France, d Angleterre et des pays voisins, qui complète celle du chanoine liégeois Jean le Bel. Multipliant les voyages de documentation, il n'hésite pas à pousser ses recherches en Ecosse, en Belgique et en Hollande. Il écrit également un roman de chevalerie, Méliador, et des textes d'inspiration courtoise L'Espinette amoureuse, Le joli Buisson de Jonece.

Chroniques - Début du premier livre

Résumé

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