Chroniques - Livre III, Le manuscrit Saint-Vincent de Besançon Tome 1

"Quatre évêques avaient rejoint la table du comte.
A l'autre table, avaient pris place cinq abbés et deux chevaliers d'Arragon. Une autre table accueillit des chevaliers de Bigorre et de Gascongne. Le maître de la salle n'était autre que messire Espan de Lyon, aidé par quatre chevaliers maîtres d'hôtel. Le service était accompli par le frère bâtard du roi,. Ses deux fils bâtard servaient à la table du comte : Jeublains aidait les convives à s'installer tandis que messire Gratien avait la charge des coupes de vin.
Une foule de ménestrels animaient la salle, tant ceux du comte que des ménestrels étrangers. Le dîner se prolongea jusqu'à quatre heures après none. J'ai parlé avec plaisir de l'état du comte de Foeis car je suis resté en sa compagnie près de 12 semaines. Pendant mon séjour à Ortais, j'entendis des nouvelles de tous les pays, des récentes comme des anciennes. C'est là que je fus informé, entre autres, des affaires de Castille et de Portingal...
"

Chroniques Tome 10, 1388-1390 ; la cour de Gaston Phoebus

"Lors de mon séjour en Béarn, auprès du noble comte de Foix, j'ai été informé de plusieurs affaires concernant le Portugal et la Castille ; quelques temps plus tard, je revins en Hainaut, à Valenciennes, pour m'y reposer un peu. J'ai alors entrepris de poursuivre l'histoire que j'avais commencée à rédiger. J'ai réalisé alors que je ne pouvais pas me mettre au travail, en ayant seulement à ma disposition la version des hommes du roi de Castille ; il me fallait donc entendre la version des Portugais, si je voulais des informations justes et fiables, comme j'avais eu la version des Espagnols et celle des Gascons, à l'hôtel du comte de Foix et lors de l'aller-retour accompli pour ce voyage. Je ne ménageai pas mes efforts et me rendit à Bruges, en Flandres pour voir les hommes de Lisbonne et les autres portugais."

Chroniques - Tome 11, Les Affaires de Portugal (1385-1387)

Traduction française : Nathalie Desgrugillers.

Chroniques - Tome 6, L'Avènement de Charles VI (1377-1381)

La reine Jehane ayant mis au monde une fille, le royaume fut en danger. Si bien que les barons et les pairs tinrent conseil à Paris et décidèrent à l'unanimité de donner la couronne à Phelippe de Valois, fils du comte de Valois. Ainsi, ils écartèrent du trône la reine d'Engleterre et son fils Edouard, pare qu'ils ne voulaient surtout pas que le nombre royaume de France ne tombe dans les mains d'une femme. Monseigneur Phelippe fut donc couronné à Rains en l'an de grâce 1328, le jour de la Trinité. Depuis, la France n'a cessé de connaître guerres et désolation, comme vous pourrez le voir par la suite.

Chroniques - Tome 1, Le Couronnement d'Edouard III (1307-1342)

Ces poèmes narratifs n'ont connu qu'une édition à ce jour (Scheler 1870) aujourd'hui introuvable. Pour la présente édition Peter F. Dembowski s'est basé sur deux manuscrits conservés à la Bibliothèque nationale (fr. 830 et fr. 831). Le Paradis d'amour est conservé dans les deux alors que l'Orloge amoureus n'a été copié que dans le second. M. Dembowski a retenu la version du Paradis d'Amour contenue dans le premier manuscrit (f. fr. 830) car elle est plus proche du dialecte picard de Froissard. Selon le critique, le Paradis d'amour aurait été écrit entre le commencement de 1361 et la fin de 1362 et l'Orloge amoureus au milieu de 1368 en décasyllabes à rimes plates, contrairement à la plupart des dits narratifs de Froissard. Le glossaire de M. Dembowski est suivi d'un index des termes d'horlogerie qui témoigne de l'importance de l'Orloge amoureus pour l'histoire de l'horlogerie.

Le paradis d'Amour ; L'Orloge amoureus

Chroniques - Tome 17, La Succession de Gaston de Foix (1390-1391)

Les précédentes éditions des célèbres Chroniques de Froissart se sont heurtées au problème inextricable des « variantes ». Les principaux manuscrits divergent tellement, que l'on ne peut plus parler de variantes, mais de nouvelles rédactions, entreprises par Froissart à divers moments de sa vie et selon des optiques différentes (voir G. T. Diller, Attitudes chevaleresques et réalités politiques chez F., dans nos « Etudes de philol. et d'hist. », N° 39, 1984). De sorte qu'en voulant donner des « variantes » autour d'un « texte principal », les éditions de Siméon Luce et de Kervyn de Lettenhove ont fourni de véritables mosaïques de textes. M. Diller a choisi la voie qui s'impose : publier chaque manuscrit comme une oeuvre différente. Ainsi, il a donné le Manuscrit de Rome dans les TLF (N° 194) en 1972. Voici maintenant trois tomes du Manuscrit d'Amiens.

Chroniques - Livre III, Le manuscrit Saint-Vincent de Besançon Tome 1

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