Un roman inventaire à goûter page à page : l'école, le foot, la bonne étoile - rouge -, le rock, les filles. La farce n'est jamais loin : entre un père adepte du Maréchal Tito et une mère partisane de Jésus. "Les cocos contre les cathos", un match qui se jouait tous les jours à la maison.. Velibor s'évade et rêve de devenir poète. Maudit. Évidemment.

Jésus et Tito

Ederlezi retrace l'histoire, à travers le XXe siècle, d'un fameux orchestre tzigane composé de musiciens virtuoses, buveurs, conteurs invétérés, séducteurs et bagarreurs incorrigibles. Ils colportent leurs blagues paillardes, leurs aphorismes douteux et leurs chansons lacrymogènes de village en village. L'orchestre sombrera dans les grands remous de l'histoire : englouti en 1943 dans un des camps d'extermination où périrent des milliers d'autres Tziganes, il renaîtra pour être de nouveau broyé par la guerre d'ex-Yougoslavie en 1993. Chaque fois, le meneur de l'orchestre, Azlan, semble se réincarner. On le retrouve finalement dans la Jungle de Calais en 2009, parmi les sans-papiers et les traîne-misère qui cherchent un destin aux franges de la modernité. 

Le roman de Velibor Colic restitue merveilleusement la folie de la musique tzigane, nourrie de mélopées yiddish, de sevdah bosniaque, de fanfares serbes ou autrichiennes, une musique et une écriture pleines d'insolence, au charme sinueux et imprévisible. Les réincarnations successives d'Azlan font vivre avec bonheur la figure du Rom errant éternellement, porté par un vent de musique et d'alcool, chargé des douleurs et des joies d'un peuple comparable à nul autre.

Ederlezi. Comédie pessimiste

Chronique Des Oublies Bosnie 1992-93

Encres nomades

Ederlezi retrace l'histoire, à travers le XXe siècle, d'un fameux orchestre tzigane composé de musiciens virtuoses, buveurs, conteurs invétérés, séducteurs et bagarreurs incorrigibles. Ils colportent leurs blagues paillardes, leurs aphorismes douteux et leurs chansons lacrymogènes de village en village. L'orchestre sombrera dans les grands remous de l'histoire : englouti en 1943 dans un des camps d'extermination où périrent des milliers d'autres Tziganes, il renaîtra pour être de nouveau broyé par la guerre d'ex-Yougoslavie en 1993. Chaque fois, le meneur de l'orchestre, Azlan, semble se réincarner. On le retrouve finalement dans la «Jungle» de Calais en 2009, parmi les sans-papiers et les traîne-misère qui cherchent un destin aux franges de la modernité.Le roman de Velibor Čolić restitue merveilleusement la folie de la musique tzigane, nourrie de mélopées yiddish, de sevdah bosniaque, de fanfares serbes ou autrichiennes, une musique et une écriture pleines d'insolence, au charme sinueux et imprévisible. Les réincarnations successives d'Azlan font vivre avec bonheur la figure du Rom errant éternellement, porté par un vent de musique et d'alcool, chargé des douleurs et des joies d'un peuple comparable à nul autre.

»Sem migrant, tisockrat ranjen pes, ki zna raziskati mesto. Stopim ven in krozim okoli stavbe. Ovohavam bare in restavracije. Pokusam kebab in armenske palacinke, suvlaki in tapenado. Pozorno prisluskujem Marseillu, ki se rezi in renci kot vroca zival, ves cas na prezi. Spustim se proti morju. V modrini sem, na premicni tocki med vodo in skalo.«

S Knjigo odhodov pisatelj Velibor Colic nadaljuje zgodbo »uspesnega izgnanstva v petintridesetih korakih« iz Prirocnika za izgnance (Goga, 2020) in spretno belezi utrinke novopecenega flâneurja. Na svojih nemirnih pohajkovanjih se srecuje z razlicnimi vidiki francoske druzbe, valuje med obrobjem in srediscem, isce druzbo, a ostaja vecni osamelec. Avtobiografsko obarvani sprehod po francoskih mestih spremlja nezamenljiva avtorjeva melanholija, obarvana s tipicno colicevskima crnim humorjem in ironijo, znacilna za tiste, ki so preziveli neizrekljive stiske.

Knjiga odhodov

En 1970, dans la Yougoslavie de Tito, Velibor a six ans et veut devenir footballeur. Noir et Brésilien, de préférence. « Relativement tôt, je me suis rendu compte que mes souvenirs, mon enfance, toute ma vie d’avant, appartenaient au Jurassic Park communiste, disparu et enterré avec l’idée de la Yougoslavie. » Veibor feuillette ses souvenirs : une enfance sous le signe de la bonne étoile — rouge — et une adolescence sous influence rock’n roll. On ne choisit pas toujours ses icônes?: le petit Jésus contre le maréchal Tito est un match qui se joue tous les jours à la maison. Velibor navigue entre Jack London et Pelé, puis dans les années 80 entre les Clash et Bukowski. Son grand amour sera la littérature. Devenu grand, Velibor rêve d’être poète. Maudit, évidemment.

Pisatelj, begunec iz vojne Bosne, z majhnim kovckom v roki, se pocuti povsem neprimernega za koracenje po lepi Franciji: za nohti je crno, obleke so razcapane, celo stanovanja imajo prenizke strope za njegovo veliko telo. Pesmi in romane pise v jeziku, ki ga nihce ne razume. Srecuje nenavadne like z roba druzbe, ki mu dajejo prakticne napotke za zivljenje klateza. Vcasih srecno, vecinoma pa nesrecno se zaljublja. Njegov pogled je zacudeno razprt, z iskrami crnega humorja. V zgodbi glavnega junaka prepoznamo preteklost avtorja knjige, za katerega lahko recemo, da je danes v novi domovini vec kot uspesen. Velibor Coli´c je avtor stirinajstih romanov, od leta 2008 pise in objavlja v francoscini.

Prirocnik za izgnance

Quatre voix qui témoignent de l'horreur. Une victime et trois bourreaux. Quatre archanges, messagers de leurs destins à jamais liés. Esdras est un clochard qui fait le singe sur un banc public à Nice. Le Duc est en taule, réduit à un tronc, quelque part dans le nord de l'Europe. Le Fils est mort, assassiné dans un train qui fuyait Zagreb. Et puis il y a Senka, la jeune fille de 13 ans, la fille-fantôme, " l'Ombre ", comme le signifie aussi ce prénom serbo-croate. Une ombre qui hante ses bourreaux. Car Senka est morte, violée et assassinée, avec toute la barbarie dont l'Homme est capable, dans un pays en guerre. Senka qui " n'est plus rien. Sinon un beau murmure sur les lèvres de son assassin ". Senka, condamnée à vivre dans l'immensité poussiéreuse de l'Eternité, descend parfois sur terre et s'assoit sur les genoux de ses bourreaux : " Allez mon vieux ; pense à moi. Ne m'oublie pas. Si tu m'oublies, je n'existe plus ".

Jésus et Tito

Résumé

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