Triangle n°19 : Les langues maternelles dans l'enseignement des langues

Prise dans de souples vestons ou de stricts complets des meilleurs faiseurs, la silhouette mélancolique de Leiris, tête penchée, regard scrutateur, front taraudé de rides, s'enveloppait naguère aussi dans les plis d'une légende dorée. Oui, disaient en aparté de rares et essentiels lecteurs, c'est un écrivain rigoureux, exigeant, mais qui n'a pas encore sa vraie place, parmi les grands. La renommée - embouchant sans doute les trompettes de Verdi, qu'il aimait tant - a désormais grandi et l'œuvre est reconnue, lue, explorée. Peu auront, autant que cet écrivain enclin à la réserve, aussi exactement épousé les passions, les méandres, les avatars de son siècle. Mais une seule ligne de vie, même parallèle au siècle, n'a pu suffire à contenir les vies parallèles de Michel Leiris. Combien de doubles, de moi-fantômes ne lui aura-t-il pas fallu débusquer de son écriture ? Leiris a, comme on le sait, donné un nouveau tour à la quête autobiographique en tirant méthodiquement, méticuleusement, les conséquences de la réalité de l'homme comme être de langage ; de la geste des mots, perdus et retrouvés, il a attendu le déchiffrement de son existence ; gravés en inscriptions sur les frontons romains de ses rêves, étoilés sur la page du poème, disposés dans l'autel privé d'un glossaire, coulissant, dans l'autobiographie, tout au long de lentes périodes proustiennes à la résolution différée, pour donner la plus grande chance aux associations aléatoires, aux échos imprévus. On ira ici à la rencontre d'un écrivain fascinant et l'on démêlera, sans en rompre aucun, les fils multiples et colorés de l'œuvre, de la vie, des rêves.

Europe N° 847-848 Novembre-Decembre 1999 : Michel Leiris

" Que la force soit avec toi. ", " I have a dream. ", " Les voyages forment la jeunesse. "... Saurez-vous retrouver qui a dit ça ? Tout au long de l'année, testez-vous en famille ou entre amis sur ces citations cultissimes. Répliques de films, phrases bien connues de personnalités, mais aussi maximes dont on a oublié les auteurs... enrichissez votre culture générale jour après jour !

Qui a dit ça ?

Fernando Romero

Brewed for Taste - Beer Labels Around the World

Voici la deuxième partie du troisième volume (dans notre collection) de Ma Vie secrète, l'extraordinaire autobiographie érotique anglaise, demeurée quasiment inconnue jusqu'aux années 70 du vingtième siècle, et révélée en France seulement en 1994. Comme nous l'avons dit dans la première partie, plus nous avançons dans le cours de la vie de " Walter ", le héros, plus son personnage prend de profondeur, et plus sa galerie de femmes offre de variété, au gré de sa curiosité, de ses voyages - et de ses moyens financiers. Pour la première fois, il connaîtra (au sens biblique du terme), une lady londonienne et une grande duchesse bavaroise. Entre autres. Et puis, nous l'avons dit aussi, il va se heurter durement, autre nouveauté, aux réalités du sentiment amoureux. Comment ? C'est ce que l'on va voir.

Ma vie secrète - Tome 2, Prostituées, dames du monde et demi-mondaines

"Et d'un mouvement rapide, elle rejeta ses voiles et se dévêtit tout entière pour apparaître dans sa native nudité. Béni soit le ventre qui l'a portée ! C'est alors seulement que Nour put juger la bénédiction qui était descendue sur sa tête ! Et il vit que la princesse était une beauté douce et blanche comme un tissu de lin, et qu'elle répandait de toutes parts la suave odeur de l'ambre, telle la rose qui sécrète elle-même son parfum originel. Et il la pressa dans ses bras et trouva en elle, l'ayant explorée dans sa profondeur intime, une perle encore intacte. Et il se mit à promener sa main sur ses membres charmants et son cou délicat, et à l'égarer parmi les flots et les boucles de sa chevelure, en faisant claquer les baisers sur ses joues, comme des cailloux sonores dans l'eau ; et il se dulcifiait à ses lèvres, et faisait claquer ses paumes sur la tendreté rebondissante de ses fesses. Et elle, de son côté, elle ne manqua pas de faire voir une partie considérable des dons qu'elle possédait et des merveilleuses aptitudes qui étaient en elle; car elle unissait la volupté des Grecques aux amoureuses vertus des Egyptiennes, les mouvements lascifs des filles arabes à la chaleur des Ethiopiennes, la candeur effarouchée des Franques à la science consommée des Indiennes, l'expérience des filles de Circassie aux désirs passionnés des Nubiennes, la coquetterie des femmes du Yamân à la violence musculaire des femmes de la Haute-Egypte, l'exiguïté des organes des Chinoises à l'ardeur des filles du Hedjza, et la vigueur des femmes de l'Irak à la délicatesse des Persanes. Aussi les enlacements ne cessèrent de succéder aux embrassements, les baisers aux caresses et les copulations aux foutreries, pendant toute la nuit, jusqu'à ce que, un peu fatigués de leurs transports et de leurs multiples ébats, ils se fussent endormis enfin dans les bras l'un de l'autre, ivres de jouissances... Extrait de la 679e nuit".

Le Livre des Mille et une Nuits - Tome 2

New England

Ce "livre blanc", réalisé par le Comité des Galeries d'Art à la demande du Ministère de la Culture, est bâti à partir de larges extraits du colloque "Quel avenir pour les galeries d'art ?" qui a eu lieu le 23 juin 1997 à la Bibliothèque Nationale de France. Il dresse un état comparatif et sans complaisance de la situation actuelle en matière de réglementation fiscale, sociale ou douanière dans la perspective de l'harmonisation européenne. Point par point, le rôle de la galerie est analysé, aussi bien dans le marché de l'art que dans sa fonction culturelle.

Triangle n°19 : Les langues maternelles dans l'enseignement des langues

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