Un certain accent: anthologie de poésie contemporaine

« [...] Ceci est donc le premier tome d'une série dont le but est de rendre compte de la diversité et de la richesse de l'ouvre de l'un des écrivains les plus importants de notre temps. Bernard Noël est en effet un poète, mais aussi un romancier, un reporter, un polémiste, un sociologue, un historien, un critique d'art. Chaque volume, centré sur une des thématiques de l'ouvre rendra aussi compte de cette grande diversité d'approche et de la non moins grande variété formelle des modes. On l'aura compris, Les Plumes d'Éros reprend les écrits érotiques de Bernard Noël, part importante, voire déterminante de son travail puisqu'elle lui a permis - les textes réunis ici s'étalent sur cinquante ans - d'expérimenter très tôt les rapports qu'entretient le corps avec la langue, avec les mots, et à quel point la phrase, la pensée, les sens forment ensemble une réalité qui dépasse chacun des éléments qui la constituent. Il y a dans ce volume des récits, des disputes et discussions, des poèmes, des essais, des textes aussi qui mélangent les genres et les subliment. Il y a, évidente et troublante, une écriture dont la sensualité donne à la pensée qui l'anime une présence et une épaisseur bouleversante alors même que l'humour comme la plus grande profondeur n'en sont jamais exclus. » Paul Otchakovsky-Laurens.

Oeuvres - Tome 1, Les plumes d'Eros

Le dépliant « La Commune de Paris 1871 » est une interprétation synoptique qui retrace les événements de la révolution sociale parisienne s'opposant au siège des allemands et au gouvernement d'Adolphe Thiers.

La Commune 1871

Face à cet abécédaire organique, où les caractères sont vivants et désormais indomptables, Bernard Noël interroge : N'est-il pas bouleversant de penser que si, depuis son origine, le monde fut pour l'homme visible, il lui fallut des millénaires pour le rendre dicible, et bien des siècles encore pour rendre la parole lisible et donc visuelle par l'écriture. Et le plus simplement par l'invention de l'alphabet qui ne remonte guère qu'à trois mille ans. L'alphabet qui réussit avec si peu de lettres - le nôtre vingt-six - à représenter tous les sons de notre langue. Cet alphabet-là porte en lui la quête de l'insensé : chacune de ses lettres est un amas de ? bres bestiales et de membres biologiques. "Ainsi chacune demeure identi ? able avec une part d'inconnu qui intensi ? e son attrait. On la prononce alors en mêlant au plaisir de la reconnaître celui de la contempler et, tout à coup, voici que chacune condense un instant de l'invention humaine". Les dessins de Roland Sénéca - exposés en France comme à l'étranger depuis 1973 - sont des corps aux contours oniriques, proches de l'indescriptible. Dans des enchevêtrements fantasques, les matières déchirent le sens et transcendent l'énigme de la lettre : ces mystérieux spécimens n'attendent que le regard pour s'exprimer. Roland Sénéca et Bernard Noël ont entretenu une correspondance nourrie. Fascinés tous deux par les rapports entre la langue et le visible (Une machine à voir) ce livre, tentative de représentation de la lettre, apparaît comme un glissement de la forme vers le sens.

Au pied de la lettre

La rencontre avec Tatarka

Winner of the Robert Fagles Prize for contemporary poetry in translationEléna Rivera’s translation of Bernard Noël’s The Rest of the Voyage is at once original and remarkably faithful—indeed, its originality lies in the care and music the translator has brought to her commitment to follow Noël’s forms as closely as possible. Rivera succeeds beautifully in setting the rhythms of the French original into English. The succession of poems has a fluency that becomes as mesmerizing as any mode of transport, for Rivera is remarkably adept at varying the lines, landing with emphasis or muting the effect as she follows the speed and light of Noël’s themes. Those themes are no less than a meditation on the traveler’s encounter with landscape in the late twentieth century. Noël takes on distant shots and close-ups, moving too quickly to see particulars or so slowly that objects become abstractions, conveying the smells, tastes, and sounds of each location in wholes and parts, reflexively considering what is invisible to a visitor, and meditating on the ancient theme of the voyage of life with great vividness and freshness. Noël is one of the most distinguished living writers in France. Yet Rivera’s is the first translation of his poetry into English, and her work thus remedies an unfortunate weakness in English-language letters." —Susan Stewart, from the introduction

Le Reste Du Voyage: Poèmes

On pourrait dire d'un roman du regard qu'il est le récit du regard tourné vers le corps au travail. Parfois tout est en gestes, postures, déplacements ; parfois tout se passe derrière le visage. Mais ce qu'on voit n'est-il pas fait de tout ce que l'on ne voit pas? Il y a de la peau partout, c'est sous elle que la pensée pratique ses tatouages, devant et sur elle que nos yeux dessinent des images tandis que, mot à mot, la langue y prend son plaisir...

Romans d'un regard

La Chronique de la Gruélie est une aventure artistique collective : Geneviève Besse, peintre bien connu pour ses livres d'artistes, a réalisé les illustrations. Olivier Seguin, sculpteur, a conçu la couverture et Bernard Noël, écrivain contemporain incontournable, a rédigé le texte de cette chronique qui plonge ses racines dans la généalogie de Pantagruel. Le caractère unique de cette création est renforcé par ses dimensions exceptionnelles (1m x 1,75m), un livre présenté depuis juin 2005 au musée Rabelais en Touraine. Biro éditeur réalise une édition 19 x 28 cm de l'intégralité de cet ouvrage.

Chroniques de la Gruélie

Cet ouvrage s'inscrit dans la collection Les carnets, une collection - mise au point avec Bernard Plossu - qui se propose de revisiter les archives d'un photographe ou d'un collectionneur et d'en extraire des séries thématiques (des faits, des objets, des situations, des évocations...).
Bernard Plossu a extrait de ses archives des images montrant des lecteurs ou des lectrices - au Mexique en 1966, en Inde en 1989 ou à Paris en 2017 - en train, en rue (souvent) ou au lit (parfois) ; des écrivains au travail - Perec, Butor, Bailly ou Noël ; des librairies et des bibliothèques - à Palerme, à Berkeley ou à Delhi ;
Des hiéroglyphes et des graffitis - en Égypte ou à Toulon. Pour notre plus grand bonheur de lecteur.

Un certain accent: anthologie de poésie contemporaine

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