Dans l'État le plus libre du monde

Mort au Mexique en 1969, l'homme qui se faisait appeler B. Traven prétendait " qu'un écrivain ne devait pas avoir d'autre biographie que ses livres ".Si on en sait un peu plus aujourd'hui sur l'auteur du Trésor de la Sierra Madre, c'est à le lire qu'on trouvera le mot de l'énigme.Une énigme telle qu'Albert Einstein quand on lui demandait quel livre il emporterait sur une île déserte répondait " n'importe lequel pourvu qu'il soit de Traven ".A cet hommage, des millions de lecteurs à travers le monde ont répondu en faisant du plus mystérieux des écrivains l'un des plus populaires.

Le trésor de la Sierra Madre

Rozo Blanka estas la belsona nomo de indighena komunumo en Meksiko, chirkau kiu oni drilas pro nafto; sed tio shajne ne tre influas la pacajn nepatriarkajn rilatojn de la indighenoj en la haciendo. Sed tiam estas murdita la posedanto de la indighena komunumo, kiu ne komprenas sin kiel posedanto de la haciendo, sed nur kiel admininistranton de la komunumo. Kaj estas Chaney C. Collins, prezidanto de la Condor Oil Company, kiu alpropriigas la haciendon per neleghaj trompaj metodoj. 

La romano, kiun publikigis unuafoje la librogildo Gutenberg en Germanio en la jaro 1929 en la germana lingvo, estas la unua moderna romano, kiu priskribas precize la kunpushighon inter kapitalismo kaj agrarekonomio kiel la tielnomatan "clash of cultures", char li reduktas la kompleksecon de la kapitalismo en la romano je alterna ludo inter la aktiva naftomagnata protagonisto Collins kaj la pasiva kamparana antagonisto Hacinto Yanyez, kiu estas la adminstranto de la haciendo Rozo Blanka. La romano montras la personajn kauzojn kaj la sociajn cirkonstancojn de ilia agado en la tielnomata "mashino moderna tempo", en kiu la homoj estas nur shakfiguroj, ja ech malpli, char la shakfiguroj lau B. Traven ja almenau scias, ke ili estas shakfiguroj. 

Por B. Traven tiu konflikto entenas multe pli ol nur la moralan konflikton inter bonuloj kaj malbonuloj, sed la antagonismon inter urbanoj kaj kamparanoj, inter financkapitalismo kaj agrarekonomio, por B. Traven tio estas efektiva, ja esenca kontraudiro, kiu skuas je la fundamentoj kaj kolonoj de nia nuna mondo. Kaj tiu kontraudiro ankorau tute ne estas elbatalita, kiel oni facile povas ekkoni ankau per la milito inter Ukrainio kaj Ruslando, jen kontraudiro, kiu ankoraufoje decide pliakrigas tiun konflikton kaj kondukas la malsaton en la mondo en novajn timigajn dimensiojn, char la finfrazo de la romano estas plu plene valida por naftomagnatoj: Kial interesu nin la homoj? Grava estas nur la nafto.

Au por diri ghin ech pli ghenerale: grava estas nur la mono. Ambau samtempe, kaj la monsistemo kaj la homoj, ne povas gajni. Kaj tial la homoj plu falas, dum la profitoj kreskas.

Rozo Blanka

Rosa Blanca est le nom d'une hacienda, propriété de l'Indien Hacinto Yanez. À ses yeux, elle est la propriété de ceux qui y ont vécu, y vivent, ou y vivront : plus que le propriétaire, il en est le gardien, et il ne peut - ni ne veut - donc la vendre. Mais nous sommes au Mexique dans les années 1920, après la chute de la dictature de Porfirio Diaz, et la compagnie pétrolière américaine Condor Oil Company, qui possède déjà tous les champs pétrolifères alentour, veut à tout prix mettre la main sur l'hacienda pour en exploiter les gisements.Avec l'ironie et l'humour noir qui le caractérisent, B. Traven nous raconte pourquoi Mr Collins, le président de la compagnie tient tant à ce domaine, et comment il va s'y prendre pour arriver à ses fins. Rosa Blanca a été porté à l'écran en 1961 par le cinéaste mexicain Roberto Gavaldon.

Rosa Blanca

A CULT MASTERPIECE—THE ADVENTURE NOVEL THAT INSPIRED JOHN HUSTON'S CLASSIC FILM, BY THE ELUSIVE AUTHOR WHO WAS A MODEL FOR THE HERO OF ROBERTO BOLAÑO'S 2666 
  

  
Little is known for certain about B. Traven. Evidence suggests that he was born Otto Feige in Schlewsig-Holstein and that he escaped a death sentence for his involvement with the anarchist underground in Bavaria. Traven spent most of his adult life in Mexico, where, under various names, he wrote several bestsellers and was an outspoken defender of the rights of Mexico's indigenous people. First published in 1935, The Treasure of the Sierra Madre is Traven's most famous and enduring work, the dark, savagely ironic, and riveting story of three down-and-out Americans hunting for gold in Sonora.

Le Trésor de la Sierra Madre

Le nom de B Traven est pour toujours associé au célèbre film de John Huston, Le Trésor de la Sierra Madre, inspiré d'un de ses romans et où Humphrey Bogart devait trouver un de ses plus beaux rôles. Mais il ne faut pas oublier pour autant la quinzaine d'ouvrages qu'il a publiés, écrits tantôt en allemand, tantôt en anglais, et largement traduits dans le monde entier depuis le début des années trente. On le redécouvre aujourd'hui en France, et Le visiteur du soir, recueil de nouvelles ayant presque toutes pour cadre le Mexique, nous permet d'apprécier les diverses facettes de son talent. A travers le folklore, les légendes et les mystères de l'Amérique centrale, B Traven passe du fantastique à l'humour noir, de la cocasserie pure à la psychologie la plus subtile. La plus longue nouvelle de ce livre " Macario ", qui reprend le thème de Faust, est considérée comme un des chefs-d'œuvre de la littérature américaine.

Le Visiteur Du Soir

C'est d'un conte folklorique allemand, La Mort marraine, à peine enjolivé par les frères Grimm (ici reproduit en annexe), que le romancier B. Traven (1882-1969) a tiré Macario en 1950, transposant la fable morale au Mexique, en un temps où cette vaste contrée se nommait Nouvelle-Espagne et gémissait sous le joug colonial. Un petit bijou oublié de l'auteur du Trésor de la Sierra Madre.

Macario - Le Troisième Convive

Andrés, un jeune péon, doit quitter ses parents à l'âge
de douze ans pour un nouveau maître, don Leonardo.
Ce dernier, un commerçant, dans son propre intérêt,
donne de l'instruction à ce jeune garçon dévoué et intelligent mais qu'il perdra, finalement, aux cartes, pour vingt-cinq pesos. Andrés devient alors la propriété de don Laureano, qui se consacre au transport de marchandises : c'est ainsi qu'Andrés devient charretier. Dans les " cercles de l'enfer " de l'univers de B. Traven, La Charrette, publié juste après Rosa Blanca, vient avant La Révolte des pendus. Traven y décrit, avec l'ironie et la férocité qu'on lui connaît, les conditions de vie des Indiens. Mais, plus que dans ses autres livres, c'est la perception que ces indiens ont de la " civilisation "
apportée par les Ladinos qu'il évoque avec son grand
talent.

Dans l'État le plus libre du monde

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