Présence de l'espoir

La Persévérance du mal

Au-delà de l'événement historique, que vient nous enseiner la Sortie d'Égypte sur notre capacité à nous libérer de tous les esclavages, matériels et spirituels ? Dans le premier commandement, la révélation divine est intimement liée à cette sortie d'exil : « Je suis L'Éternel ton Dieu qui t'ai fait sortir de la terre d'Égypte, de la maison des esclaves. » Cette délivrance est au coeur de l'expérience religieuse juive, qui commande d'en rappeler quotidiennement le souvenir et d'en faire le récit détaillé lors de la fête de Pessah (Pâque). Le hassidisme, mouvement mystique apparu au XVIIIe siècle, réinterprète la tradition juive d'un point de vue existentiel. Le rabbi de Gur, dans son commentaire classique de la Torah La Langue de la vérité (Sfat Emet), puise dans le Talmud, le Midrach et la Cabale les éléments d'une théologie de la libération juive. Catherine Chalier, philosophe spécialiste de la pensée hébraïque, en a sélectionné les passages relatifs à Pessah et propose à leur suite une analyse de la pensée du rabbi de Gur. La Langue de la vérité nous invite à quitter l'exil spirituel pour nous rapprocher du centre intime de notre âme, lieu de notre vraie liberté.

La Langue de la vérité - Penser avec les versets de Catherine Chalier

La Genèse décrit l'humain comme crée à l'image et à la ressemblance du Créateur sans expliquer ces vocables, sauf pour dire qu'ils impliquent de ne pas faire couler le sang. Comment les personnages de ce récit en découvrent-ils la trace en eux-mêmes et en autrui ? Ou, au contraire, pourquoi la négligent-ils au point de l'oublier ? Pourquoi enfin une tentation majeure s'impose-t-elle très vite de croire que cette image doive suivre un régime contrasté pour l'homme et pour la femme, au point de méconnaître qu'elle excède toujours la visibilité des différences entre les personnes ? Pourtant, malgré l'histoire tourmentée que raconte la Genèse, histoire qui est aussi la nôtre, le Créateur ne revient jamais sur le don qu'Il a fait de Son image. En dialogue avec plusieurs commentaires de la tradition hébraïque, surtout hassidique, ce livre explore ces questions en montrant qu'elles nous habitent toujours et que les personnages de la Genèse sont révélateurs de notre humanité.

Il nous créa à Son image. Un commentaire de la Genèse

"Un'antica infamia e la sua persistenza, spesso tanto perentoria quanto frutto di ignoranza, ha consolidato una profonda diffidenza riguardo alla possibilità dell'ebraismo di aprirsi all'amore, a quello di Dio e a quello di tutti gli esseri" - iniziano così le lezioni di Catherine Chalier sull'amore nell'ebraismo. Teologi e filosofi cristiani hanno spesso minimizzato, perfino occultato, la dimensione dell'amore nell'ebraismo assimilandolo a un puro legalismo. Questa tesi impregna ancora le mentalità moderne, anche quelle ormai scisse dal cristianesimo. Questo libro tuttavia non è apologetico, ma si propone di analizzare il peso dell'amore nella filosofia e nella spiritualità ebraiche senza adattarsi al quadro teorico cristiano. I pensatori ebrei hanno infatti meditato autonomamente la complessità teologica, spirituale ed emozionale dell'amore. La scelta delle questioni affrontate deriva dal loro carattere imperioso di fronte alle estreme semplificazioni dei nostri giorni in materia di religione. I riferimenti a filosofi di periodi diversi e a grandi commentatori spirituali permette di proseguire il dialogo con loro e non chiuderlo. Non si tratta di elaborare una tesi definitiva sull'amore di Dio e del prossimo nell'ebraismo, ma di chiedersi cosa significa il suo incidere, il suo centro, per coloro che desiderano darne testimonianza.

L’amore nell’ebraismo - Filosofia e spiritualità ebraiche

La fragilité de l'alliance entre le jour et la nuit caractérise une création menacée par l'immense fond, muet et chaotique, des ténèbres primitives qui, rebelles à leur limitation par la parole créatrice, cherchent à effacer les réalités distinctes que cette parole fait être. Les ténèbres semblent en effet vouloir se venger en envahissant la nuit au point de la faire ressembler à une détresse insurmontable et à un effroi sans fin ; mais elles usurpent aussi le nom du jour quand, sous prétexte de suprématie lumineuse, elles prétendent chasser la nuit de la terre, avec des conséquences tragiques là encore. L'énigme de cette puissance des ténèbres, dans une création déclarée bonne par son Créateur, tourmente ceux qui ne se laissent pas envoûter par elles mais qui voient bien combien grandes sont leurs menaces. Cependant, pour des spiritualités initiées et orientées par le récit biblique, celles-ci ne condamnent pas fatalement à l'emprise du désespoir : elles mettent plutôt chacun au défi quotidien de faire triompher la parole d'alliance sur le maléfice de la confusion primordiale. Ce combat dure toute la vie, car la part de jour gagnée sur les ténèbres manque toujours de stabilité. Il commence dans l'intériorité de chacun, dans le désir difficile et souvent douloureux de faire émerger, en soi, de soi, mais pas seulement pour soi, des pensées, des mots et des actes qui avivent encore le goût de la lumière.

Catherine Chalier est philosophe, spécialiste du judaïsme. Elle a notamment publié : Spinoza lecteur de Maïmonide, la question théologico-politique (Cerf, 2006), Des anges et des hommes (Albin Michel, 2007) et Transmettre, de génération en

génération (Buchet-Chastel, 2008).

La nuit, le jour - Au diapason de la création

Dans notre société sceptique et désabusée, les anges continuent de fasciner. Êtres invisibles et proches de l'homme, créatures de Dieu révélant Sa présence, ils font vibrer notre monde au diapason d'une réalité plus haute. S'ils ont essaimé dans toutes les traditions monothéistes, c'est bien dans la Bible hébraïque qu'ils dévoilent d'abord leur visage mystérieux et familier. Catherine Chalier en revisite les grands épisodes - les hôtes d'Abraham, la voix du Buisson ardent, mais aussi celui que combattit Jacob ou encore l'Accusateur de Job - pour mieux en révéler la polyphonie. Par delà leur diversité apparente, chacun de ces épisodes éclaire l'homme sur lui-même et sur le sens de sa finitude. De l'ange annonciateur à l'ange destructeur, ce sont autant de figures qui nous introduisent au face-à-face avec l'Autre divin. Autant de lectures, aussi, rationalistes, éthiques ou mystiques, depuis les Sages du Talmud et Philon d'Alexandrie jusqu'à Maïmonide, au Zohar et aux maîtres hassidiques, pour ce voyage à travers la tradition juive dans sa diversité et son unité.

Des anges et des hommes

Les deux penseurs considérés dans ce livre ouvrent des perspectives différentes sur le sens de l'éternité. Spinoza s'approche de la béatitude au terme d'un itinéraire guidé par la lumière exclusive de la raison, itinéraire qui demande de renoncer aux passions tristes telles que s'attacher à des biens éphémères et à souffrir de leur disparition inévitable. La béatitude du sage, ou son entrée présente dans l'éternité, ne se peut atteindre qu'après le franchissement de la nuit où enferment l'ignorance et les passions.
 
Rosenzweig cherche à comprendre comment l'éternité habite présentement le temps pour ceux qui, de génération en génération, écoutent la parole révélée et vivent à son diapason ; il montre comment l'ultime porche s'ouvre sur la vie éternelle. Mais la place centrale qu'il accorde à l'idée de Révélation, comme pôle d'orientation irréductible de la pensée et de l'existence, s'accorde mal avec le rationalisme de Spinoza.
 
Cependant, malgré leur irréductibilité, l'un et l'autre penseurs partagent l'idée qu'il ne convient ni de confondre le cours visible de l'histoire avec la véritable trame du réel ni de se résigner à la cause du néant. Ils engagent à réfléchir sur les modalités de l'apparition de l'éternité dans le temps et sur la place des singularités fragiles dans un monde où le sens de ce qui ne passe pas prévaut sur la mélancolie. Spinoza montre que le désir d'éternité anime la raison non soumise à l'errance de l'esprit dans la vanité et il explique à quelles conditions l'âme des sages en perçoit la joie souveraine. Contrairement à ceux qui attendent le Royaume pour la fin des temps, Rosenzweig analyse comment il se donne, dès maintenant, et singulièrement dans le judaïsme, comme une transfiguration du présent par l'éternité. Au coeur déchiré du devenir qui reste le destin des hommes, l'enchaînement rigoureux des propositions de la raison tracé par l'« Éthique » de Spinoza et la réflexion orientée par la révélation transmise par « L'Étoile de la Rédemption » de Rosenzweig enseignent le chemin de l'éternité qui rédime la temporalité et ses détresses.

Pensées de l'éternité ; Spinoza, Rosenzweig

Le letture fondamentaliste dei testi sacri proiettano sul nostro tempo un grave pericolo per la libertà. Gli studi scientifici, da parte loro, omettono il richiamo spirituale che tali testi esercitano. Questo saggio propone una lettura spirituale della Torà secondo la tradizione ebraica che si rivela altrettanto scrupolosa della lettura scientifica e che ne rende eterna la parola perché il suo senso è eternamente rinnovato. Leggere la Torà è un lavoro di interpretazione e nello stesso tempo un coinvolgimento del sé. Si tratta di elevarsi ed elevare il mondo. La Torà ci parla del nostro presente e non offre soluzioni preconfezionate: i versetti parlano al lettore qui e ora, sollecitano la sua intelligenza e il suo cuore a trovare risposte al cui centro vi sia sempre il volto dell'altro.

Présence de l'espoir

Plus de livres de Catherine Chalier

Critiques

Ce livre n'a pas encore de critiques