Guide d'élaboration d'un projet de recherche
Le salon des rêves ; comment le peintre Joseph Steib fit la guerre à Adolf Hitler
Publié par PLACE DES VICTOIRES / LA NUEE BLEUE, le 08 octobre 2015
231 pages
Résumé
L'incroyable révélation d'un obscur " peintre naïf ", découvert récemment et exposé dans les plus grands musées d'Europe (Louvre, Bilbao, Musée d'art moderne de la Ville de Paris). L'Alsacien Joseph Steib a peint clandestinement pendant la guerre " Le Salon des rêves ", une série de 50 tableaux hallucinés contre le nazisme, au ton souvent blasphématoire. Entre art populaire, expressionisme et surréalisme, une oeuvre fascinante, riche de symboles. Joseph Steib (1898-1966), modeste employé de la ville de Mulhouse, peintre amateur et totalement inconnu, a croisé la grande Histoire en 1940 après la féroce annexion de sa région au Reich nazi, révélant soudain une facette exceptionnelle de sa personnalité et de son talent. Il se métamorphosa et, dans le secret de son appartement, entreprit une oeuvre aussi violente qu'inspirée : " Le Salon des rêves ". Son opposition au nazisme, à la figure du Führer, le conduisit à une peinture radicale, hallucinée, conjuratoire : 57 tableaux réalisés entre 1940 et 1945. Une rapide exposition locale après la Libération, passée inaperçue, puis l'oubli total, la dispersion des tableaux après sa mort, jusqu'à sa découverte par un collectionneur, François Pétry, auteur du livre. A travers la restitution du quotidien de la guerre, avec ses brimades et ses violences, et des mises en scène hallucinées et parfois cauchemardesques, Steib a décidé de faire front à Hitler. Plus que ne l'a fait aucun autre peintre de son temps, il attaque Hitler par la peinture. Chacun des tableaux est un attentat, un sacrilège extrême contre le Führer, l'Antéchrist, que Steib fait pendre, juger et descendre en enfer... Le côté fortement transgressif de Steib s'inscrit dans la continuité formelle de la peinture de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance mais, par son esprit de révolte, il est en résonance avec la Widerstandsmalerei (peinture de résistance) des peintres allemands, vivant en Allemagne ou exilés (Dix, Grosz, Heartfield). Comme eux, et parfois davantage, Joseph Steib " cogne fort " avec ses icônes devenues emblématiques du XXe siècle.
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