Promenade dans un parc

Louis Calaferte a écrit 26 pièces de théâtre entre 1950 et 1993, dont LA BATAILLE DE WATERLOO en 1982 / "Alexandre et Gertrude vivent avec leurs deux enfants Annibal et Éléonore dans un appartement moderne. Mais la quiétude de cette existence familiale est bientôt troublée par la présence encombrante de leur voisine, Madame Ondula qui "se promène toujours en culotte et invite à dîner des loups garous..." rapportent les enfants. Face à l'appréhension de l'inconnu, à la peur de l'autre, la "normalité" de leur quotidien est bientôt mise à rude épreuve et très vite ce douillet cocon se transforme en un véritable champ de bataille. L'humour au vitriol de l'auteur est ravageur face aux dérives grossières d'une société de mensonge, d'avidité, de lâcheté et de bêtise. La colère enthousiasmante, drôle et brillante de Louis Calaferte nous rappelle qu'"il est urgent d'apprendre à vivre et à aimer"." - Patrick Pelloquet.

La bataille de Waterloo

C'est atroce ! Car ce texte catalyse en nous toute la médiocrité humaine. Il agit à la manière d'un révélateur, suscitant un tel trouble quand on se reconnaît dans la mesquinerie incroyable du couple Choupet-Choupette. DJAMEL MESKACHE Louis Calaferte a écrit 26 pièces de théâtre entre 1950 et 1993, dont LES MIETTES en 1974. Baroque, c'est en effet tout le théâtre de Louis Calaferte qui l'est si baroque désigne un théâtre de l'écart, un théâtre non traditionnel, un théâtre figural. Les drames qui s'y jouent ne sont pas des morceaux de la réalité, mais des métaphores de la vie sociale, construites pour interroger notre vie sociale bien réelle. De ce point de vue, tout le théâtre de Calaferte est bien un théâtre non conformiste, dans sa structure, dans ses propos, dans ses images... HERVE BISMUTH

Les miettes

«Je me présente, lucide, dans la figuration qui est à mes yeux mienne - je ne sais que penser ni dire. Qui ai-je présentement devant moi ? Ces cheveux épars dressés autour de ma tête comme une auréole blanche, ce visage usé, creusé, mais qui exprime sa continuité de force. Ai-je au cours de ces années vécues engrangé suffisamment pour me modifier ? Certes - mais mon ambition dernière est d'être l'innocence de l'enfant ; s'il se peut, celle du nouveau-né, du Souffle de la Création. Je veux être un mort jeune.»(4ème de couverture)

Le Sang Violet de L'Améthyste

'Je ne lâcherai pas. Je m'incrusterai dans la Vie. Je déploierai toute ma volonté. Je n'ai pas fini d'etre.' 

'Se souvenir que : ce qui vit a vécu et vivra. Nous sommes nos morts comme nos morts sont nous. Nous sommes Dieu comme Dieu est nous. Nous sommes Vie comme la Vie est nous.' 

'Parlons de Dieu! Parlons de Dieu! Que toute cette pourriture du monde de l'argent et de l'inculture qui nous étouffe parte en poussicre autour de nous. Parlons de Dieu!' 

'J'ai mis ma vie r chercher r etre moi-meme. Pour ce faire, car il est probable qu'on peut le faire différemment, je me suis retiré des hommes r l'âge ou il est aisé parmi eux de briller. Mon temps a été occupé r m'édifier, sans souci de plaire ou de déplaire. Mon travail, qui fut intensif, est le résultat de cette rigueur.'

Dimensions - Carnets XV, 1993

«Actuellement -il n'y a rien de plus nouveaurien de plus originalque - Dieu.»Le sacré est une dimension centrale de l'oeuvre de Louis Calaferte (souvenons-nous que Septentrion porte en exergue une phrase de saint Jean). Ce thème a pourtant été minoré dans l'appréciation qu'on en a porté. C'est pourquoi peut-être, à la fin de sa vie, Louis Calaferte a éprouvé la nécessité d'en donner l'expression la plus radicale.Dans ce livre, publié post mortem, il incite à une révolte métaphysique contre toutes les Églises dont la vocation dévoyée est de faire obstacle au divin. Assimilant ce que sont devenues les institutions religieuses aux appareils idéologiques et politiques, il exhorte à l'insoumission, à la nécessaire insurrection contre tout ce qui contrôle et réprime. «Vivre dans le feu de la déraison de Dieu», tel est le sublime excès auquel Louis Calaferte nous engage.

L'homme vivant

« Les plus hautes récompenses m'étaient périodiquement décernées, mais, je ne sais comment, on s'arrangeait pour que les bénéfices de cette notoriété retombassent avec éclat sur d'autres dont la médiocrité n'avait pu les obtenir.
On faisait même en sorte de ne pas m'allouer les sommes accompagnant ces distinctions et, pour justifiées qu'elles fussent, mes réclamations restaient sans écho, car rapidement l'habitude fut prise de ne faire réponse à aucune de mes lettres ». Soixante-seize texte donnent ainsi du monde une vision de colonie pénitentiaire. Le petit homme y est soumis aux tracasseries d'un quotidien qu'il est tout prêt à accepter, voire même à comprendre.
Sommes-nous juste avant le cataclysme ou juste après ? Ou bien sommes-nous tout simplement dans l'univers banal de toute condition humaine, c'est-à-dire, pour Calaferte, l'aménagement de l'insupportable ?

Qui a lu ou vu — et quelle étonnante mise en scène que celle de Patrick Pelloquet ? — le serment d'Hippocrate, ne peut s'empêcher de penser combien cette satire de la fonction médicale revêt tout-à-coup, une cape brûlante d'actualité... Ici, et comme souvent chez Calaferte, si la souffrance est un sujet de dérision, c'est qu'à fa différence de l'horreur elle peut être un sujet comique. Djamel MESKACHE

LE SERMENT D'HIPPOCRATE - Louis Calaferte

Louis Calaferte a écrit 26 pièces de théâtre entre 1950 et 1993, dont LE DELINQUANT en 1993 / Truculent, anarchisant, le verbe décalé, déglingué dira-t-on aujourd'hui. S'inscrit dans la droite ligne de "Clap" ou "Black-Out". Enlevé, un plaisir de mise en scène...

Promenade dans un parc

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