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Le Discours préliminaire sert d'introduction à l'Encyclopédie, oeuvre collective qui s'adressait à un vaste public. Cette fonction a commandé le contenu et le style. Mais D'Alembert s'est trouvé bien de cette écriture, et c'est un fait qu'il a par la suite traité le Discours comme une oeuvre indépendante et personnelle. Il en tira gloire et honneur, et devint rapidement l'une des figures majeures du parti des philosophes. Et certainement, son mérite est grand ; moins par les thèses qu'il défend que par la lucidité avec laquelle il les pense et les exprime ; lucidité qui se change en un remarquable sens critique, quand il faut penser et apprécier l'ordre de la connaissance. C'est une voix un peu frêle qu'on peut encore entendre avec profit. Elle parle avec précision et simplicité. La connaissance, dit-elle, repose sur quelques principes et ne saisit que des petites parties de la nature ; déduire, c'est traduire ; le plus grand génie n'invente que des vues nouvelles ; le temps de la raison est venu, mais c'est un temps limité, car " tout a des révolutions réglées ... La barbarie dure des siècles, il semble que ce soit notre élément ; la raison et le bon goût ne font que passer ".

Discours préliminaire de l'Encyclopédie

Oeuvres complètes - Volume 1, Textes de mathématiques pures, 1745-1752

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Jamais réédités les Mélanges de d'Alembert rassemblent pendant les années sombres ses écrits sur l'Encyclopédie, les gens de lettres, les probabilités, l'inoculation, Tacite, la philosophie. Ils expliquent l'ordre du savoir à partir de l'entendement pour un public las de mots qui voulait des choses.

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