Bal dossiers 2002 ; lettres terminale l

Dans le langage courant, le terme d'échange est souvent associé, voire réduit à l'opération commerciale qui consiste â acheter ou vendre des biens et des services, par l'intermédiaire d'un signe conventionnel appelé argent. Cette acception correspond â l'ordre économique dominant, mais ne doit pas faire oublier que la nation dépasse ce modèle marchand qui nous est familier.
Le chapitre I aborde, en en relativisant la portée, l'opposition traditionnelle entre échange et violence, avec comme enjeu principal les problèmes juridiques soulevés à travers la forme politique du " contrat ". Les deux parties centrales du livre tentent de lier l'analyse de l'échange, conçu comme forme générale de relation de réciprocité entre las hommes (chapitre II) et sa dimension économique de transaction (chapitre III), sans opposer simplement deux modèles alternatifs qui s'entremêlent dans les relations sociales ordinaires. Une dernière partie évoque les conditions d'existence d'un échange à distance comme " correspondance ", sous la double forme de l'échange de lettres et de la communication esthétique.
Ce livre cerne les principales problématiques de l'échange en proposant une lecture attentive de quelques œuvres-clé de la littérature, de la philosophie et des sciences humaines.

L'Echange. Entre Reciprocite Et Transaction

L'esprit des Lumières

« Les âmes sensibles ont plus d'existence que les autres. Les biens et les maux se multiplient à leur égard ». Cet éloge du chevalier de Jaucourt dans l'article « Sensibilité » de l'Encyclopédie peut paraître excessif. Les difficultés liées à la possibilité d'une connaissance sensible, comme la méfiance à l'égard des états émotionnels et des passions semblent interdire, de donner au mot une connotation positive. Pourtant « exister pour nous c'est sentir », ainsi que l'affirme Rousseau : nous ne pouvons échapper à notre être sensible. Mais, entre sensation et sentiment, l'acte de sentir paraît obscur, voire contradictoire. Il requiert une élaboration, dans le domaine de la connaissance, comme dans ceux de l'éthique et de l'esthétique, que ce livre retrace dans ses grandes lignes. Ni pure passivité soumise aux affects, ni activité d'un sujet désincarné, la sensibilité apparaît comme le rapport qui lie chacun de nous au monde et définit sa singularité.

La sensibilité - Programme des classes prépas commerciales

Athènes fut " un miracle, une chose qui n'a existé qu'une fois, qui ne s'était jamais vue, qui ne se reverra plus " pensait Renan devant l'Acropole. L'éloge éperdu témoigne de l'admiration que l'Europe a portée à la Grèce, fondatrice de l'identité de tout un continent. Athènes fit ombrage à Rome : le Romain n'était-il pas qu'un pâle adaptateur, sans génie ? Pourtant, chaque artiste - au fil des siècles - vint à Rome effectuer son pèlerinage. Plus qu'Athènes, Rome incarne la Ville, et ses ruines n'en finissent pas de nous hanter.
C'est cette présence antique en nous - nos modes de pensée, notre éducation, nos pratiques politiques, notre droit et notre art - que cet ouvrage s'attache à nous faire retrouver en rendant ainsi à Athènes ce qui est à Athènes et à Rome ce qui est à Rome.
Les auteurs ont ainsi retenu trois axes essentiels. Ils analysent d'abord les grands systèmes et courants de pensée qui ont traversé l'Antiquité. Puis ils montrent comment ceux-ci ont survécu aux civilisations et contribué à former le soubassement de la culture européenne. Enfin, ils étudient la manière dont la postérité a noué un dialogue ininterrompu avec l'Antiquité et dégagent les enjeux de cette relation qui unit l'Occident à son passé.

L'héritage de la pensée grecque et latine

L'Etat est sans aucun doute le fait majeur de la politique moderne, avec son corollaire, la société civile. L'homme d'aujourd'hui se partage entre ces deux sphères complémentaires et antagonistes, qui dessinent les contours de son existence sociale.
Entre les deux, le Droit assure l'indispensable médiation et reproduit lui-même la dualité précédente. Règle formelle : il constitue le principal instrument de l'Etat pour assurer son autorité. Propriété inaliénable : attaché à la nature de l'homme, il garantit les prérogatives de l'individu dans la société civile.
L'auteur retrace tout d'abord comment s'est constitué historiquement cette ambivalence, autour des notions de souveraineté et de droits de l'homme. Il examine ensuite quels compromis et quelles interrogations elle a suscité dans la définition de l'Etat. Enfin, il esquisse quelques réflexions sur le devenir de la question dans la période contemporaine.

La société, le droit et l'État moderne

Traiter d'autrui n'implique pas seulement d'explorer la séparation entre moi et autrui, d'envisager la pluralité des modes d'approche d'autrui (connaissance, éthique...), d'évaluer l'éventuelle position dérivée du concept d'autrui par rapport à celui de moi, ainsi que la possible structuration de moi par autrui. Traiter d'autrui implique également de s'interroger sur les conditions de problématisation du concept. Encore faut-il alors abandonner l'idéologie qui oppose le propre à l'étranger, lâcher le fil conducteur de la conscience, et fixer fermement que parler de l'autre, et parler des autres, ne requiert pas nécessairement de parler d'autrui, entendu comme alter ego, que parler de soi ne requiert pas de parler de moi (avec l'ambiguïté que cette phrase comporte) et qu'autrui n'est pas le passeur de mon rapport à l'autre.

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