Notre Plage Nocturne

Troppo assoluto per accettare compromessi, troppo intransigente per accontentarsi di consolazioni, troppo impregnato di solidarietà per cercare giustificazioni nella scrittura, Dagerman appartiene alla categoria di quelli che non sanno perdonare a se stessi la sofferenza e l'umiliazione degli altri, che non possono non opporsi con tutto il loro essere all'ingiustizia del vivere. Ed è proprio quella sua compassione che gli dà la capacità di cogliere nei giochi solitari di un bambino, nell'ostinato silenzio di un vecchio, nei gesti meccanici di una don­na, l'indicibile disperazione di piccole vite, di piccole tragedie cui si passa accanto senza neppure accorgersene, con l'arroganza degli « implacabili », o semplicemen­te l'indifferenza di chi non si è mai trovato dalla parte dei perdenti, degli anonimi e silenziosi che diventano visibili solo quando arrivano a compiere quell'atto estremo che è la loro definitiva autocondanna. È con la lucidità di chi non ha paura di farsi del male che Dagerman affronta in questi racconti i suoi costanti temi: la solitudine in un mondo di adulti in cui si lasciano crescere i silenzi fino a farne muri invalicabili d'incomprensione, l'amarezza di sentirsi traditi, estra­nei a se stessi, superflui agli altri, la desolazione del crollo dell'autoinganno, quando si chiude ogni via d'u­scita e resta solo la consapevolezza che « l'uomo per riuscire a sopportarsi deve avere i nervi molto saldi ». Ma è soprattutto nello sguardo dei bambini che i rac­conti toccano la loro più struggente intensità, quei bambini che vedono sempre troppo e capiscono sem­pre troppo, già rassegnati a non poter reggere la realtà senza la fuga nel sogno e nella fantasia.

I giochi della notte

"Il est des barreaux derrière lesquels tous sont assoiffés."

Suite Birgitta

La contrebasse ou bien la flûte, chacun dispose d'un instrument avec lequel il pense pouvoir faire l'expérience de la liberté.
Il était une fois un homme qui possédait une contrebasse. Le soir, il s'enfermait dans l'unique pièce de son appartement et jouait pour lui-même, loin de sa jeune épouse. Il finit par savoir jouer assez bien pour devenir membre d'un orchestre de danse. Peu à peu, il devint tout à fait évident qu'il possédait l'étoffe d'un bassiste éminent. Bientôt, il s'enferma à clé le matin et le soir. Mais il arriva un jour que le couple eut un enfant, un garçon.
Au début, tout fut à peu près comme d'habitude : le père jouait, le fils pleurait et la mère ne disait rien. Mais le père finit par remarquer que l'enfant n'aimait pas cet instrument. Peu à peu le père se mit lui aussi à prendre en grippe les contrebasses. Il se mit à jouer de plus en plus mal et ses camarades lui dirent ce qu'il en était. - le petit d'abord, répondit-il ?

La dictature du chagrin & autres écrits amers

Les wagons rouges

On enterre une femme à deux heures... C'est par ces mots que comme L'Enfant brûlé, le chef-d'œuvre de Stig Dagerman, qui date de 1948. En effet, la mère est morte, laissant un mari et un fils de vingt ans. Qui était-elle en dehors de cette rumeur quotidienne dont elle remplissait la maison ? Trop tard pour le savoir. Désormais, son absence va prendre un poids que n'avait pas sa présence, suscitant entre père et fils d'étranges rapports faits de questions tacites, de suspicion mutuelle, de jalousie et de haine, mais aussi d'amour.Lire Dagerman - ce Rimbaud du Nord qui mit fin à ses jours en 1954, alors qu'il n'avait que trente et un an et que, depuis longtemps, il se taisait - c'est lire un écrivain majeur, l'un de ces auteurs sont la voix a la vertu de raccourcir à la seconde des distances entre lecteur et auteur, instaurant entre eux les liens de complicité les plus étroits, commandant un irrésistible mouvement de sympathie.Ardent et précis à la fois, l'écrivain jette ses filets au plus profond de nous-mêmes, ramenant à la surface nos secrets les plus troubles et les moins avouables. Tandis que, sur fond de rues enneigées, d'archipels lisses et de soleils froids, des personnages ravagés de passion se dressent, à jamais inoubliables, comme dans un film qui serait le plus beau film d'Ingmar Bergman, ce compatriote de Dagerman, " l'Enfant brûlé ".

L'Enfant brûlé

Ogni libro di Dagerman ci costringe a mettere in dubbio le verità ricevute e a guardarci allo specchio, come individui, come società, ma soprattutto come esseri umani. Ribelle all'ingiustizia in ogni aspetto del vivere e a qualsiasi forma di oppressione, la sua opera conserva una pungente attualità, e così la sua riflessione politica e culturale, cui è dedicata questa raccolta di interventi su quotidiani e riviste letterarie e anarchiche. Con una sorprendente capacità di leggere il proprio tempo e prevedere il nostro, con la sua coerenza estrema e irriducibile, Dagerman denuncia le « gabbie » della moderna democrazia, dove un manipolo di poteri decide migliaia di destini, gli interessi dello Stato prevaricano i diritti inalienabili della persona, e la cultura è declassata a « gioco di società », slogan ideologico o anestetizzante di massa. Ma soprattutto rivendica il compito della letteratura di « mostrare il significato della libertà », di scuotere le coscienze per riscattare l'uomo e i suoi valori fondamentali: l'uguaglianza, la difesa dei deboli, la solidarietà. E confessa il suo conflitto di scrittore diviso tra l'impegno sociale e l'inviolabile autonomia dell'immaginazione, che deve seguire liberamente le proprie vie per « toccare il cuore del mondo ». Se la politica è definita l'arte del possibile, ovvero dei limiti, del compromesso, della rinuncia alla speranza, Dagerman non può che difendere a gran voce la necessità di una « politica dell'impossibile ».

La politica dell'impossibile

Re?dige?s sous forme de poe?mes satiriques, ces billets quotidiens se situent au point d'intersection des deux activite?s de Dagerman : la litte?rature et le journalisme. Il y traite en effet de l'actualite? en poe?te et en anarchiste convaincu. Le journaliste a d'ailleurs surve?cu en lui a? l'e?crivain. Ces billets ont paru entre 1944 et 1954 dans Arberaten, le journal anarcho-syndicaliste sue?dois dans lequel il avait fait ses de?buts et auquel il est reste? fide?le toute sa vie. Le dernier billet (Attention au chien) est paru le lendemain de sa mort. Jusques apre?s son dernier souffle, Dagerman aura ainsi pousse? ses "coups de gueule" et tape? sur toutes les formes de la be?tise humaine. Cela devrait suffire a? faire de lui un perpe?tuel contemporain.

Billets quotidiens

Ecrit par un homme de vingt-trois ans qui regarde l'Europe entrer dans la guerre froide en rêvant d'une humanité solidaire, ce roman exprime le drame d'un monde où la fraternité n'est plus capable de renaître dans le coeur des hommes. Ce roman fouille les angoisses de personnages aux prises avec les rôles sociaux des sociétés modernes.Traduit du suédois par Jeanne GauffinTitre original : De dömdas ö

Notre Plage Nocturne

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