La ou l'eau touche l'ame

Colette Nys-Mazure incarne plusieurs facettes de l'écriture poétique, que ce soit dans sa propre pratique, dans l'écriture à deux mains avec Françoise Lison ou dans le regard qu'elle porte sur celle des autres.
Une attention soutenue aux autres, un perpétuel questionnement du sens, un soin particulier accordé au détail, tels sont les ingrédients de son écriture qu'elle partage sans réserve dans ce dialogue.
Grande lectrice, elle tisse des liens entre ses coups de coeur et découvertes et sa pratique quotidienne. Enseignante dans l'âme, elle cherche toujours à partager ses connaissances.
C'est ce qui se dévoile dans cet entretien, premier opus d'une longue série qui explorera les pratiques d'écriture et de lecture d'écrivains actuels.
Colette Nys-Mazure en est le premier maillon, d'une part par sa place incontournable au sein des Lettres belges et de la poésie francophone dans son ensemble, mais aussi parce que son parcours mérite d'être mis en lumière une fois encore.

Colette Nys-Mazure, quelque chose se déploie ; dialogue avec Fréderique Dolphijn

Nicolas sort du train. Le soleil est là pour l'accueillir. Il marche sur le quai. Le ciel est bleu. La lumière est belle. Ses examens sont terminés. Ses études sont finies. Il revient chez lui, chez ses parents, avec son diplôme. Il a obtenu d'excellents résultats. Il est parmi les trois meilleurs. Mais il n'est pas heureux.

Un autre choix

Dans cette conversation, il sera question de théâtre et de la transmission. Comment dire pour un public ? Comment dire vrai ? Le spectateur devient partie prenante de la création dans les interrogations d'Eve Bonfanti et Yves Hunstad, deux auteurs de théâtre. Accueillir l'inattendu, c'est admettre la place du jeu, de l'improvisation, de l'accident et de l'imprévu. C'est le faire sien pour avancer différemment dans le processus d'écriture. Un itinéraire qui se place ici clairement dans l'oralité, le son et le sens des mots faisant un, le jeu de l'acteur participant à l'écriture... Cette conversation triangulaire en est le reflet, elle rebondit sans cesse et forme le kaléidoscope d'une écriture en mouvement.

Eve Bonfanti et Yves Hunstad, accueillir l'inattendu

Chaque poème est un monde. Chaque monde à ses portes. Je franchis le seuil et prends en main mes mots. Je chante. La poésie est comme l'air, elle se respire. Au seuil des mondes est un voyage organique, une tentative de reliance au vivant.

Au seuil des mondes

A la fois auteur et traducteur, Pierre Furlan se partage entre ces pratiques. Au fil de cette conversation, il explore ce qu'elles ont de commun et ce qui les différencie. Il nous confie son désir d'exploration, son ouverture à l'autre et vers d'autres formes de pensées. Pierre Furlan aborde avec précision le travail de l'écriture : les compétences linguistiques, la question du sens, le plaisir de la phrase juste...
Il s'amuse de ce qui le constitue comme auteur ou traducteur et exprime ce qui le met en mouvement : une curiosité de chaque instant, celle qui permet à l'écriture de l'emmener plus loin que ce qu'il n'avait imaginé dans un premier temps. -- La collection Orbe propose, sous forme de dialogues, des rencontres avec des auteur·e·s à propos de leur pratique d'écriture et de lecture. Il s'agit de mettre en lumière pour chaque auteur l'émergence d'un désir lié à l'écriture et à la lecture.
L'enjeu de la rencontre est de découvrir comment la conscience de leur processus je lis - j'écris - je suis lu fabrique leur pensée et modifie leur rapport au monde. C'est ce mécanisme que la collection Orbe explore. Pour que le lecteur découvre, et peut-être s'approprie, un processus d'écriture, de création et de pensée.

Pierre Furlan ; écrire-traduire, la langue entre les mots

Cet ouvrage est le fruit de la rencontre entre Frédérique Dolphijn, écrivain, cinéaste, metteur en scène, et Daniel Fouss, photographe. A force d'évoquer leur ressenti sur le monde des images et des mots, ils ont désiré l'exprimer dans un travail commun, Ces lieux qui nous habitent, qui donne leurs perceptions de Bruxelles. Les personnages, les histoires, les photos sont nés d'événements suggérés ou provoqués par la réalité d'un lieu, d'une envie, du souvenir ou de la convergence des images et des textes. La résonance de ces petites choses glanées à Bruxelles dans la lumière du printemps et de l'été tend vers le sensible, le particulier et l'universel.

La ou l'eau touche l'ame

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