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Étincelle | Michèle Plomer
Étincelle | Michèle Plomer

Étincelle

Publié par Marchand de feuilles

312 pages

Résumé

À Shenzhen, par un soir tranquille, une jeune Chinoise déballe les ingrédients requis pour la préparation d'un mapo tofu. Délicatement, de ses gestes novices, elle débite les légumes en tranches égales, l'esprit à demi tourné vers la voix de Leonard Cohen, en trame de fond dans son logement de fonction. Quand s'évanouissent les dernières notes de Suzanne, la jeune femme tourne le bouton du poêle pour allumer le gaz. Et tout saute. Étincelle raconte une tragédie. Le combat d'une brûlée vive, littéralement suspendue entre la vie et la mort. Sa douleur trop grande pour tenir dans un corps. À l'Hôpital du Peuple, la recherche d'un coupable empoisonne l'air déjà vicié des soins intensifs. Un amant évaporé, un Texan chaud lapin, des dirigeants aux dents cariées, une vendeuse de pilules de contrebande et son buffle domestique viennent hanter les esprits comme des spectres. Et, cependant, justice menace de ne pas être rendue. « À l'époque où nous étions chasseurs-cueilleurs, si l'importance d'une blessure par le feu ralentissait trop un individu, elle mettait le groupe entier en péril. La nature a donc prévu un mécanisme pour faire périr les êtres gravement brûlés », dit le médecin. Or, en Chine, on ne tolère pas les fardeaux. La valeur d'une vie dépend de son utilité. Le courant qui porte cette histoire, pourtant, n'est pas la noirceur : c'est l'amour. Celui d'un père éploré, dont les invectives ne font trembler que les murs de l'urgence, mais surtout, d'un père attendri qui cuisine des nids d'hirondelles pour sa fille. Celui d'une alliée à Magog, d'étudiants, de collègues enseignants qui, scotchés à leurs téléphones, réclament des nouvelles de la blessée. Celui du personnel soignant, plus humain qu'employé. Celui d'un fauve au corps élastique. Et, en avant-plan, l'amour d'une amie, une Blanche effondrée qui achemine ses mots doux par les ondes d'un walkie-talkie. L'amitié de Michèle et Song a vu le jour au département d'anglais de l'université de Shenzhen. Jadis, elles se réunissaient au pied de la statue de Confucius, et là, partageaient des fous rires. À Hong Kong, elles devinrent soeurs de vin. L'une, expatriée québécoise aussi enchantée qu'effarouchée par sa Chine d'adoption, l'autre, communiste fleurant le parfum parisien ; les deux femmes étaient liées, entremêlées au point où l'une en vint à se demander pourquoi sa chair avait été épargnée. Étincelle est une autofiction. L'écriture de Michèle Plomer s'y fait gracieuse, sensible, bouleversante.

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