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Apollo, et après ? | Barry N. Malzberg
Apollo, et après ? | Barry N. Malzberg

Apollo, et après ?

Publié par Casterman

194 pages

Résumé

Le premier vol vers Vénus a eu lieu. Deux astronautes étaient à bord : Joseph Jackson et Harry M. Evans. Mais seul Evans est revenu. Jackson, le capitaine, est mort quelque part dans l'espace et son corps a disparu. Pourquoi ? Evans connaît la vérité. Ou plutôt elle est enfouie dans son subconscient et il faut la déterrer. Car Evans a perdu la raison. Mis sous surveillance dans une institution psychiatrique, il est tourné et retourné sur le gril par les médecins qui cherchent à lui arracher son secret. Et pendant ce temps, seul jour après jour dans sa chambre close, il rumine. Il ressasse. Il réinvente la vérité, plusieurs vérités successives aux facettes disparates. Et il consigne dans son journal les obsessions et les fantasmes qui l'enfièvrent : Comment est mort Jackson ? S'est-il suicidé dans un accès de folie furieuse ? A-t-il été tué par Evans dans des circonstances douteuses ? Tous deux ont-ils été agressés par des Vénusiens sortis d'un univers de bande dessinée ?Evans joue à cache-cache avec la vérité. Mais la seule qui compte est que l'espace n'est pas fait pour l'homme. L'espace rend fou. L'exploration des planètes est un mythe, un gouffre ruineux, un rêve absurde de technocrates. Apollo, et après ? — Après ? Rien.La méthode du présent roman est tracée par l'auteur à la page 56 du livre : « Le roman que j'écrirai pour raconter la vérité définitive sur le voyage sera divisé en courts chapitres, dont chacun reprendra tel ou tel aspect de ma vie passée ou présente, tel ou tel élément du capitaine ou du programme ». Sa visée idéologique, à la page 143 : « Nous avions atteint dans notre développement technologique le point où un vol vers Vénus était inévitable ; donc il a été accompli. En dehors de ce fait il n'existe aucune autre explication. Il nous incombe par conséquent d'en inventer a posteriori une qui paraisse crédible. » Mais on pourrait reprendre aussi, telles quelles, les précautions prises par Malzberg en ouverture à sa nouvelle Une galaxie appelée Rome (Fiction 278) : « Il ne s'agit pas [d'un roman] mais d'une série de notes... Le texte... ne sera pas grand chose de plus qu'un jeu de construction... et, comme son auteur, il n'est ni achevé, ni parfait ». Quant à la « conquête de l'espace », comme dans L'univers est à nous (Nebula) ou Notes pour un roman pour le premier vaisseau atterissant sur Vénus (in Univers 01), on pourrait en dire : vanité, tout est vanité, ou encore : connerie, tout n'est que connerie. Jeu de miroirs, texte réfléchissant un (et sur un) texte, Apollo et après ?, par son humour, son sens du dérisoire et le brillant de son écriture, est de loin le meilleur Malzberg traduit à ce jour, sans doute un petit chef-d'œuvre du roman moderne (la s-f étant assimilée et désintégrée), dans la continuité de Vonnegut et Ballard.— Jean-Pierre ANDREVON

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