L'Église et l'orient au Moyen Âge: Les Croisades
L'Art Chrétien: Son Développement Iconographique Des Origines a Nos Jours
Publié par Forgotten Books, le 01 octobre 2018
468 pages
Résumé
Excerpt from L'Art Chr�tien: Son D�veloppement Iconographique des Origines A Nos JoursMais surtout les observations que l'on peut ainsi rassembler nous renseignent sur la nature du sentiment religieux et c'est par l� que la port�e de l'iconographie d�passe dans une certaine mesure celle de l'histoire de l'art. C'est gr�ce � elle que l'on peut p�n�trer dans le domaine myst�rieux de la conscience religieuse, dont ces images et ces symboles sont une manifestation indiscutable. Une des sc�nes les plus famili�res � l'art chr�tien de toutes les �poques, celle de la Crucifixion, nous permet de d�couvrir ainsi les formes diverses qu'a prises le sentiment religieux. A l'origine la repr�sen tation r�aliste du Christ sur la croix heurte l'0pinion commune des fid�les on cherche au contraire � transformer le gibet inf-�me en un symbole triomphal la croix est constell�e de gemmes, comme celle de Constantin � la vo�te du Saint - S�pulcre elle apparait parfois sur les sarcophages du v� si�cle, entour�e d'une couronne'de lauriers, au milieu de laquelle se d�tache le monogramme du Christ; les soldats romains endormis � ses pieds montrent qu'il s'agit bien de la Cruci fixion quelquefois m�me, comme sur les ampoules de Monza, les deux Iarrons sont figures aux deux c�t�s d'une croix vide que surmonte le buste du Sauveur; les fid�les ne veulent voir dans cette sc�ne que le triomphe du Christ sur la mort. Plus tard, a partir du Vi si�cle, J�sus est �tendu sur la croix, mais il a les yeux ouverts, ses pieds reposent sur une sorte de planchette il est entour� des figures sym boliques de l'eglise et de la Synagogue; sa t�te est parfois ceinte d'un diad�me. La tradition du symbolisme triomphal s'est conserv�e, mais l'inspiration th�ologique est pr�dominante; l'objet de la sc�ne est de repr�senter d'une mani�re symbolique et intelligible � tous le dogme fondamental de l'incarnation. Enfin au d�clin du XII si�cle apparait le Christ r�aliste aux c�tes d�charn�es � la t�te pendante, les yeux ferm�s, tandis que le corps est d�jet� d une mani�re lamen table et que les deux pieds sont crois�s et clou�s l'un sur l'autre. C'est la conception dramatique de la Crucifixion, qui pr�vaudra dans les temps modernes; il ne s'agit plus de faire r�fl�chir les croyants mais de les toucher.
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