La voie lactée

Après avoir traversé le XXème siècle de Pôle en Pôle et choisi la Polynésie comme ultime étape. Paul-Emile Victor est allé rejoindre le cercle des polaires disparus : Charcot, Nansen, Amundsen, Shackleton, Scott... pour ne citer que les plus grands. Suivant "PEV" à la trace à travers son oeuvre, ses archives, ses interviews, son ami Pierre Marc est parti à la recherche des repères et des messages laissés par notre dernier pionnier polaire. Ces Exquis mots de Paul-Emile Victor nous invitent à une passionnante découverte intérieure de cet infatigable enthousiaste de l'aventure humaine. Ses émotions, ses réflexions et ses convictions ponctuées de flash-back et de témoignages, révèlent un regard lucide, plus que jamais actuel, sur l'homme, notre monde et sur lui-même. Ceci dans une saisissante présentation imagée de la même veine que certains de ses aphorismes ou dessins teintés d'humour, expressions insolites de celui qui affirmait volontiers : "pour faire du travail sérieux, il ne faut pas se prendre au sérieux." Un best of, tour à tour émouvant, percutant ou souriant, pour explorer ou redécouvrir Paul-Emile Victor sous un angle inattendu.

Exquis Mots

Asie du Sud et Proche-Orient : modernisme et tradition, richesse et misère s'enchevêtrent. Entre le golfe Persique et la Mésopotamie : une terre aride où les derricks semblent la végétation d'un monde imaginaire. Sur les plateaux d'Anatolie : Ankara, née des ambitions d'Ataturk, capitale moderne pour la vieille Turquie. Bénarès : la foule des pèlerins se baignant dans les eaux troubles du Gange.

Atlas illustré (7). Asie du Sud et Proche-Orient

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Quand les singes hurleurs se tairont

La Chine : 600 millions d'hommes, travaillant sans répit, sortent leur pays d'un sommeil millénaire pour en faire une nation moderne. Le Japon exploite, sur ses îles, le moindre pouce de terre. Coupés de toute civilisation, les farouches Dayaks chasseurs de têtes hantent la forêt mystérieuse de Bornéo. De la Mongolie à l'Indonésie, du Japon au Tibet, l'Asie du Nord offre tous les contrastes.

Atlas illustré (6). Asie du Nord et Indonésie

Le 31 août 1934, quatre jeunes savants - avec à leur tête le jeune Paul-Émile Victor - s'installent pour l'hiver à Tassiussak, minuscule bourgade qui sert de "capitale" aux Ammassalimiout, le peuple qu'ils ont décidé de rencontrer au Groenland. Grâce à sa liaison avec Doumidia, une jeune Esquimaude, Paul-Émile Victor apprend très vite la langue inuit et se fait raconter les histoires autochtones. Nourri de cette culture et marqué par le traumatisme constitutif de l'histoire des esquimaux que sont les grandes famines de 1882-1883, il collecte les récits qui composent La Grande Faim en hommage au peuple qu'il fut le premier et le seul à si bien connaître.

La grande faim - Enregistrement historique 1956

L'année suivante, il y retourne pour accomplir un exploit : la traversée de l'inlandsis, terrifiant désert de glace. Puis il rejoint Doumidia, la jeune Esquimaude qu'il a rencontrée lors de son précédent voyage. Avec elle, au sein de sa famille d'adoption, il va vivre « au bout du monde » un hivernage au cours duquel il manquera mourir.

L'iglou

Paul-Émile Victor raconte. Quand on l'a entendu raconter l'histoire de sa vie lors de conférences ou au milieu d'un groupe d'amis, on comprend ce que raconter veut dire. C'est Marco Polo égrenant ses souvenirs de voyage ; c'est aussi, parfois, du bon, du très bon Marcel Pagnol. Surprenant destin en effet que celui de ce jeune Jurassien que tout semblait destiner à prendre la succession de son père, petit fabricant de pipes et de stylos. Mais le jeune Paul-Émile ne se voit pas finir ses jours dans un bureau. Son univers à lui, c'est une mansarde de la maison familiale où il rêve entre les murs tapissés de cartes. D'un côté, celles de la Polynésie, avec ses îles perdues dont les noms chantent comme une mélopée obsédante : Oaku, Kauaï, Pukakupa, Maninibiki, Raratonga... Sur l'autre mur, les contrées du froid et des glaces aux noms tout aussi lourds de mystère : Kotzebue Sound, Hudson Bay, Thulé. Le jour où il faudra décider, c'est le hasard comme toujours qui lui fera choisir le Nord : ce sera sa rencontre avec le grand explorateur de l'époque, Jean Charcot, qui le remarque et l'encourage. A bord du « Pourquoi Pas ? », il fait son premier et merveilleux voyage vers le Groenland. Peu à peu, l'Europe familière s'éloigne et Paul Émile Victor vogue au rythme lent de la voile et du charbon, à la rencontre des icebergs, des ours blancs, des Eskimos. Août 34 : Terre ! Paul-Émile Victor débarque à Scoresby Sund ; l'aventure a commencé.

La voie lactée

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