La Voie Lactee

«Les chiens. Nos chiens. Nos compagnons de chaque instant. Nous avions appris à les connaître, à les aimer. Ils dépendaient de nous comme nous dépendions d'eux.» Ayant vécu «comme un Eskimo parmi les Eskimos», Paul-Émile Victor fut l'un des derniers à utiliser des chiens de traîneaux en matière d'exploration polaire et à connaître l'organisation des teams. Récits d'exploration, légendes des pôles, anecdotes personnelles. Paul-Émile Victor nous livre dans cet ouvrage un passionnant récit d'aventure rédigé sous le signe de l'exploit, de la soif de découverte, mais aussi de l'émotion et de l'humour. Chiens arctiques extraordinaires, héros polaires au même titre que les plus grands explorateurs - qui réussirent souvent grâce à eux, mais dont ils partagèrent parfois la mort... Sur des milliers de kilomètres, ces chiens hors du commun furent pendant des années les «compagnons du risque» de Paul-Émile Victor.

Chiens articques

La grande faim

En 1934, embarqué sur le Pourquoi-Pas ? du commandant Charcot, le jeune explorateur Paul-Émile Victor découvre le Groenland et les Esquimaux d'Ammassalik. Quatorze mois durant, il partage leur quotidien. Dans ce carnet de route, il décrit la vie et les coutumes de ce peuple et raconte avec émotion les moments passés avec eux : la rencontre avec l'ours, la chasse au narval, les récits des magiciens, son histoire d'amour avec Doumidia, la belle eskimo, et, tout simplement, la joie de vivre.

Boréal ; une année en pays esquimau

Paul-Émile Victor raconte. Quand on l'a entendu raconter l'histoire de sa vie lors de conférences ou au milieu d'un groupe d'amis, on comprend ce que raconter veut dire. C'est Marco Polo égrenant ses souvenirs de voyage ; c'est aussi, parfois, du bon, du très bon Marcel Pagnol. Surprenant destin en effet que celui de ce jeune Jurassien que tout semblait destiner à prendre la succession de son père, petit fabricant de pipes et de stylos. Mais le jeune Paul-Émile ne se voit pas finir ses jours dans un bureau. Son univers à lui, c'est une mansarde de la maison familiale où il rêve entre les murs tapissés de cartes. D'un côté, celles de la Polynésie, avec ses îles perdues dont les noms chantent comme une mélopée obsédante : Oaku, Kauaï, Pukakupa, Maninibiki, Raratonga... Sur l'autre mur, les contrées du froid et des glaces aux noms tout aussi lourds de mystère : Kotzebue Sound, Hudson Bay, Thulé. Le jour où il faudra décider, c'est le hasard comme toujours qui lui fera choisir le Nord : ce sera sa rencontre avec le grand explorateur de l'époque, Jean Charcot, qui le remarque et l'encourage. A bord du « Pourquoi Pas ? », il fait son premier et merveilleux voyage vers le Groenland. Peu à peu, l'Europe familière s'éloigne et Paul Émile Victor vogue au rythme lent de la voile et du charbon, à la rencontre des icebergs, des ours blancs, des Eskimos. Août 34 : Terre ! Paul-Émile Victor débarque à Scoresby Sund ; l'aventure a commencé.

Vents du nord, vents du sud (1) - La mansarde

C'était demain... C'est, tendres et émouvants, "Boréal" et "Banquise" revisités, un demi-siècle après... C'est le temps passé et retrouvé, la gorge serrée, le sourire en coin, toute nostalgie bue. C'est la joie de vivre parmi les monstres de glaces et de tempêtes, avec 25 Eskimos et 50 chiens. C'est Wittou, le "Franskip nalagak", le "chef des Français", chassant le phoque et l'ours blanc avec les hommes de la hutte. C'est Doumidia, sa douce et fidèle compagne des bons et des mauvais jours. C'est Christian l'Eskimo, le compère des grandes bouffes et des grandes misères. Ce sont les gosses de la hutte et ses chiens, compagnons du risque. C'est "PEV" au pays des merveilles eskimos. C'était demain...

Doumidia

En 1934, Paul-Emile Victor n'est encore qu'un jeune homme. Il n'en monte pas moins une expédition au Groenland, qui lui vaut la gloire dès son retour à Paris. L'année suivante, il tente et réussit un exploit : la traversée de l'Inlandsis, le terrifiant désert de glace qui couvre le Groenland. Puis rejoint Doumidia, la jeune Esquimaude qu'il a rencontrée lors de sa première expédition. Avec elle, au sein de sa famille d'adoption, il va vivre " au bout du monde " un hivernage au cours duquel il manquera périr.
Nul mieux que Paul-Emile Victor ne sait parler d'un continent qui sous sa plume devient mythique, avec ses cathédrales de glace, ses fjords somptueux, ses espaces immenses balayés par les vents : d'un continent implacable où l'homme apprend à se mesurer avec la nature autant qu'avec lui-même. Nul ne sait mieux que lui raconter, à travers de multiples anecdotes, le peuple si étrange des Esquimaux.
Attachant, cocasse, dramatique, poétique, ce récit porte la marque d'un tempérament exceptionnel, celui d'un des derniers grands aventuriers - au sens noble du terme - de notre temps.

La Voie Lactee

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