"L'aube fragmentée est un ensemble de poèmes où s'inscrivent l'exil, le fugitif, l'instant, la trace et où se mêlent terre, vent, nuage et mer. Eléments constants mais renouvelés par la place, différente, que leur accordent chaque fois les mots qui ouvrent des possibles." Eugène Enriquez

L'aube fragmentée

Favoriser les rencontres interculturelles repose sur une représentation selon laquelle la pluralité culturelle est porteuse de fécondité pour les relations entre les citoyens appartenant à des nations différentes.

Toutefois, le simple regroupement de personnes originaires de différentes cultures ne suffit pas à créer des apprentissages interculturels. 
L'enjeu de ces rencontres est la possible reconnaissance de l'autre dans sa spécificité comme la reconnaissance par chacun de ses appartenances culturelles. 
Or, cet enjeu se trouve souvent recouvert par la mise en place de rencontres qui nivellent les différences en imposant ou en valorisant avant tout un objet commun.
 En attribuant aux centres d'intérêts particuliers, spécialisés pour chaque rencontre, la vertu de dénominateur commun des participants dûment assortis (footballeurs avec les footballeurs, informaticiens avec les informaticiens, étudiants en droit avec les étudiants en droit. ) il s'agit d'éviter la confrontation au profit de ce qui unit. 
Dans ces conditions, outre le fait que la représentation de l'autre se fait essentiellement technicienne, la conviction de la bonne rencontre tient lieu de reconnaissance et l'affirmation d'un idéal de l'entente se substitue à l'élucidation des contradictions.

Cet ouvrage est le récit et l'analyse d'une expérience de confrontation interculturelle vécue dans un groupe de recherche franco-allemand, sur une période de 3 ans. 
Il est une contribution à la réflexion concernant les processus psychosociaux à l'oeuvre dans cette confrontation.  il montre, à partir de cette expérience collective, l'importance de placer au centre des activités qui structurent les rencontres interculturelles, davantage qu'une recherche d'unité, une véritable démarche d'élaboration de chacun à l'altérité pour un pluralisme culturel reconnu et assumé.

Se former dans un contexte de rencontres interculturelles

De Platon à Rousseau, de l'abbaye de Thélème à l' " école nouvelle ", nombre d'utopies pédagogiques ont formalisé le rêve d'une éducation idéale. La force de ces utopies ne tient pas tant à la rationalité de leur construction ou à la cohérence de leur conception qu'à la mise en scène de personnages dans un décor, de séquences d'action, bref, à une dramatique immédiatement mobilisatrice d'idées et de projets, dramatique capable de stimuler et d'enrichir l'imaginaire collectif et individuel des éducateurs. C'est cette dimension souvent négligée dans les recherches en éducation qu'aborde ici l'auteur à travers la monographie d'une " école nouvelle " aujourd'hui. Elle s'interroge sur les représentations, les images, les besoins qui génèrent les constructions imaginaires des équipes pédagogiques ainsi que les adhésions personnelles des enseignants à un projet collectif sans cesse retravaillé. Autant d'interrogations par lesquelles l'auteur accède à un " ensemble de significations " dont elle dégage les liens. Cet ouvrage méritait d'être réédité parce qu'il montre de façon inédite comment se tissent, dans un établissement scolaire, les liens entre des individus, des groupes, une organisation, saisis dans leurs significations imaginaires sociales. Il est un accès, de l'intérieur, au monde de l'éducation nouvelle par une lecture qui donne sa place aussi bien aux processus subjectifs qu'à ce qui relève de l'histoire, de la culture ou des constructions institutionnelles et sociales. Il donne aussi à penser un mode d'accompagnement des éducateurs et des enseignants à traiter de leur malaise en situation éducative.

L'enfant rêvé - Significations imaginaires d'une école nouvelle

L'ouvrage brosse les portraits croisés de deux générations d'acteurs de l'Éducation nationale, représentées chacune par une dizaine de professionnels. La première génération née dans l'après-guerre entre dans la carrière autour de mai-68 ; la deuxième grandit dans les années 1970-1980 et commence à enseigner vers l'an 2000 : elle se présente symboliquement comme descendance de la première. Une mise en regard permet de dégager les spécificités de chacune d'elle ainsi que des continuités et des ruptures.  Les enseignants donnent à voir, à travers leurs récits, les liens complexes tissés entre monde familial et monde scolaire. Ces liens sont resitués à la fois dans un contexte socio-économique et rattachés aux événements de l'histoire nationale ou internationale qui participe de la construction des identités, depuis la Seconde guerre mondiale, jusqu'à la décolonisation, les flux migratoires post-coloniaux et la « crise des migrants » de 2015.

Histoires d'enseignants - Paroles croisées de deux générations

L'enseignement, l'apprentissage, l'accompagnement sont encore majoritairement une rencontre en présence des corps, avec des émotions de plaisir, d'enthousiasme, d'amour, d'admiration ou d'angoisse, de terreur, de peur, de dégoût, etc. À rebours de l'imaginaire d'une maîtrise de l'humain et de ses passions, les auteurs s'accordent sur l'importance de reconnaître la puissance des émotions et des sentiments, au coeur de la relation aux autres, hors de tout formatage pré-établi. Ils reviennent sur le clivage opéré entre affectif et cognitif, sentiment et pensée pour préserver le nécessaire "travail dans l'intériorité" que leur nouage exige.

L'accueil des affects et des émotions en formation et recherche - Approches cliniques

Entre la recherche clinique et la clinique de la recherche, cet ouvrage explore et décrit une certaine façon d'être chercheur, une conception particulière du travail scientifique dans laquelle l'implication et la distanciation se combinent en permanence. Cet ouvrage rend compte du travail du chercheur. Il décrit les ficelles du métier. Il raconte également une aventure intellectuelle et institutionnelle au sein du laboratoire de changement social : trois générations de chercheurs apportent ici leur contribution à la construction d'une orientation scientifique singulière qui prétend combiner deux postures a priori étrangères l'une à l'autre : une démarche méthodologique d'inspiration clinique, une démarche théorique inscrite dans les sciences sociales.

La recherche clinique en sciences sociales

Le désir de penser est le résultat de la collision avec ce qui, dans le réel, résiste à nos représentations et à nos expériences. Il est une poussée vers ce réel irréductible qui ne se laisse approcher que lorsqu'il est soumis à un continuel questionnement. Et parce que les réponses que nous obtenons sont toujours partielles, ce questionnement n'a pas de fin. La spécificité de la construction du savoir clinique est d'être attentive à l'expérience psychique du chercheur et de considérer l'objet qui est le sien en rapport avec son expérience personnelle. Car on a souvent tendance à faire l'impasse sur le fait que tout chercheur est impliqué dans sa démarche théorique. L'activité théorique est donc, à la fois, activité de pensée et expérience intérieure.

Le désir de penser - Construction d'un savoir clinique

Comment, pour des professionnels, une démarche de formation peut-elle favoriser le travail d'une pensée de l'action et dans l'action sans renforcer les mécanismes défensifs de maîtrise et d'intrumentalisation ? Adressé à ceux qui, dans les sciences humaines, cherchent à comprendre l'action de formation et ses effets, le projet est d'approcher le processus même de la pensée en travail telle qu'elle peut être activée et reprise à l'intérieur d'un espace d'élaboration de situations vécues. Les auteurs mettent en lumière la spécificité de ce travail de la pensée lorsqu'il s'effectue dans un dispositif qualifié de clinique: pensée compréhensive qui intègre dans son cheminement la dimension subjective et intersubjective, l'impact des affects et des émotions dans les troubles du penser comme dans la capacité à former des liaisons significatives. L'enjeu est d'accompagner la construction d'une pensée non coupée de l'intériorité du sujet pensant. Penser l'action par un travail dans l'après-coup, exige non seulement d'élucider le cadre et les dispositifs proposés mais encore de suivre comment la réflexion est mise en mouvement et comment, dans un groupe, un " penser ensemble " est rendu possible. Ainsi ce livre traite-t-il également des effets de formation sur la qualité de l'action et des conduites, sur le renouvellement des pratiques et le dégagement de situations bloquées. Le lecteur suivra des cliniciens dans leur travail de formation, avec les questions et les dilemmes qu'ils rencontrent. Cet ouvrage intéressera les formateurs, les chercheurs, les enseignants, les éducateurs, les analystes du travail et tous ceux désireux d'interroger le fonctionnement de leurs dispositifs en lien avec ce qu'ils produisent comme pensée et comme remaniement. Il est une poursuite de la réflexion déjà menée sur la dimension clinique des pratiques de formation, d'intervention et de recherche dans : De la clinique. Un engagement pour la recherche et la formation (De Boeck 2006) et une nouvelle contribution pour initier les étudiants-chercheurs à la complexité de l'approche clinique et de ses démarches.

Formation clinique et travail de la pensée

Ce livre est le résultat d'une recherche-action menée avec des directeurs d'établissements spécialisés dans la prise en charge de personnes polyhandicapées. Sa visée est d'éclairer la complexité de la place qu'ils ont à tenir pour constituer leurs établissements comme des lieux de vie pour les résidents, dans le respect de leur spécificité et de leur dignité. Il s'adresse à tous ceux qui se sentent concernés par la place faite aux personnes polyhandicapées.

L'aube fragmentée

Résumé

Plus de livres de Florence Giust-Desprairies

Critiques

Ce livre n'a pas encore de critiques