Paris-Montmartre - La naissance de l'art moderne 1860-1920

Christian Parisot

Sylvie Buisson

Publié par Terrail, le 23 juin 2001

206 pages

Résumé

Dans les cafés et les cabarets des grands boulevards, à mi-pente de la Butte, sur la piste de danse du célèbre Moulin de la Galette, jusqu'au sommet, au milieu des courants d'air du bateau-lavoir, se sont succédé les plus grands visionnaires de la peinture qui ont marqué à jamais notre sensibilité contemporaine : Manet, Degas, Renoir, Toulouse-Lautrec, Steinlen, Seurat, Bonnard, Van Gogh, Cézanne, Van Dongen, Picasso, Modigliani, Dufy, Severini, et tant d'autres... Les débats qui ont secoué le café de la Nouvelle-Athènes, l'ardeur littéraire des habitués du Chat Noir, les danseuses effrontées du Moulin Rouge, les midinettes endimanchées des bals populaires, les saltimbanques du cirque Fernando, les facéties imaginées au Lapin Agile... Autant de sources d'inspiration qui lient à jamais le nom de Montmartre à l'histoire de l'art. Théâtre des révolutions picturales pendant plusieurs décennies, Montmartre se livre ici à travers Les chefs-d'œuvre nés sur ses terres et la vie quotidienne de ses artistes d'adoption. Montmartre a été de 1860 à 1920 le creuset d'une effervescence picturale sans précédent. Cette aire magique de liberté a entendu s'élever les voix contestataires des impressionnistes, elle a offert à la ligne acérée de Toulouse-Lautrec l'agilité des danseurs du Moulin Rouge et au pinceau caressant de Renoir la fraîcheur des midinettes du quartier. Seurat y a appliqué à ses tableaux les préceptes de sa peinture scientifique et Bonnard affiché l'art nabi sur ses murs. Montmartre a vu Van Gogh éclaircir sa palette et imprimer à sa touché là marque indélébile de son tempérament. C'est là aussi que Cézanne a poursuivi sa quête solitaire de l'au-delà du visible, que Van Dongen a enflammé ses toiles de couleurs fauves, que le jeune Pablo Picasso a bouleversé à jamais l'art moderne et entraîné ses amis sur la voie de la déconstruction. Et tandis que les futuristes venaient y réclamer à grands cris la mort du musée, Modigliani traquait sans relâche sur le visage de ses modèles le reflet de son âme. Dans le sillage des grands, Gen Paul mais aussi de jeunes peintres - tels Elisée Maclet, Alphonse Quizet, Lucien Génin... -, gardiens fidèles des paysages montmartrois, célèbrent la magie éternelle des lieux.