Suite de la réflexion sur les rapports entre violence, civilité et révolution dans les sociétés contemporaines, initiée par le philosophe Etienne Balibar dans son ouvrage Violence et civilité et prolongée par un colloque international en 2014.

Violence, civilité, révolution - Autour d'Etienne Balibar

Ce livre, devenu un classique depuis sa première édition en 1988, est d'abord une contribution à la discussion d'un des plus graves problèmes de notre temps : pourquoi, soixante-dix ans après la défaite du nazisme, cinquante ans après la décolonisation et la reconnaissance des droits civiques aux Noirs américains, le racisme est-il en progression dans le monde ? La thèse soutenue ici est qu'il ne s'agit ni d'un épisode, ni d'une survivance, ni d'un préjugé, mais d'un rapport social indissociable des structures mêmes de ce monde : le complément intérieur de l'universalisme "bourgeois". Ce livre est ensuite un dialogue entre deux auteurs, historien et philosophe, américain et français, chacun représentant à sa façon un courant et une expérience de rencontre entre la recherche théorique et l'activité militante. D'un texte à l'autre, les divergences se redistribuent, les convergences se dégagent en vue de l'analyse des conflits sociaux de demain, dans l'espace de la politique-monde où la crise de la forme nation s'accompagne de la flambée du nationalisme.

Race, nation, classe - Les identités ambiguës

Marx et sa critique de la politique

Ce livre est paru en langue française sous le titre : Saeculum, culture, religion, idéologie. Il est issu de la Anis Makdisi Memorial Lecture prononcée en 2009 à l'Université américaine de Beyrouth, voudrait servir à l'élaboration d'un « cosmopolitisme » de l'époque de la mondialisation, en partant du malaise de là sécularisation qu'elle engendre (en particulier pour ce qui concerne sa forme institutionnelle française: la « laïcité »), et en explorant ses dimensions philosophiques. Quelle contribution un sécularisme lui-même sécularisé, indépendant des religions civiles aussi bien que des cléricalismes ou des fondamentalismes, pourrait-il apporter à la citoyenneté dans un monde où tout différend local a une répercussion globale, où toute frontière-monde se projette dans l'espace des relations de voisinage, des ségrégations et des conflits civils qui font la réalité de la politique et différencient ses sujets ?
Cet ouvrage, traduit en langue arabe, a bénéficié du soutien des programmes d'aide à la publication de l'Institut français.

Al alam, attakafa, addine, al ideologya

Très loin et tout près

With Hobbes and Locke, Spinoza is arguably one of the most important political philosophers of the modern era, a premier theoretician of democracy and mass politics. In this revised and augmented English translation of his 1985 classic, Spinoza et la Politique, Etienne Balibar presents a synoptic account of Spinoza’s major works in relation to the political and historical conjuncture in which they were written. Balibar admirably demonstrates, through fine readings of the principal treatises, Spinoza’s relevance to contemporary political life.In successive chapters Balibar he examines the political situation in the United Provinces during Spinoza’s lifetime, Spinoza’s own religious and ideological associations, the concept of democracy developed in the Theologico-Political Treatise, the theory of the state advanced in the Political Treatise and the anthropological basis for politics established in the Ethics.Written with supreme clarity and engaging liveliness, this book will appeal to specialists and general audiences alike. It is certain to become the standard introductory work on Spinoza, an indispensable guide to the intricacies of this most vital of the seventeenth-century rationalists.

Spinoza et la politique

Au lendemain des attentats du 13 novembre 2015, le gouvernement français a répété : « Nous sommes en guerre ». Or pour le philosophe Etienne Balibar, nous sommes bien plutôt dans la guerre. Le premier énoncé appelle des réponses à des questions telles que : une guerre contre qui ? Avec quels alliés ? Avec quels moyens ? Le second appelle à se demander : de quel genre de « guerre » s'agit-il ? Quels en sont les « belligérants » ? Comment a-t-elle commencé et comment en sortir ?
Dans cet essai, Etienne Balibar se propose de répondre à ces questions, sur le double plan des faits et des concepts.
Comment définir le « théâtre » de cette guerre faite de multiples guerres ? Pour ce faire, il faut le faire du point de vue de la totalité de ses formes, de ses participants, et surtout de ses victimes, au Nord et au Sud de la Méditerranée.
Peut-on encore parler de guerre, quand les critères classiques qui la définissaient sont tous invalidés ? On peut le faire à condition de redéfinir ce concept et ses corrélats : la force, la souveraineté, le droit international. C'est à ce niveau que se pose la question du terrorisme et de la transformation que lui apporte la référence religieuse.
Quelle place la guerre actuelle occupe-t-elle dans le complexe des violences extrêmes qui brutalisent la population du globe ? Etienne Balibar soutient que cette place est seconde, mais pas secondaire : au contraire, dans certaines régions au moins (dont la nôtre) elle tend à surdéterminer toute politique.
Dès lors, quelles stratégies de civilité (avant même de parler de « paix ») faut-il essayer de lui opposer ? Sa réponse est qu'il doit s'agir de stratégies communes à toutes les victimes, réactivant dans les conditions nouvelles le vieil internationalisme, et de stratégies mixtes, sécuritaires, humanitaires, mais aussi révolutionnaires.
Un livre pour penser notre contemporain et rouvrir un débat et sortir des ornières politico-intellectuelles.

Dans la guerre

Ce volume rassemble les principales études consacrées par Etienne Balibar à la philosophie de Spinoza, dans son rapport intrinsèque à la politique. Partant de la thèse que Spinoza avait reprise de Tacite (la "crainte des masses"), il aboutit à une interprétation renouvelée des modes de communication et des genres de vie, que résume la triple explication du Nom divin : Dieu c'est la Loi, Dieu c'est l'Homme, Dieu c'est la Nature. Pour accomplir cette transition, il faut parcourir plusieurs espaces théoriques : la construction de la démocratie comme limite des régimes étatiques, où s'exprime la puissance de l'être en commun ; l'ontologie du transindividuel, qui affirme le primat de la relation sur l'être isolé ; enfin la constitution du sujet comme une conscience recherchant l'intelligence des affections de son propre corps. Cette enquête permet alors d'approfondir la conception de l'anthropologie philosophique que l'auteur défend dans le cadre du débat contemporain sur l'actualité du spinozisme.

Spinoza politique - Le transindividuel

DE la « désobéissance civique » à la e Constitution européenne », de la « préférence nationale » à la possibilité d'une « culture mondiale », ce livre traite des questions vives de la citoyenneté : fondements de l'autorité de la loi, mise en oeuvre des droits de l'homme et du citoyen dans des conditions nouvelles, démocratisation de la frontière, pratique de l'art et rencontre des cultures... Multipliant les éclairages à l'occasion des débats des dernières années, cet essai audacieux en montre la cohérence politique et philosophique.Les pratiques et les représentations touchant au statut des étrangers dans la nation constituent en particulier, pour Étienne Balibar, la pierre angulaire de politiques de la citoyenneté mutuellement incompatibles, entre lesquelles il nous faut choisir.L'articulation de telles questions résulte d'une conjoncture dont les causes sont structurelles, profondément enracinées dans la crise de l'État national et social. Il faut les comprendre en profondeur pour réinventer la politique et forger les institutions nouvelles d'une démocratie ouverte.

Violence, civilité, révolution - Autour d'Etienne Balibar

Résumé

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