Je l’ai rencontré un soir de printemps. Je suis devenue sa maîtresse. Il m’a initiéeau maniement des armes. Il m’a fait cadeau d’un revolver. Je l’ai abattu d’une balleentre les deux yeux.R.J.

Sévère

Ils se sont rencontrés un soir de printemps. Elle est devenue sa maîtresse. Il l'a initiée au maniement des armes. Il lui a fait cadeau d'un revolver. Elle lui a tiré une balle entre les deux yeux. On n'a jamais vraiment su quel était son mobile. Après avoir tué l'objet de son amour, on ne sait jamais pourquoi on a fait le contraire d'aimer.

Quatrième de couverture:«Vous avez dû trouver cette famille étrange, mais plus encore que les histoires d'amour, toutes les familles sont des asiles de fous.» Dans Asiles de fous, Régis Jauffret décline à travers une banale histoire de rupture son thème majeur : l'exploration de la folie ordinaire. Névroses domestiques, dérèglements psychiques au quotidien, rien n'en sort indemne, ni le couple, ni l'amour, encore moins la famille. Une réflexion cynique et burlesque, portée par une écriture tendue, minutieuse et puissamment expressionniste.

Asiles de fous

Quatrième de couverture:«On peut écrire un roman d'une page ou de trois mille. J'ai écrit la cinquantaine de "romans" qui composent Fragments de la vie des gens à la suite l'un de l'autre, pendant deux ans, sans la moindre interruption dans le temps.Fragments de la vie des gens, c'est le prisme à travers lequel, à un certain moment de ma vie, j'ai vu non seulement mon existence mais aussi la société tout entière. Je n'ai que l'expérience assez restreinte du milieu dans lequel je vis, pourtant je me sens très proche de toutes ces zones de la société où la souffrance est presque obligatoire tant aucune chance ne vous est accordée.»Régis Jauffret.

Fragments de la vie des gens

Platon, le mythe de la caverne. Des prisonniers qui ne verront jamais de la réalité que des ombres d’humains projetées sur la paroi de la grotte où ils sont enchaînés. Dans le souterrain les enfants n’ont vu de l’extérieur que les images tombées du ciel qui leur parvenaient par le câble de l’antenne.Le mythe a traversé vingt-quatre siècles avant de s’incarner dans cette petite ville d’Autriche avec la complicité d’un ingénieur en béton et celle involontaire de l’Écossais John Baird qui inventa le premier téléviseur en 1926.R. J.Claustria est le roman de cette incarnation.

Claustria

"Mais enfin madame, vous imaginez bien que si j'avais eu de l'argent de famille je ne serais jamais entré dans l'enseignement. Seuls les pédophiles voient d'un bon oeil la perspective de passer dix-huit heures par semaine avec une trentaine d'enfants débraillés, mal embouchés, éduqués à nous mépriser par des mères qui nous en veulent de ne pas trouver du génie au tas de cellules et de bactéries pondu par leurs soins." 
Microfictions II rassemble cinq cents histoires courtes à la fois touchantes, cruelles et monstrueuses où le destin des personnages est pris en étau dans notre époque.

Microfictions II

« Conçu à la mi-mars 1821 d'un coup de reins que j'ai toujours eu quelque peine à imaginer je suis né le mercredi 12 décembre à quatre heures du matin. Il neigeait sur Rouen, une légende familiale prétend que ma mère se montra si stoïque pendant le travail qu'on pouvait entendre tomber les flocons sur les toits de la ville. Quant à moi, je serais bien resté quelques années de plus dans le ventre à l'abri de l'imbécillité du monde.
Désespéré de naître j'ai poussé un atroce hurlement. Épuisé par mon premier cri je semblais si peu gaillard qu'on attendit le lendemain pour me déclarer à l'état civil car si j'étais mort entre-temps on en aurait profité pour signaler mon décès par la même occasion ».

Le 8 mai 1880 au matin Gustave Flaubert prit un bain. Il décéda peu après dans son cabinet de travail d'une attaque cérébrale sans doute précédée d'une de ces crises d'épilepsie dont il était coutumier. Allongé dans l'eau il revoit son enfance, sa jeunesse, ses rêves de jeune homme, ses livres dont héroïnes et héros viennent le visiter. Il se souvient d'Élisa Schlésinger, la belle baigneuse de Trouville qui l'éblouit l'année de ses quinze ans, de Louise Colet dont les lettres qu'il lui adressa constituent à elles seules un chef-d'oeuvre mais aussi de l'écrivain Alfred Le Poittevin qui fut l'amour de sa vie.

Le dernier bain de Gustave Flaubert

Uno sguardo distratto al televisore, casualmente sintonizzato su un documentario dedicato alla Francia di Vichy, ai collaborazionisti, ai rastrellamenti della Gestapo. Improvvisa, inattesa, inaudita, appare un'immagine di Marsiglia, del palazzo dove lo scrittore è nato e cresciuto, di suo padre ammanettato e portato via da due agenti nazisti. Sette brevi secondi che cambiano tutto quello che si era pensato fino a quel momento. Da questo frammento, inverosimile e impossibile, ha origine la discesa di Régis Jauffret nell'abisso insondabile della vita di suo padre. Chi era Alfred Jauffret? Perché gli è così sconosciuto? Perché di quell'uomo rinchiuso nella sua sordità e nella sua bipolarità non ha mai saputo niente? Da cosa nasce questa sua « sete di un padre »? E allora eccolo tessere, smontare, rappezzare i pochi elementi che ha per costruire il suo « papà », parola insieme tenera e spaventosa, facendoci sprofondare come in ogni suo scritto nei magnifici e terrificanti labirinti di ciò che si è veramente, di ciò che non si vuole dire, di ciò che si cerca di nascondere, anche a se stessi. Di ciò che significa scrivere, creare, rimodellare e inventare la realtà. Un inestricabile groviglio di ricordi e di fantasmi, di vero e di falso, di voluto e di negato, di indicibile e di inaccettabile, di sperato e di irrimediabile. Come il Philip Roth di Operazione Shylock, come l'Heinrich Böll di Foto di gruppo con signora, come il Jerome David Salinger di Alzate l'architrave, carpentieri: uno scivolare cercando di aggrapparsi, violentemente attratti da quel buio nel quale si sa esserci forse una qualche verità che ci è inspiegabilmente eppure anche inevitabilmente necessaria.

Papà

Il romanzo che ha rivelato al mondo il genio di Régis Jauffret« Autobiografia è probabilmente la cosa più estrema che sia mai stata scritta in lingua francese » Le Monde« Leggete Autobiografia di Régis Jauffret e capirete perché questo scrittore è grande come Louis-Ferdinand Céline, come Vladimir Nabokov, come Charles Bukowski » LibérationUn diciottenne, di cui non conosciamo il nome, esce di casa, seduce una ragazza e inizia così immediatamente il suo percorso di autodistruzione, realizzato attraverso la distruzione del mondo femminile. Una discesa agli inferi e nell'abisso che diventa metafora di una demolizione dell'idea stessa di « essere umano », e che avviene passando ininterrottamente da una donna all'altra, seducendole, facendosi mantenere, devastandole e poi abbandonandole senza nessuna emozione, senza nessuna pietà, senza nessun rimorso, senza una cattiveria che presupporrebbe dei riferimenti etici che il protagonista di questa « autobiografia » non possiede. Un Raskol'nikov senza senso di colpa, un Humbert Humbert privo di qualsiasi devozione, raccontato in una formidabile « autobiografia » del male. Un romanzo breve, definito da alcuni critici una « macrofiction », nel quale non c'è morale perché la morale non esiste, dove l'etica lascia il posto a una realtà talmente inaccettabile da divenire paradosso e iperbole, dove la letteratura si mette al servizio di un progetto narrativo devastante. Segue la raccolta di « finzioni » Giochi di spiaggia, pubblicata in Francia nel 2002, che è una sorta di « prova generale » delle Microfictions che scaturiranno in seguito dal cervello di questo scrittore. Diciassette racconti che riversano addosso a chi legge destini, vite, perdite e rinascite che sembrano uscire dalle vene di chi non può fare a meno di immaginare e poi raccontare tutte le « vite degli altri ». Narrazioni (o finzioni) che si rivelano spietate, lucide, allucinate, acide visioni di noi stessi.

Sévère

Résumé

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