La peste en franche-comte au moyen age

Forêt refuge. Refuge pour les hommes, refuge subi, refuge choisi. Les textes réunis dans ce nouveau livre du Groupe d'Histoire des Forêts Françaises montrent la richesse du thème, son actualité et la variété de ses déclinaisons. La forêt est refuge pour celui qui veut se retrouver face à lui-même ou se reposer de la pression de la ville, un lieu où il peut s'accomplir dans la douceur de l'asile forestier. La forêt est refuge pour celui qui cherche à se préserver de ses agresseurs, le lieu qui le dissimule et le protège. Forêt sombre et inquiétante pour qui n'en connaît pas les codes, elle décourage ses poursuivants de s'y risquer. Refuge, la forêt l'est encore pour les ressources qu'elle produit : celui qui s'y abrite peut y trouver protection contre les intempéries, nourriture, combustible, plantes médicinales. Forêt refuge, ce thème trouve ici de nombreuses illustrations, hier et aujourd'hui, ici ou là, dans les Carpates, en Pologne, en Lorraine, dans la taiga, en Afrique, au Vietnam, en Provence ou en Limousin, en Sologne ou dans le Bois de Vincennes... Avec cette approche singulière de la forêt refuge, le GHFF ajoute à sa pratique des "regards croisés" sur la forêt, un nouvel angle d'analyse et de compréhension des relations entre les hommes et la forêt.

Forêt refuge - Actes du colloque international organisé à l'Ecole Nationale Supérieure de Paysage, Versailles, 21-23 septembre 2016

Tunisie. - Carrefour des civilisations

Parmi tous les éléments qui composaient le domaine des comtes de Bourgogne au bas Moyen Age, les eaux vives et les étangs formaient un ensemble non négligeable, le poisson d'eau douce étant particulièrement recherché. C'est pour mieux mettre en valeur cette partie spécifique de ses propriétés en Franche-Comté que le duc-comte Eudes IV (1330-1349) créa un office nouveau : la gruerie, chargée d'administrer et de gérer les eaux et forêts domaniales. La comptabilité de l'institution révèle que les rivières ne furent pas toutes prises en charge par le gruyer, d'où l'examen des comptes des autres officiers domaniaux. Dans tous les cas, les eaux vives donnèrent lieu à des amodiations, dont seuls les amodiataires et les revenus sont connus. Le recours aux chartes de franchises permet de mieux percevoir les rapports entre les sujets du prince et le milieu aquatique. Des étangs les textes décrivent avec précision la structure, la pêche et la vente du poisson. Parmi les réserves piscicoles, il y avait des plans d'eau destinés à la reproduction, d'où le titre de pisciculture utilisé dans le titre de ce livre. L'ouvrage se termine par une analyse des " mesus " (délits) perpétrés dans les eaux comtales, curieusement inclus dans le poste des " amendes des bois banaux ". Au total cette étude forme le second volet d'un triptyque consacré aux eaux et forêts princières dans le comté de Bourgogne aux XIVe et XVe siècles. Elle fait suite logiquement à la description de l'office de gruerie en montrant son application aux eaux courantes et " stagnantes " (les étangs), c'est-à-dire deux milieux halieutiques très différents puisque le premier, à l'état naturel, s'oppose aux réserves piscicoles construites par les hommes.

Pêche et pisciculture dans les eaux princières en Franche-Comté aux XIVe et XVe siècles

Le Doubs

A la fin du Moyen Age, les poissons d'eau douce jouaient, dans l'alimentation des Comtois, un rôle beaucoup plus important qu'en ce début du xxie siècle. Provenant des eaux vives, des lacs, des étangs et des viviers, ils étaient pêchés dans des conditions juridiques, économiques et techniques relativement bien connues, certains instruments et procédés préfigurant ceux de l'époque contemporaine. Si la majorité des pêcheurs s'adonnaient à leur activité légalement, d'autres fraudaient en braconnant. Par ailleurs, la documentation médiévale, ayant conservé les noms des espèces vendues et mangées, rend possible la comparaison avec la faune halieutique actuelle, pour constater permanences et changements. Alors que les propriétaires, dont les princes, s'approvisionnaient directement dans les eaux qu'ils possédaient, les poissons faisaient aussi l'objet d'un commerce, surtout perceptible dans les villes, qui alimentait toutes les couches de la société. Les temps forts de la consommation correspondaient aux jours où la viande était proscrite par les prescriptions alimentaires de l'Eglise, le carême étant la période la plus célèbre. Au total, une étude qui nous introduit dans un aspect méconnu de l'économie rurale et de l'alimentation en Franche-Comté, aux trois derniers siècles du Moyen Age.

La pêche en Franche-Comté aux XIIIe-XVe siècles - De l'eau à la bouche

Pendant la seconde moitié du XXe siècle, à plusieurs reprises des spécialistes de l'histoire comtoise ont réuni leur savoir pour retracer l'évolution de la province depuis la préhistoire jusqu'à l'époque contemporaine. En 1991, Pierre Lévêque dirigea la dernière publication de ce genre sous le titre Franche-Comté. Depuis cette date, les archéologues, historiens, historiens de l'art n'ont cessé de poursuivre leurs recherches qui méritent d'être prises en compte dans cette Nouvelle histoire de la Franche-Comté et des Francs-Comtois. Pour couvrir l'ensemble de l'aventure humaine sur le sol de la Comté, quatre historiens se sont réparti la tâche, en fonction de leurs spécialités à travers trois volumes. Le premier tome traite de l'Antiquité (Antonio Gonzales) et du Moyen Age (Pierre Gresser). Le second englobe l'époque moderne ou les XVIe-XVIIIe siècles (André Ferrer). Quant au troisième, il retrace la période contemporaine à savoir les XIXe et XXe siècles sous la plume de Michel Vernus. "La Franche-Comté" antique recouvrait un territoire plus grand vers le sud et le nord que notre région actuelle, tout en étant bornée à l'est et à l'ouest par le Jura, la Saône, frontières naturelles qui n'empêchèrent pas les contacts avec les peuples voisins. Depuis l'Age du bronze, la région que les historiens finirent par appeler Séquanie se caractérisa par des spécificités culturelles qui identifieront le peuple des Séquanes. Avec l'intégration de la Séquanie dans l'Empire romain, la Franche-Comté profita parfaitement des cadres de la romanisation grâce à l'essor économique et urbain. Elle reçut des produits venus d'Italie ou d'autres provinces, mais aussi exporta des productions qui, comme les salaisons, étaient consommées à Rome. L'intégration des hommes et du territoire a donc permis un essor continu sur près de trois siècles. La pression barbare sur le flanc est de l'empire fit de la Séquanie un des piliers du système défensif romain dans le cadre d'une province dont Besançon était l'épicentre. Au Ve siècle, l'arrivée des Barbares marqua l'entrée progressive des terres comtoises dans le haut Moyen Age, caractérisé également par la diversité des entités géopolitiques et l'essor du christianisme. Aux environs de l'an mil débutèrent trois siècles d'essor au sein de deux principautés : les comtés de Bourgogne et de Montbéliard, qui relevaient du Saint Empire romain germanique. Cela n'empêcha pas le comté de Bourgogne d'être rattaché à deux reprises (1330-1361 et 1384-1477), au duché de Bourgogne appartenant au royaume de France. Si le Moyen Age finissant s'exprima dans un contexte difficile, il fut néanmoins suivi par le "beau seizième siècle". Pendant tout le millénaire médiéval, les hommes construisirent des édifices révélés progressivement par l'archéologie et dont certains forment une partie du patrimoine architectural de la Comté du XXIe siècle.

Nouvelle histoire de la Franche-Comté - Tome 1

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La peste en franche-comte au moyen age

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