Le Père A.-M. Carré, dominicain, de l'Académie française, introduit à la vie et aux plus beaux textes de Lacordaire, le restaurateur de l'Ordre de Saint Dominique en France.

La rencontre avec Jésus-Christ ; Jésus-Christ

En décembre 1963, alors qu'il prépare la sixième série de ses conférences de carême qui auront un écho inouï, le père Carré est sollicité par Paul VI pour donner une retraite à Rome.
A la clôture du concile Vatican II, il devient le premier Français à prêcher pendant une semaine devant le pape et la Curie. C'est en retrouvant les notes de cette époque que le père Carré a rédigé ce testament spirituel : il s'en dégage une force, un souffle, une originalité servis par un style fulgurant. Croire évoque avec des mots de feu la joie des amis du Christ dans l'Évangile, la Samaritaine, le bon larron, saint Pierre mais aussi les porteurs du brancard d'un paralytique qui le passeront par le toit...
Avec ces vingt personnages, le père Carré invite à approfondir vingt aspects de notre foi : la prière, la charité, la volonté, l'espérance, le courage, l'audace, la générosité...

Croire avec 20 personnnages de l'évangile

Depuis bientôt cinquante ans, dans les chaires les plus prestigieuses, face aux auditoires invisibles de la radio et de la télévision, au cours d'innombrables rencontres de groupes ou de personnes, le Père Carré a fait de sa voix et de sa personne un écho vivant à l'Évangile de Jésus. Avec une extrême pudeur, sans presque jamais dire : " je "... Voici qu'il nous confie les pages de l'Évangile qui l'ont accompagné à longueur de vie, les passages qui l'ont " atteint au plus profond " et qui l'ont " fait vivre ". Avec son écriture limpide qui semble vouée à donner à notre langue sa vibration spirituelle. Ce livre est la confidence sobre de quelqu'un qui attend. Il le déclare lui-même : " Bien des choses, aujourd'hui mystérieuses, ne s'éclaireront que dans l'éblouissement de ce "plus tard" que sera la rencontre définitive avec Dieu ". C'est de Jésus parlant à Pierre au soir de la dernière Cène que le Père Carré a recueilli le titre à jamais ouvert de ce beau livre : " Plus tard tu comprendras ". Mais à le lire, il semble que déjà la lumière nous envahit.

Plus tard tu comprendras

Marguerite Hoppenot, fondatrice du Mouvement Sève, écrivait en 1955, peu après sa rencontre providentielle avec le pasteur Marc Boegner : "Pour moi, déjà polarisée par le mystère d'unité, l'apparition dans ma vie de ce grand ami protestant ouvrit à ma vocation l'interrogation et les vastes horizons de l'oecuménisme. Elle alluma en moi un nouveau feu : la passion de l'unité de l'Eglise... Pour le pasteur Boegner, habité depuis si longtemps par la souffrance des divisions confessionnelles et la soif ardente du labeur oecuménique dont il fut l'un des premiers et des plus fidèles artisans, ma rencontre l'engagea, sans doute, dans une voie plus fondamentale et plus exigeante encore, celle du mystère d'unité vécu à la lumière de la vie trinitaire". Alors que les relations entre catholiques et protestants étaient encoreteintées de préjugés, le pasteur de l'Eglise réformée de France et Marguerite Hoppenot ont ouvert un chemin de dialogue inédit qui leur a fait découvrir une vocation commune. C'est leur correspondance, pendant plus de quinze ans, qui est ici rassemblée et qui témoigne du caractère providentiel de leur rencontre. Ces pages nous appellent à une nouvelle fidélité. Elles nous engagent à l'espérance. Marguerite Hoppenot (1901-2011), mariée et mère de cinq enfants, a fondé en 1938, sur un appel de l'archevêque de Paris, le Mouvement Sève, mouvement laïc et oecuménique, dont la devise est : "Etre, aimer, servir, unir" . Président de la Fédération protestante de France, docteur en théologie, membre de l'Académie française, Marc Boegner (1881-1970) est une des grandes figures du protestantisme du xxe siècle".

Correspondance - 1953-1969

Ces maitres que dieu m'a donnes

Vient le temps de chanter

" Si je ne deviens pas un saint, j'aurai vraiment trahi." Je ne renie pas ces lignes écrites à l'âge de vingt-quatre ans. Mais j'ai maintenant une expérience longuement acquise. Celle du voyageur qui, sur une route fatigante, fait de moins en moins confiance à ses forces et sait qu'atteindre le terme ne dépend pas seulement de la volonté. Une certaine fébrilité du désir laisse place aujourd'hui à la douceur de l'espérance. Sainteté ou non ? La question ne se pose plus ainsi. Je ne pense qu'à la tendresse de Dieu. -- 'If I don't become a saint, I will certainly have betrayed'. I don't repudiate those lines I wrote at the age of twenty-four. But now I have more hard-earned experience of life: that of the traveller who, on a long and weary road, feels himself weakening and knows that reaching the end is not simply a question of willpower. A certain feverish desire has given way to quiet hope. Saintliness? It is no longer a problem. I think only of God's love.

La Sainteté

" 20 juin 1997. - En relisant certaines paroles de saint Paul, adressées aux Romains, aux Corinthiens, aux Philippiens, la continuité m'apparaît éclatante entre la vie éternelle commencée sur la terre par la Grâce et la vie éternelle épanouie dans le Royaume. Je les regroupe ainsi : "Soit que je vive, soit que je meure, je suis au Seigneur ; rien ne pourra me séparer de Lui ; soit par ma vie, soit par ma mort, le Christ sera glorifié dans mon corps." Ces paroles contiennent une grande part de mystère. Lorsque je les abordais dans la prédication, je recourais aux notes des traducteurs et à divers commentaires. La méditation personnelle peut renoncer à ces éclaircissements. On laisse les mots faire leur chemin dans le coeur, en s'en remettant à l'Esprit Saint. 28 juin 1997. - Un autre texte se présente souvent à mon esprit et me cause une grande douceur ; il est de saint Ignace d'Antioche dans sa lettre du 24 août 110 aux chrétiens de Rome : "Laissez-moi recevoir la pure lumière. Mon désir terrestre a été crucifié et il n'y a plus en moi qu'une eau vive qui murmure : Viens vers le Père." Il faut beaucoup de délicatesse pour inviter amis ou auditeurs à faire silence dans l'attente de ce murmure. Tant de gens mènent une vie épuisante, à force de travail, d'épreuves, que l'oreille intérieure demeure close. Le murmure est difficile pour eux à percevoir. "Le murmure d'une eau vive" : tel fut le titre que, pendant plusieurs mois, j'eus l'intention de donner à ce dernier volume de mon Journal. Et puis la citation de Maurice Barrès l'a emporté. Vaste chez les saints, médiocre, voire infime chez d'autres, il y a toujours une part de nous-même qui, à cause de Jésus, peut dire : "Tout m'est buisson ardent." "

La rencontre avec Jésus-Christ ; Jésus-Christ

Résumé

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