La maison de l'errance

Composé de six nouvelles, ce recueil de Dimitri T. Analis nous parle de l'instant où l'homme, en poursuivant sa quête d'absolu, s'arrache aux contingences. Les " histoires " sont vraies ; c'est la réalité qui, souvent, semble une illusion d'optique - parce qu'elle tente d'être, au-delà des simulacres, une réalité " réelle ". Dans L'Habit vide, les tracasseries administratives et policières ne peuvent avoir raison du tailleur aux doigts de fée, car vient le moment où son regard se pose sur l'autre rive... Que peut saisir le journaliste qui invite à une émission de télévision, La Soirée du peintre, l'artiste pour qui la ville et ses monuments deviennent la toile qu'il est en train de peindre ?.... Ce sont les odeurs de la Grèce qui reviennent au soir de la vie du Greco, après tant d'années passées à Tolède... Et le livre s'achève par Celia ou The Golden Sixties, antithèse des cinq autres nouvelles, qui met en évidence à quel point nous sommes faits d'invisible et d'impalpable - et que nous l'avons oublié.

L'autre royaume

AUTEURS: Analis, Astruc, Beloff, Besse, Besson, Bled, Domenach, Dutourd, Dutourd, Foran de Saint-Bar, Frydman, Haldas, Hallier, Heers, Hoffmann, Leroy, Limonov, Lugan, Martin-Chauffier, Matzneff, Mezzadri, Musso, Nokovitch, Paucard, Raspail, Rivais, Schiffer, Séchan, Volkoff, Xenakis, ZinovievDes personnalités prennent leur plume pour réclamer justice et vérité! Du coup de griffe à l’analyse historique, de l’indignation à l’ironie, tous les registres et les opinions se conjuguent ici dans un même rejet des dogmes simplificateurs qui ont fait d’un peuple le bouc émissaire du monde entier, et qui ont étouffé, en Occident, la raison et la réflexion libre.

Les Serbes et nous

A travers les centaines d'îles, de rochers et d'îlots qui entourent le continent grec, se joue depuis toujours le destin d'un peuple ancien mais aussi d'une civilisation de fraternité aux frontières de l'Europe. Etapes spirituelles autant qu'escales pour les navigateurs, les îles de la Grèce s'ouvrent au monde comme des coquillages résonnants. Apollon y est né, et Ulysse, après un naufrage, y a trouvé l'accueil ; là le Labyrinthe et le Minotaure ont symbolisé un certain destin de l'homme et Europe a vu le jour avant d'être enlevée par Zeus ; Saint Jean en exil y a vu les catastrophes de l'Apocalypse se dérouler dans leur ciel. Tout a commencé avec le feu des volcans qui ont donné naissance à une lumière exceptionnellement nette, précise. Bâtisseurs et potiers, sculpteurs et musiciens ont mis en chantier un univers de formes pures, de simplicité et de vérité. Mais au-delà de leur culture et de leur histoire et à travers les mythes et les légendes, les Majestueuses Îles grecques demeurent une terre de différences. Monde de foi et de paganisme, ces îles sont avant tout les lieux d'une exigence totale de clarté.

Majestueuses Iles Grecques

Jours de juillet

Chypre, Opération "Attila"

Dans la lignée des poètes de la parole, du chant concret et lumineux - Pound, Eliot, Séféris - Dimitri T. Analis apporte de très loin le grondement de l'errance. Sa poésie va au-delà de la réhabilitation de l'homme, vers son assomption, et se situe, de manière unitaire et fragmentée, hors du lieu de la qualité intellectuelle, dans l'essentiel.

Terre d'errance

Fassianos

(...) Ils ne poursuivent pas un dialogue. Beaucoup plus tiennent-ils à tour de rôle leurs monologues en français qu'à égalité les deux pratiquent couramment, l'Arabe syrien avec la condescendance du grand frère, le Grec, pourtant vraiment guère plus jeune, avec l'ardeur du disciple. Mais en même temps celui-ci fait l'effet par instants d'être à peu près exclu du monde, et en plus quant à cette quasi universelle exclusion d'une part d'en être meurtri autant que d'autre part, au même moment, il s'en montre ravi-furieux. L'Arabo-Syrien au contraire parle comme depuis le coeur d'un monde, certes pas réalisé ou même " réal-politique ". Et de leurs deux monologues, lorsqu'aussi chacun répond à peine en particulier à l'autre, il y a finalement, dans leurs pauses, leur rythme et leur accord partagé, des dialogues ou face-à-face comme il ne s'en trouverait que quelques rares. Tous deux ont en commun, l'un dans sa furieuse excitation, l'autre dans sa mélancolique et invincible sérénité, une urgence, une auto-défense, une auto-distanciation, fondée sur les origines spatio-temporelles, dirigée contre le monde actuel, une confiance-en-soi-et-en-l'Orient (entendu comme pays du Levant). Ainsi, alla fin du repas au Al-Wadi, vient à celui qui écoute l'idée, que trois années et demie plus tard ont ici conduite à ce petit livre : " Ce qu'en ce moment vous vous dites l'un à l'autre, donnez-lui la dimension additive de l'écrit. Je le traduirai. " Peter Handke, Extrait de la postface à l'édition allemande (2001) traduit par Jacques Busse

La maison de l'errance

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