Freud, La Philosophie Et Les Philosophes

Passer de l'analogie à la confrontation, c'est à cela que s'emploie cet ouvrage. Cela suppose en premier lieu de rapporter la confrontation Nietzsche/Freud au contexte global du rapport du créateur de la psychanalyse à la philosophie et aux philosophes ; puis de saisir comment s'est produite historiquement cette rencontre et d'explorer la référence nietzschéenne dans l'oeuvre freudienne. A l'horizon de cette vaste confrontation, entre "volonté de puissance" et "pulsion de mort", se dessine un enjeu majeur de la pensée du réel pulsionnel articulé au "malaise de la culture".

Freud et Nietzsche

Qu'est-ce que cette figure extrême du réel que l'on nomme « catastrophe » ? Autant que ses effets destructifs et rava­geants, ce signifiant dit le renversement et le tragique de la fin. Le présent ouvrage aborde ce que le « savoir de l'inconscient » apporte de fondamental à l'intelligibilité du sujet catastrophé, en ses dimensions individuelle et collective. De la cartographie des multiples phénomènes catastrophiques à la modélisation du processus, soit la Théorie de la catastrophe en tous ses états, préalable trans­disciplinaire pour mieux apprécier l'entrée en scène de la psychanalyse. L'apport freudien considérable à la théorie de la catastro­phe permet de dégager ce qu'elle apporte en propre, en son originalité, via la logique traumatique de l'« après-coup ». Cela ouvre la voie à la clinique et à la psychopathologie du sujet catastrophé, via l'outil « métapsychologique », avec une attention particulière à l'occurrence majeure du corpus freudien de la Katastrophe, de la séparation à la castration. Comment la catastrophe en vient-elle à être sublimée ? Du « culte des ruines » à l'écriture du désastre, du récit biblique du Déluge à l'Apocalypse, puis la littérature moderne et la représentation picturale. L'exploration de la « condition catastrophique » collective s'appuiera sur l'exemple privilégié de la pandémie et de ses effets sociaux et subjectifs. Cette enquête sur l'envers inconscient du « phénomène catastrophal » a pour point d'orgue le passage du malaise de la Culture à la catastrophe dans la Culture. La catastrophe se révèle ainsi porteuse, au-delà de la sidération, d'une puissance exceptionnelle de réveil.

Psychanalyse de la catastrophe - Enjeux anthropologiques et cliniques

Le vocabulaire de Freud, c'est celui de la psychanalyse. Ensemble de néologismes, mais surtout de vocables forgés à partir de l'usage vivant de la langue, afin de porter à l'expression le "savoir de l'inconscient" , issu de l'expérience du réel clinique. Il s'agit donc de redécouvrir, au-delà du jargon, la vie et la rigueur des mots clés de la langue freudienne - ce qui vaut comme introduction à l'oeuvre de Freud, en sa lettre et son esprit. On trouvera donc ici définis ces termes, les grandes dimensions et directions de leur mise au travail - dans la théorie proprement analytique nommée "métapsychologie" - et leurs enjeux de pensée. On redécouvrira ainsi, au-delà de leur trompeuse familiarité, la portée de ces mots, en leur tranchant signifiant et leur interaction. On pourra par là-même saisir les effets philosophiques de la psychanalyse, théorie des processus inconscients, de la "psychosexualité" , fondée sur la thérapie des névroses, ainsi que l'impact du "freudisme" sur la conceptualité contemporaine.

Le vocabulaire de Freud

En 1935, Freud ajouta un aveu à son autobiographie : « Mon absorption précoce dans l'histoire biblique (presque aussitôt que j'appris l'art de la lecture) a eu, comme je le reconnus bien plus tard, un effet durable sur la direction de mon intérêt. » Il convenait de prendre au mot cette confession et d'en tirer toutes les conséquences pour l'intelligibilité du projet et du trajet freudiens. C'est ce que fait, pour la première fois de façon exhaustive, la présente étude. Le rapport de Freud à la Bible est en effet trop important pour que l'on se contente, comme on l'a trop souvent fait, d'y jeter des lueurs partielles. Il convenait de mettre au jour tout l'arrière-plan de cette relation, précoce et continue, de Freud au texte biblique. L'enquête part de la place de la Bible dans la biographie de Freud, en relevant minutieusement les traces, puis elle sonde une à une les occurrences bibliques dans le texte freudien. L'approche historique et exégétique permet ensuite de comprendre quelle Bible Freud fréquente : ainsi la référence à la Bible de Philippson permet-elle de se représenter concrètement quelle pratique Freud a du texte biblique - puisque la version sur laquelle il s'appuie n'est nullement indifférente au choix des passages qu'il opère. Cela permet finalement de mettre au jour la logique qui fait que certains thèmes et personnages bibliques sont électivement investis : ce qui éclaire par contrecoup l'affinité du fondateur de la psychanalyse avec la pensée et le langage bibliques. Par là même il devient loisible, par-delà tout amalgame facile, d'établir la place et la fonction des significations bibliques, non seulement dans le texte freudien, mais aussi dans le genre d'expérience qu'il a rendu possible.

Freud lecteur de la Bible

" Que veut la femme ? " C'est, de l'aveu même de Freud, la grande question laissée inexplorée par la psychanalyse. Mais cette grande question est aussi l'épreuve de vérité de l'analyse, celle au travers de laquelle elle pourrait dévoiler son essence. Paul-Laurent Assoun, s'appuyant sur une lecture attentive de Freud, construit donc un modèle du " vouloir-femme " fondé sur le lien à la mère, et qui fonctionne comme la version féminine du complexe d'Œdipe.
Ce livre est donc aussi une réflexion sur l'œuvre de Freud, une analyse de ce " thème " de la femme dans ses écrits - la sorcière, l'hystérique, Dora, etc... - et une redéfinition du statut de la femme dans l'analyse - de la femme " symptôme " de l'homme, l'hystérie symptôme de la neurasthénie, à la femme comme " lieu du manque " et au statut original que ce manque lui confère dans la société.
Un texte riche et original, qui mêle les analyses fines des écrits de Freud aux thèses du critique qu'est Paul-Laurent Assoun, pour finalement faire dire au père de la psychanalyse " tout ce qu'il a toujours pensé sans jamais oser l'écrire. "

Freud et la femme

Freud, la philosophie et les philosophes

Le terme paranoïa a envahi depuis des mois les commentaires suscités par la guerre en Ukraine. Il fait en effet partie des qualificatifs psychopathologiques passés dans le langage courant pour désigner certains comportements agressifs extrêmes. Mais est-il vraiment justifié ? Que met-on exactement sous ce terme ? Et surtout, en quoi peut-il éclairer les situations de ce type et faciliter la réflexion ?
Ces questions nous obligent à réinterroger une entité clinique qui fait partie du vocabulaire psychopathologie le plus classique.
Il faut en rappeler la signification si l'on veut l'utiliser en connaissance de cause. Il existe en effet une différence essentielle entre la tendance paranoïaque présente en tout sujet humain, et la folie au sens propre du terme. Et il existe une différence encore plus marquée entre la folie exaltée, passionnelle, et la folie destructrice, sans limites, surtout quand elle se heurte à un obstacle considéré comme invincible.

La paranoïa - Entre narcissisme et destruction

Quelles sont la signification et la portée du concept psychanalytique de fétichisme ? L'auteur commence par étudier le fétichisme avant Freud sous ses aspects ethnologique, philosophique et sexologique, pour dessiner ensuite les enjeux dont la psychanalyse a hérité.

Freud, La Philosophie Et Les Philosophes

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