Requiem pour les bêtes meurties. Essai sur la poésie animalière engagée
Réflexions sur la condition faite aux animaux
Publié par Kimé, le 18 janvier 2011
239 pages
Résumé
Conviction du caractère central, encore de nos jours, de la notion de sacrifice, pour archaïque voire désuète qu'elle puisse paraître à un esprit occidental - mais au sein même de l'Occident n'est-elle pas vivace dans les pratiques des monothéismes juif et musulman ? N'est-elle pas également centrale, au moins métaphoriquement et théologiquement, dans le christianisme ? Or ce sont les animaux qui en font les frais. Est-ce juste ? Non ! Il convient d'autant plus de s'interroger sur l'éventuelle permanence d'un sacrificiel hors rituel, à la fois sourd, obscur et plat, dénué de toute opérativité positive, celui de l'abattage industriel et de la nourriture carnée, banalement et excessivement consommée aujourd'hui, voire revendiquée comme si la protéine animale faisait partie des Droits de l'homme. Conviction que la " question " des animaux n'est pas un " à côté " ou un " en dehors " de l'humain, mais lui est consubstantielle. Ce n'est donc pas non plus un " hors politique ", et ce, à bien des titres. Rôle " fondateur " (dit-on) des sacrifices dans les cités antiques ou dans les sociétés sans écriture. Pratiques perverses et mortifères à court terme comme à long terme dans les économies modernes. Il faut poser le défi : quelle société voulons-nous pour vivre en paix et en équité non seulement entre humains mais entre " animaux humains " et " animaux non-humains " ? Conviction quant au rôle des artistes et des poètes pour franchir les barrières érigées par des philosophies étriquées, réductionnistes, arrogantes et cyniques (au sens trivial du terme), entre humain et animal, et pour nous donner quelque chose aussi bien de la familiarité que de l'énigme. Elisabeth de Fontenay n'a-t-elle pas affirmé : " Il faut des artistes, virtuoses de la confusion, pour accorder aux animaux une compassion qui élargisse le coeur au point de faire vaciller le propre de l'homme ". Conviction que les animaux sont nos semblables et nos frères. Si la reconnaissance du visage animal, de la parole animale, de la dignité animale, rencontre l'argument de l'anthropomorphisme, elle en triomphe haut la patte. La simple justice requiert pour les animaux leurs droits à vivre libres sur leurs indispensables territoires, à n'être ni chassés, ni pourchassés, ni capturés ni mangés ni appropriés ni exploités de quelque manière que ce soit. Telles sont les principales inspirations de cet ouvrage aux tonalités souvent malheureuses (d'indignation) et parfois heureuses (de jubilation), diverses comme le sont nos relations avec les animaux.
Plus de livres de Françoise Armengaud
Voir plusL'homme qui voulait marcher sur l'horizon
ANITA TULLIO : LES FOLLES ÉPOUSAILLES DE LA TERRE ET DU FEU
Titres: Entretiens Avec Alechinsky, Arman, Appel, Cesar, Marie-Elisabeth Collet, Corneille, Dolla, Hajdu, Hartung, Helman, Herold, Jenkins, Le Gac, Masson, Philippe, Pol Bury, Pons, Sosno, Soulages, Topor, Anita Tullio, Verdet
L'homme qui voulait marcher sur l'horizon - Occasion
Apprendre à lire l'éternité dans l'oeil des chats ou De l'émerveillement causé par les bêtes
La pragmatique
Le Rhinocéros de Wittgenstein
Critiques
Ce livre n'a pas encore de critiques
Vous avez lu ce livre ? Dites à la communauté Lenndi ce que vous en avez pensé 😎