Il était une fois un marchand qui laissa sa femme enceinte en compagnie de la servante pour des affaires. Un soir, elle chassa un énorme crapaud de son jardin, ce qui lui vaudra de donner vit à un crapaud. Ce n'est que dans deux fois sept ans qu'elle pourra retrouver son fils dans sa forme humaine.

La malédiction du crapaud

Que signifie l'attachement que nous avons aux choses ? Quel sens à la prise de possession d'un objet ? Il y a des objets qui nous envahissent, mais il en est qui nous élèvent. Ces pages se proposent d'explorer les différents types de relation aux choses en tentant de saisir à travers elles combien elles peuvent être des sources d'aliénation ou d'enchantement. Contrairement aux pensées qui prônent le détachement et le rejet de la matière, la centration sur les choses, dans leur matérialité même, semble le plus sûr moyen de saisir la réalité de soi, dans ses dimensions les plus secrètes. La relation d'intimité que l'on entretient avec les choses du monde ouvre à la profondeur. Qu'il s'agisse des objets sacrés, des objets d'art, des objets sorciers ou des objets ordinaires, il se cache dans l'attrait qu'ils exercent sur nous quelque chose d'étrange, d'énigmatique, mais qui est sûrement révélateur.

Le pouvoir des choses - Pour une psychanalyse des objets

La médiation thérapeutique par le jeu théâtralisé est une approche psychanalytique qui aborde les problématiques infantiles liées aux angoisses névrotiques et aux pathologies limites, telles que l'instabilité, l'agressivité et les inhibitions cognitives et affectives. Le jeu théâtralisé est par la diversité des configurations relationnelles qu'il permet, par la complexité des situations psychiques qu'il mobilise, par la richesse des registres de l'imaginaire qu'il développe et par le recours aux différents niveaux de symbolisation qu'il implique, représente une médiation thérapeutique particulièrement efficiente pour l'enfant à la période de latence. Après en avoir décrit le support théorique et le protocole, les auteurs nous présentent trois récits de fonctionnement de ces groupes «  histoires  ».

Le jeu théâtralisé ; une médiation thérapeutique en groupe d'enfants

Cet ouvrage se propose d'explorer les parts inconscientes originelles du psychisme qui se manifestent au sein du processus de création. L'approche psychanalytique met en lumière la résurgence et la mobilisation des éléments archaïques dans une matière externe, qu'elle soit graphique, picturale ou verbale. Un parcours à travers la littérature (Kubin, Liscano, Lautréamont, Bernhard), les performances de l'art contemporain ou les ouvres plastiques (Tàpies, Miró, Barcelo, Nebreda, Balthus), nous permet de comprendre comment le créateur symbolise les éléments bruts et chaotiques de sa matière première psychique. L'ouvre paradoxalement crée son créateur, comme elle crée aussi son récepteur, au sens où elle met en forme des parties infigurables de soi. L'ensemble de ces études cliniques, par leur richesse et leur diversité, offre un intérêt majeur aussi bien pour les jeunes chercheurs en psychopathologie que pour les praticiens.

L'archaïque - Création et psychanalyse

Le conte nous accompagne toute notre vie. Pendant l'enfance, leur puissance imaginaire comble les  périodes d'ennui, et leur pouvoir émotionnel ponctue  les situations familiales difficiles. À l'adolescence, ils sont un recours et un secours possibles pour ce passage identitaire douloureux. Puis, devenus parents, c'est la redécouverte de la chaleureuse présence du conte, à travers le regard émerveillé des enfants.
Au plaisir du conte est l'ouvrage d'un psychanalyste passionné depuis l'enfance par les contes et leur pouvoir «  magique  ». Écrit à la première personne, émaillé de souvenirs personnels, cet ouvrage nous fait pénétrer intimement dans cet univers et ses infinies ressources.
Fantastique, énigmatique, effrayant, ambivalent, B. Chouvier décrit chacun des personnages (lutins, diable...) qui peuplent les contes  ; il en décrit les caractéristiques et en présente une histoire. Il donne à voir deux contes traditionnels (Petit Chaperon rouge, Cendrillon) et décrit les   lieux habituels des contes (montagne, forêt...). En filigrane, il analyse la portée symbolique de tous ces éléments et donne ainsi des clefs pour mieux nous comprendre.

Le pouvoir des contes

Une approche nouvelle et originale des relations entre psychanalystes et créateurs, ou comment la compréhension de l'art éclaire la psychopathologie. Comment penser aujourd'hui les liens qui unissent le clinicien et l'artiste ? Parfois difficiles, les relations entre création artistique et psychopathologie demeurent cependant riches et fécondes. La démarche créatrice résiste en effet, par sa nature même, à toute tentative réductrice et oblige le chercheur à se confronter à l'énigmatique de la création. Les enjeux psychopathologiques de l'acte créateur invite les cliniciens et psychanalystes à interroger la dynamique psychique déployée au cours du processus créateur. Au carrefour du travail clinique proprement dit et de la compréhension des logiques psychiques internes engagées dans la démarche de création, il propose de parcourir la problématique créatrice de plusieurs artistes, écrivains (Arthur Rimbaud, Anaïs Nin, Pierre Guyotat, Antonin Artaud, Fernando Pessoa, Annie Ernaux), chorégraphes (Jérôme Andrews), hommes de théâtre (Valère Novarina) ou peintres (Marguerite Burnat-Provins, Jean Rustin).De la mobilisation du narcissisme pendant l'élaboration artistique au travail de deuil, en passant par le jeu perversif et par l'expression artistique des expériences psychotiques, cet ouvrage offre différents niveaux de sens à la démarche créatrice qui, en retour, enrichit et éclaire les concepts de la psychopathologie. Les différents degrés de symbolisation mis en jeu dans l'élan créateur y apparaissent étroitement corrélés à l'engagement propre de l'analyste dans sa compréhension intime des données inconscientes, qui constituent la matière première psychique du processus créateur.

Les enjeux psychopathologique de l'acte créateur

Dans le domaine psychopathologique, la pratique des médiations est devenue un enjeu crucial, tant pour les soignants que pour les patients. Le recours à la psychanalyse dans ce secteur permet de reproblématiser la médiation et de répondre d'une manière théorique ciblée à chaque situation clinique singulière. La première partie propose l'élaboration d'une métapsychologie de la médiation. R Kaés confronte ses travaux sur l'analyse transitionnelle et la formation intermédiaire avec la notion de médiat. B Chouvier étudie la capacité d'un objet à s'inscrire à l'intérieur d'un processus de médiatisation. R Roussillon met en évidence la fonction primordiale de l'indéterminé dans les processus transitionnels. G Gimenez s'appuie sur une perspective complémentaire en analysant les caractères fondateurs des objets de relation. Une seconde partie est consacrée à la clinique des médiations. Ph Jeammet se penche sur les médiations à l'adolescence, B Duez sur le rôle du groupe et de l'institution dans le transfert topique, et D Mellier interroge le statut singulier de l'observation des bébés dans le développement et la formation de la sensibilité clinique. M Milner donne à voir les étapes du développement des chaînes symboliques à travers le dessin chez deux patientes présentant des troubles de la communication. La dernière partie aborde le problème des applications thérapeutiques, à travers les exemples de médiation par la musique (E Lecourt), la peinture (A Brun) et l'écriture (J-M Talpin).

Les processus psychiques de la médiation

Therese Contestin. La Femme Labyrinthe

Pourquoi devient-on fanatique ? Comment comprendre que des individus qui croient en une cause en viennent parfois insensiblement à passer à l'action destructrice et à bafouer ainsi les idées qui les animent ? Quels sont les ressorts inconscients qui poussent les fanatiques à accomplir des actes définitifs dont ils sont peut-être les premières victimes ? Le fanatisme a des degrés et tous les fanatiques ne se ressemblent pas. De l'illuminé au possédé, de l'anarchiste au martyr, du kamikaze au terroriste, Bernard Chouvier brosse le portrait des différents types de fanatiques et leur donne un visage sur lequel apparaissent les lignes essentielles et les traits particuliers qui le constituent et peuvent, selon les circonstances, conduire tout être humain sur cette voie. Bernard Chouvier est professeur de psychopathologie clinique à l'université Lyon-II. Il dirige depuis dix ans le Centre de recherches en psychopathologie et psychologie clinique de cette même université.

La malédiction du crapaud

Résumé

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