Après deux textes autobiographiques, La Transe des insoumis et Mes hommes, Malika Mokeddem emprunte ici la voie du roman pour explorer un pan douloureux de sa mémoire : sa relation avec sa mère. Un livre sans concession dans lequel Malika Mokeddem fait le procès d’un pays, le sien, mais plus encore d’une femme, sa mère. Son jugement est sans appel.

Je dois tout à ton oubli

L'interdite

Les Hommes qui marchent

Malika Mokeddem Des rêves et des assassins Enfant dans l'Algérie des années 1960, Kenza a dû subir la tutelle d'un père obsédé et violent, qui l'a séparée de sa mère. Jeune fille, elle a dû lutter contre ses frères, plus intéressés par le montant de ses bourses d'étudiante que par son épanouissement. Amoureuse, elle a vu celui qu'elle aimait se soumettre à l'ordre traditionnel des mariages convenus.
Alors elle s'est expatriée en France, sur les traces de sa mère, enfuie bien avant elle à Montpellier. Peut-on échapper aux souvenirs ? Et la France n'est-elle pas encore trop près de l'Algérie oe Un roman d'urgence, le roman d'une passion pour la vie incarnée par une fille pleine de rage et de courage.
Maati Kabbal, Libération.

Des rêves et des assassins

Of Dreams and Assassins is the urgent and rhythmic fourth novel of Malika Mokeddem, her second to appear in English. Born in Algeria to a Bedouin family that had only recently become sedentary, Mokeddem was raised on the stories of her grandmother, who encouraged her education at a time when girls did not go to school. Though raised in a tolerant version of Islam, Mokeddem nevertheless felt the weight of custom and tradition. Of Dreams and Assassins, though not strictly autobiographical, evokes through the beauty and vastness and oppressive heat of the desert Mokeddem's early yearning for freedom. Through its heroine, Kenza, and her simultaneous rebellion and immersion in the literary classics at a boarding school, the novel dramatizes the possibilities for women to express their identities.Kenza is an exile, first in her own society and later in France. Born during a visit to Montpellier in the year of Algerian independence, she returns with her mother to Oran to find her father has taken another wife. Her mother leaves alone, never to return. Kenza's subsequent search for herself through the mother she doesn't know, told in a frank first-person narrative, mirrors the struggle of Algerian women to make a place in a society that has stripped them of their rights in spite of their crucial participation in the war for independence. Kenza's suffocating childhood in the house of her boisterous, leering father is broken only by summers in the desert, where the dates "become golden brown and gleam like little clusters of suns that mock the children." Eventually, Kenza, like Mokeddem herself, leaves her home to go to school in Montpellier, because she can no longer tolerate life in Algeria.Of Dreams and Assassins is a protest, against the subjugation of women in Algeria and the violence of the last ten years, perpetrated by fundamentalist Muslim guerrillas. In exile, Kenza puts her hope in métissage, the blending of cultures embodied by the character of Slim, her friend and confidant, who lives happily with his mixed-race origins. Kenza's story dramatizes Mokeddem's belief that the future of Algeria lies in its women and in education; only through liberation and education can the pain of Kenza's exile be redeemed.

Des Rêves Et Des Assassins

Le siècle des sauterelles

N'zid. Supposons qu'Ulysse soit une femme. Une femme d'aujourd'hui. Algérienne. Elle s'appelle Nora et vient de se réveiller sur un voilier à la dérive, seule au milieu de la Méditerranée. Elle est amnésique et blessée au visage. Pourtant, une évidence s'impose d'emblée : la mer est son élément. Ses mains savent tout de ce bateau, de la navigation. Perdue entre deux rives, survivante d'un malheur qu'elle ignore, Nora cherche passionnément sa patrie qui avait jadis les contours d'un désert de sable. Et si, derrière les vagues, elle écoute le pincement d'un luth bédouin, celui de Jamil, rien ne prouve qu'ils se rejoindront, car Malika Mokeddem, dépassant la force du simple témoignage, a peut-être inventé une seconde manière d'évoquer l'Algérie contemporaine, une métaphore nouvelle et de tous les temps, pour une Odyssée sans Ithaque. N'zid signifie, en arabe, "je continue" et aussi "je nais".

N'Zid

L'année même de l'indépendance de l'Algérie, en 1962, naît à Montpellier la petite Kenza. Sa mère décide de regagner avec l'enfant Oran qu'elle avait fui pour échapper à un mari boucher, obsédé sexuel, qui la battait. Elle se dit que l'indépendance va changer la société et les hommes... Espoir vain. Elle repart, définitivement cette fois, mais sans sa fille, que le père lui a dérobée. Puis se passent l'enfance et l'adolescence de Kenza, sa réussite universitaire à force d'un travail acharné, son ascension sociale. Reste que la victoire d'un seul ne change pas le sort du monde, reste que le FIS met en danger l'Algérie. Menacée comme tant de femmes qui revendiquent leur liberté, Kenza refait le voyage de sa mère à Montpellier où elle tentera, à travers la communauté algérienne, de savoir quels furent sa vie, ses derniers jours, et pourquoi elle n'essaya jamais de la revoir. La vérité découverte, belle et douloureuse, Kenza s'enfuit - une fois encore - au Canada ; sans doute parce que la France est trop près de l'Algérie, sans doute parce que Kenza veut perdre la mémoire.

Je dois tout à ton oubli

Résumé

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