Fred Deux: La chair du double

A travers les empreintes de pierres et les dessins des êtres anthropomorphes qu'il déchiffre à leur surface, Quentin Parant pratique le dessin, la gravure ou la sculpture comme autant d'exercices spirituels qui le font accéder à une autre manière de voir, à une autre manière de penser, dans l'acceptation de l'énigme - le regard d'une pierre aveugle. Car pour lui il existe tout un monde, invisible à première vue, qu'il est essentiel de découvrir et de traduire. Des milliers, des millions ou des milliards de petits bonshommes arpentent le vaste domaine des pierres à l'apparence inanimée. Quentin Parant déchiffre le langage de la matière et le retranscrit en une multitude de personnages - lettres d'un alphabet surnaturel - pour transformer l'apparente inertie d'une surface en une substance profonde et vivante.

Quentin Parant, plasticien

Dans la série rouge, consacrée au regroupement thématique des oeuvres de Bernard Noël, ce volume reprend tous les textes que l'auteur intitule monologues. C'est-à-dire six romans où la parole est prise par un personnage, ou des personnages qui empruntent pour s'exprimer un des pronoms personnels sujets de notre conjugaison. Ainsi :
1973, tu : Les premiers mots 1994, je : Le Syndrome de Gramsci 1994, vous : La Maladie de la chair 1998, elle : La Langue d'Anna 2001, il : La Maladie du sens 2015, nous : Monologue du nous S'il y a un défi formel (toutes les phrases commençant par le pronom personnel sujet choisi), là n'est pas le principal. On ne dit sans doute pas les mêmes choses suivant le locuteur, d'abord. Ensuite les histoires racontées, car il s'agit de romans, ne pouvaient l'être, c'est en tout cas ce qui peu à peu s'impose au lecteur, que sur le mode choisi : il y a là une étrange nécessité.
Enfi n chaque livre s'organise autour d'un personnage précis : le peintre François Lunven, pour Les premiers mots, plus encore que Gramsci un narrateur qui est à l'évidence l'auteur lui-même pour Le Syndrome de Gramsci, Georges Bataille pour La Maladie de la chair, Anna Magnani pour La Langue d'Anna, André Masson pour La Maladie du sens et un groupe révolutionnaire pour Monologue du nous.

Comédie mentale ; oeuvre IV

D'une main perdue

L'été langue morte

Winner of the Robert Fagles Prize for contemporary poetry in translationEléna Rivera’s translation of Bernard Noël’s The Rest of the Voyage is at once original and remarkably faithful—indeed, its originality lies in the care and music the translator has brought to her commitment to follow Noël’s forms as closely as possible. Rivera succeeds beautifully in setting the rhythms of the French original into English. The succession of poems has a fluency that becomes as mesmerizing as any mode of transport, for Rivera is remarkably adept at varying the lines, landing with emphasis or muting the effect as she follows the speed and light of Noël’s themes. Those themes are no less than a meditation on the traveler’s encounter with landscape in the late twentieth century. Noël takes on distant shots and close-ups, moving too quickly to see particulars or so slowly that objects become abstractions, conveying the smells, tastes, and sounds of each location in wholes and parts, reflexively considering what is invisible to a visitor, and meditating on the ancient theme of the voyage of life with great vividness and freshness. Noël is one of the most distinguished living writers in France. Yet Rivera’s is the first translation of his poetry into English, and her work thus remedies an unfortunate weakness in English-language letters." —Susan Stewart, from the introduction

Le Reste Du Voyage: Poèmes

Entre la réalité et nos yeux, toujours du vocabulaire s'interpose : nous croyons voir mais ne faisons que lire. D'ailleurs le regard en lui-même n'est pas cet instrument d'information et de constat qu'il nous semble : il n'est pas qu'un aller et retour, c'est un espace, un espace sensible qui s'emplit du sentiment d'un toucher visuel. Le Journal du regard est donc un travail sur le regard, que l'auteur a commencé en 1970, la peinture y est souvent présente, la question toujours relancée est : que voit-on quand on voit? Qu'est-ce que le regard? Qu'est-ce que le visible?

Journal du regard

On appelle cela une « bavure ». Après l'assassinat il est donc procédé à une reconstitution de laquelle doit en principe surgir la vérité des faits. Un Juge, un Tueur, une Victime, des Témoins. Mais de quoi se souvient-on quand on a vu? Le pouvoir et la police sont aussi dans le regard.

La Reconstitution - Farce tragique en neuf scènes

Yves Dana est un jeune sculpteur qui travaille à Lausanne et dont l'œuvre figure dans les meilleures collections publiques et privées. Ses formes en fer, en plâtre ou en bronze développent une qualité de présence qui intensifie notre relation avec l'espace. Les regarder, c'est entrer dans un face-à-face qui est rencontre, élan et sens parce qu'elles habitent leur lieu, l'orientent et ne se contentent pas de l'embellir. Ce livre, pour la première fois, présente l'ensemble d'un parcours aussi divers qu'énergique et inventif.

Fred Deux: La chair du double

Résumé

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