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L'Ange et la bête | Cécile Hussherr
L'Ange et la bête | Cécile Hussherr

L'Ange et la bête

Publié par Cerf, le 03 février 2005

220 pages

Résumé

L'histoire de Caïn et Abel connaît une postérité littéraire remarquable. Le caractère elliptique du chapitre IV de la Genèse (pourquoi Dieu refuset-il le sacrifice de Cain ?), ainsi que l'aspect fondateur du fratricide dans l'histoire humaine, expliquent certainement ce phénomène. Une lecture attentive de la version hébraïque de ce passage montre les silences et les ambiguïtés qui expliquent l'interprétation augustinienne qui a prévalu jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, faisant de Caïn et Abel les emblèmes du Mal et du Bien. Avec Beowulf et les mystères médiévaux, sont soulignées la monstruosité de Cain et la sainteté d'Abel, de façon comique parfois. Le XVIe siècle - d'Aubigné, Scève, Shakespeare - s'intéressera plus volontiers au Caïn civilisateur et pensera le lien qui unit la politique, la mort et la civilisation. Mais c'est avec Byron qu'éclatera, en 1821, le scandale d'un Caïn innocenté. Révolte d'un côté (Byron, Baudelaire, Nerval, Leconte de Lisle), réhabilitation de l'autre (Coleridge, Blake, Hugo, Bloy) échoueront à s'imposer : prévaut en réalité une lecture sociologique (Balzac, Dickens, Hardy), politique (Hugo, Rossetti, Wilde), qui prépare le XXe siècle (Hesse, Unamuno, Conrad, Shaw, Steinbeck, Butor, Tournier, Emmanuel, Camus). -- The story of Cain and Abel has a truly remarkable posterity in literature. The elliptical nature of Chapter 4 of the Book of Genesis (why does God refuse Cain's sacrifice?) as well as the founding impact of that fratricide in human history, are certainly responsible for this phenomenon. An attentive reading of the Hebrew version of this passage will reveal the silences and ambiguities that explain the Augustinian interpretation, unchallenged until the end of the 18th century, whereby Cain and Abel are the emblems of Good and Evil. In Beowulf and the medieval mysteries, Cain's monstrous nature and Abel's saintliness are underlined, sometimes in comical manner. The 16th century, with Aubigné, Scève and Shakespeare, showed more interest in Cain the civiliser, and conceived a link between politics, death and civilisation. But it was Byron, in 1821, who caused scandal with a blameless Cain. But rebellion on the one hand (Byron, Baudelaire, Nerval, Leconte de Lisle), and rehabilitation on the other (Coleridge, Blake, Hugo, Bloy) both failed to impose their ideas. Ultimately it was the sociological interpretation (Balzac, Dickens, Hardy), and political (Hugo, Rossetti, Wilde) that prepared the way for the 20th century (Hesse, Unamuno, Conrad, Shaw, Steinbeck, Butor, Tournier, Emmanuel, Camus).

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