Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

La marche noire

Les blindés en manouvres foncent dans les rues de la petite ville française ; certains sont français, d'autres portent une croix de Malte qui rappelle de mauvais souvenirs. L'entraînement terminé, un officier allemand va tous les soirs de café en café, parle, fait parler les gens : un homme nommé Trottner. « Trottner ? Un nom tragiquement connu dans le pays. Est-il parent avec le major Trottner qui, vingt-deux ans auparavant, a été fusillé par la Résistance pour crimes de guerre ? » « C'était mon père », dit Matt Trottner. Cette simple phrase va déchaîner les passions, terrifier bien des gens ; entre autres les cinq témoins à charge qui ont déposé jadis devant la Cour Martiale exécutive qui a jugé. Dès le lendemain, un premier dépôt de munitions saute ; un engin est saboté, du matériel spécial mis hors d'usage. Pourquoi le petit lieutenant Trottner est-il brusquement devenu l'homme à abattre ? Prince, la Force « M » interviennent. Et ce qu'ils découvrent derrière cet « homme nommé Trottner » est plus explosif encore qu'un chargement de munitions anti-chars ou de nitroglycérine.

Un homme nommé Trottner

En pleine Slovaquie, un camion Molotova conduit par un soldat de l'Armée rouge, et brusquement un groupe de journalistes occidentaux, au détour du chemin. Affolement général des miliciens accompagnateurs. « Êtes-vous soviétiques, en définitive, ou bien allemands ? crie un reporter, aux prisonniers qu'on déménage dans la panique. « Souche allemande, mais nationalité soviétique ! répondent-ils, hurlant. Ils sont 300, 400 à crier... Avec, derrière eux, des centaines de milliers d'autres Germaniques d'origine, certains en Russie depuis Catherine II, mais qui brusquement veulent rejoindre la R.D.A. 2 millions exactement, et le scandale éclate, géant : le K.G.B. a-t-il, oui ou non ! volontairement « écarté », dans un camp étranger à l'URSS, 400 meneurs, jugés par trop dangereux ? 400, 10 000, un million, trois millions... Aux premiers opposants, se mêlent d'autres minorités. La terreur gagne les néo-vampires de Stalinskaïa, dont le Goulag s'effondrera dans les flammes et la fumée âcre des citernes d'acide chlorhydrique crevées.

Néo-vampires à Stalinskaïa

Place Walther à Bolzano, Italie du Nord, un soir d'automne... Torches grésillantes au poing, musique en tête, les Sud-Tyroliens défilent, trombones et fifres, baudriers à plumes de paon, feutres ornés de poils de chamois. Parmi eux, combien de terroristes, combien de maquisards qui, demain, feront dérailler les trains, abattront des carabiniers, dirigeront un commando de représailles Kai Ingemund, le grand Kai, leader d'un des Comités de Libération, vient d'être trouvé mort et la nouvelle court à la vitesse de la foudre. Soudain, dans le Haut-Adige, c'est presque la révolution. Assassinat politique, provocation, meurtre du C. I. A. ou des services secrets de l'Est ? Une petite Française est là, jetée en pâture par le hasard au milieu des émeutes. Elle était la maîtresse de Kai. L'a-t-elle tué ? Sinon, QUI est coupable ? Le terrorisme s'étend brutalement, pylônes abattus, voies ferrées sabotées, casernes de carabiniers, commissariats sont attaqués. Gisela, passionnée Italienne du Sud, se lance à son tour dans cette véritable guerre qui commence. Avec la Force M. elle est l'une des seules à savoir qu'au bout de cette lutte, il peut y avoir non seulement un nouveau Tyrol, mais encore un autre avenir pour le Centre-Europe.

Allée des mitrailleuses

La grande horde

Moins 12 secondes, Albe revoit l'explosion éblouissante, les gens hurlants projetés en plein ciel dans l'apocalyptique lueur, corps qui retombent, tournoyant une seconde, abominables drapeaux rouges qu'accrochaient les squelettes d'arbres hachés depuis des jours par les incessants duels d'armes automatiques. La bouche entrouverte de terreur, il fixa bien dans les yeux le colossal vautour blanc, juste au-dessus du bec crochu à la dédaigneuse lippe ; il discernait déjà le doré des casquettes, pilote et copilote, entendait le ciel et la terre se désintégrer, pilonnage de mille débris d'acier mêlés à la chair. A ses côtés, Ray enserrait fermement de sa main droite la large poignée de mise à feu, paume écrasant réglementairement la manette de sécurité-armement et doigt dansant sur la détente électrique. Le supersonique passa au même moment au-dessus d'eux, hurlant comme mille tempêtes.

Concorde, demain soir...

Rayons de la mort, neutrons baladeurs, guerre chimique... et autres fariboles. Mais imaginons un instant une île perdue de l'océan Indien qui, hors toute « politique-fiction », représente une menace mortelle pour le monde entier. Le terrorisme de demain ne se fera pas - sûrement pas ! -, comme « au temps de papa », à coups de bombes et de détournements d'avions.

La cage aux porcs

Dans le sordide fascinant de Brooklyn, le rabbin lance un ultime adieu à l'ami Chaïm qui les a - si mystérieusement - quittés. Son oil ne quitte pas la belle Barbara, son corps est plein d'elle. Il psalmodie une dernière fois "Shalom, lé-hitraol, ô Chaïm !", et Boo-Boo prend la fuite, la peur au ventre. Son amant, Gé - vétérinaire breton raté - l'attend, c'est l'envol immédiat du couple traqué pour la France. Comment la si belle, sculpturale Juive américaine pourra-t-elle vivre au domaine, au sein de cette famille folle, qui l'acceptera dans cette Bretagne du soupçon, des brumes et de l'équivoque, où le père de Gé a été chef milicien ? Un jour, les mitrailleuses crachent, les soldats sont partout. Insolite, abominable guerre qui éclate, ponctuée des meuglements de milliers de bovins qu'on doit abattre : fièvre aphteuse, presque la peste médiévale dans les campagnes d'élevage. Mais est-ce la chance de Gé, un levier pour faire tourner le destin ? Boo-Boo, elle, croyait avoir touché le fond de l'enfer et de la misère à Brooklyn ; l'horreur cependant fond sur elle, la rattrape dans le domaine brusquement en proie à un paroxysme de démence.

La marche noire

Résumé

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