Le nationalisme ou le recul de l'histoire

Publié par Avant Propos

128 pages

Résumé

Il y a différentes sortes de nationalismes. L’histoire démontre que, souvent, le nationalisme, destiné initialement à promouvoir les intérêts d’une communauté ethnique, dégénère facilement en un nationalisme inclusif, protectionniste, xénophobe, agressif et vindicatif à l’égard d’autres communautés, régions ou pays. Force est de constater en Flandre qu’un parti politique qui clame « Eigen volk eerst », s’adonne à une dangereuse dérive d’égoïsme collectif. Une attitude similaire se retrouve chez ceux qui préconisent l’indépendance de la Flandre dans le but de se débarrasser du fardeau d’une Belgique estimée trop solidaire. Le confédéralisme qui prévoit la scission totale de la fiscalité et de la sécurité sociale n’est rien d’autre qu’un « séparatisme interne », incompatible avec le maintien d’un État belge cohérent. Les séparatistes sous-estiment bien entendu l’extraordinaire complexité d’une sécession unilatérale de la Flandre, qui en sortirait gravement mutilée, e.a. par la perte de son influence à Bruxelles, capitale de l’Europe. Le précepte nationaliste « Peuple devient État ! », est devenu un leurre au xxie siècle. Le peuple en tant que réalité sociologique est de plus en plus remplacé par une population multiculturelle, qu’il importe de transformer en une communauté interculturelle. Quant à l’État national, il s’évapore au bénéfice des structures décisionnelles européennes, voire planétaires. L’interdépendance et la complémentarité déterminent le fonctionnement d’un monde globalisé. La Belgique, membre de l’Union monétaire européenne, se trouve comme les autres pays membres, soumise à une tutelle salutaire de la part des instances européennes sur le plan budgétaire, financier et économique. La discipline qui en découle contraint la Belgique et ses composantes régionales à refonder un fédéralisme de coopération. Toutes les autres alternatives risquent de mettre en péril la prospérité et le bien-être des citoyens de notre pays.

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