'Absorbing in its simplicity about bourgeois banality and the quest for expression' New York TimesSo Much Blue is a gorgeous novel about art, memory and self-deception from the author of Erasure, now an Oscar-nominated film. Kevin Pace is working on a painting that he won't allow anyone to see: not his children; not his best friend, Richard; not even his wife, Linda. The painting is a canvas of twelve feet by twenty-one feet and three inches, covered entirely in shades of blue. It may be his masterpiece or it may not; he doesn't know, nor does he particularly care. What Kevin does care about are the events of the past: the affair he had with a young artist in Paris ten years ago and, further back, his journey to an El Salvador on the brink of war to retrieve Richard's drug-dealing brother. So Much Blue is a brilliant examination of how the past collides with present, and the secrets we keep from even ourselves. Part of the Picador Collection, a series celebrating fifty years of Picador books and showcasing the best of modern literature.'So Much Blue is such a perfectly structured novel .

So Much Blue

Thelonius Monk Ellison, romancier noir américain meurtri dans son ego tant le succès n'a cessé de le fuir avec la plus admirable constance, et qui ne parvient pas à se satisfaire de sa brillante carrière universitaire, se voit un jour reprocher de ne pas écrire dans un style "assez black". Révolté par le succès phénoménal d'un roman consacré à la rude réalité des ghettos et dépourvu à ses yeux de la moindre qualité, il en écrit, sous pseudonyme, une parodie incisive qu'il incite son agent à soumettre à un éditeur, par défi. Le succès est aussi fracassant qu'immédiat. Mais ce jeu schizophrène reste sans effets sur la vie du "vrai" Monk dès lors qu'il s'agit d'affronter l'éprouvante série de tragédies personnelles et de crises familiales en tout genre qui viennent alors crucifier son improbable existence d'artiste... Politiquement des plus incorrects dans son approche de la question de l'identité raciale, ce vertigineux roman, où l'autodérision et l'ironie côtoient sans cesse le lyrisme, est pétri d'une jubilatoire érudition, d'une redoutable connaissance du milieu littéraire - universitaire et médiatique. Et d'une intime fréquentation des passions de l'âme...

Effacement

Un professeur d'université suicidaire et dépressif, décapité lors d'un accident de voiture, sort de son cercueil sans crier gare le jour de ses funérailles. Entre méditation philosophique et humour noir, un roman qui examine un monde en perte de repères, tout en épinglant l'Université, la presse et la religion.
A bord de sa voiture, Theodore Street, professeur à l'université de Los Angeles, longe la côte californienne : il est en route pour son suicide, auquel il s'est résolu après l'arrivée, récente, sur le campus d'une jeune et sémillante universitaire qui semble vouloir le pousser vers la sortie et qui n'a fait qu'accroître sa conviction qu'il était un loser indigne de s'attarder sur la planète Terre. Parvenu à l'âge où l'on commence à ressasser ses erreurs et
ses manques, Ted a donc décidé de se supprimer. Mais il est surpris en chemin par un camion qui roule en sens inverse. Collision frontale et pleine d'à-propos : Ted vole à travers le pare-brise et retombe sur la chaussée, la tête
d'un côté, le corps de l'autre, fort proprement décapité. La tête recousue sur le tronc à la diable par les services funéraires, voici notre homme prêt à devenir l'objet de dignes funérailles. Les larmes sincères de sa femme et de ses deux enfants se mêlent aux soupirs attristés et hypocrites de ses collègues d'université dont les éloges funèbres sont autant de flèches du Parthe lancées contre le défunt. Lequel "se réveille"... et sort de son cercueil !
S'ensuivent crises de nerfs, panique, et délirantes supputations... Car Ted est mort, cela ne fait absolument aucun doute : les sutures qui maintiennent sa tête en place sont là pour le prouver... Terrorisée et embarrassée par ce mort encore vivant, la petite famille est bientôt assiégée de toutes parts par les médias surexcités. Car trois jours plus tard, après l'épisode de l'enterrement, la vie du ménage est bouleversée. Le téléphone sonne sans discontinuer, les hordes de reporters se pressent à la porte et massacrent les plates-bandes. La mort a transformé Ted : il se sent plus fort, plus généreux, ses sens et son esprit fonctionnent bien mieux qu'avant. Il n'aspire plus dès lors qu'à renouer avec sa famille, à se faire pardonner ses écarts, faute de pouvoir revenir en
arrière. Mais Ted se retrouve malgré lui l'objet de toutes les peurs, de toutes les interrogations et, bien sûr, de toutes sortes de fantasmes mystico-religieux.
Quelques jours seulement après son retour au foyer, il est enlevé et emmené au coeur du désert par l'obscure secte chrétienne de l'inquiétant Big Daddy qui le considère comme une incarnation du Diable en personne. Poussé par le désir de retrouver ses proches et fort de ses nouveaux pouvoirs, il parvient à s'échapper, mais c'est seulement pour tomber aussitôt entre les mains des services secrets. Ces derniers ont pour mission de l'incarcérer au fin fond d'un laboratoire du Nouveau-Mexique afin que la science puisse se pencher sur son cas, en utilisant Ted comme un cobaye dont ils prélèvent certains organes avant de les remettre en place, selon la méthode également utilisée dans
la recette de... la dinde farcie. Ces divers moments de captivité donnent à Ted
l'occasion de réfléchir tant sur ses frustrations d'universitaire que sur ses errements, sur ses problèmes conjugaux, ou de repenser avec bonheur à la naissance de ses deux enfants bien-aimés.

Desert americain

Dans le comté (imaginaire) de Plata, au nord du Nouveau-Mexique, trois meurtres viennent d'avoir lieu qu'il incombe à l'énigmatique shérif Ogden Walker, d'élucider au plus vite. 
Plata est un bled paumé constitué de quelques baraques en pisé miteuses et de quelques caravanes (comme celle où habite Ogden) et où ne circulent guère, la plupart du temps, que de vieux pick-up et autres camions démantibulés. Les officiers de police élisent rarement domicile dans des caravanes mais Ogden Walker, sans être un révolutionnaire dans l'âme, mène une vie assez peu conventionnelle, presque marginale, née d'une histoire familiale particulière : ardent défenseur de la cause des Noirs, son père, aujourd'hui défunt, a jadis "trahi" les siens en épousant la mère d'Ogden, une Blanche. Celle-ci vit à présent à Plata, tout près de chez son fils, et tous deux entretiennent une relation un peu étrange, pétrie, du côté de la mère, d'une sorte de sentiment de culpabilité qui ne désarme pas à l'endroit du mari disparu et, du côté d'Ogden, du conflit intérieur qui le taraude depuis l'enfance car il a toujours senti que son père éprouvait une haine farouche pour la moitié blanche de sa personne. Ogden rend régulièrement visite à sa mère, mais en observant à son égard la même distance que celle qu'il maintient vis-à-vis du reste du monde comme de son métier. Un métier qu'il exerce en dissimulant sous un zèle professionnel de façade l'absence de toute réelle vocation policière dont un instructif et décapant passage par l'U.S. Army l'a définitivement éloigné. 
Plus féru de cannes, de moulinets et de pêche à la mouche que de femmes, Ogden vit seul et même l'apparition de la charmante Jenny Bickers qui débarque un jour de Santa Fe pour renouer avec sa mère le laisse de marbre. Comme Ogden, pourtant, Jenny, la trentaine un peu fanée, est enfant unique ; comme lui elle semble un peu désemparée, mais quand elle débarque à Plata, Ogden est précisément en train de mener l'enquête sur la mère de la jeune femme, retrouvée assassinée. Or, il s'aperçoit bientôt que Jenny a partie liée avec un réseau raciste d'escrocs au petit pied recherchés par les agents du FBI, lesquels rendent à Ogden une visite peu amicale avant que les balles ne se mettent à voler en tous sens, rendant impossible à quiconque de distinguer le bon grain de l'ivraie.
Quelque temps après, Ogden se trouve contraint d'enquêter sur deux autres affaires dont l'une implique un groupe de prostituées du quartier chaud de Denver en rébellion contre leur souteneur, et l'autre un trafic de drogue au sein d'une communauté hippie en déshérence installée dans les montagnes proches. Cependant que les meurtres se multiplient inexplicablement, Ogden s'enfonce, pour les besoins de l'enquête, dans la fréquentation d'une population locale de plus en plus interlope et inquiétante, jusqu'à l'enlèvement qui semble signer l'échec définitif de sa mission.
C'est au fil d'une écriture très distancée qu'Everett évoque l'univers miteux, misérable, désespéré et toujours plus cruel au sein duquel évolue son protagoniste. Jetant Ogden à bord de sa vieille Ford Bronco sur des chemins hasardeux qui parcourent des paysages désolés, le romancier fait de lui une sorte de Hamlet pathétique et lugubrement cocasse qui, en proie à un récurrent sentiment d'imposture, ne cesse de se demander s'il est sur la bonne route, où il est, qui il est, et à quoi il sert, face aux multiples visages que prend, au jour le jour, le cauchemar américain ordinaire, entre violence, racisme, désillusion et terrifiante absurdité.

Montée aux enfers

Thelonious Monk Ellison, romancier noir américain que la réussite n'a cessé de fuir, se voit un jour reprocher de ne pas écrire dans un style "assez black". Révolté par l'audience phénoménale d'un roman médiocre consacré à la réalité des ghettos, il en rédige, sous pseudonyme, une parodie incisive et vengeresse qu'il soumet par défi à un éditeur. Le succès est aussi fracassant qu'immédiat. Mais ce jeu schizophrène reste sans effet sur la vie du "vrai" Monk au moment d'affronter les tragédies personnelles et les crises familiales qui bouleversent son improbable existence d'artiste... Très politiquement incorrect dans son approche de la question raciale, ce roman, où l'autodérision et l'ironie côtoient le lyrisme, est pétri d'une érudition jubilatoire, d'une redoutable connaissance du milieu littéraire, et, plus que tout, d'une intime fréquentation des passions de l'âme...

Très vite, le prodigieux QI et la vulnérabilité du bébé Ralph ont fait de lui l'objet de toutes les convoitises : celle du docteur Steimmel, une psychiatre en mal de reconnaissance, qui veut lui disséquer le cerveau. Celle des services secrets du Pentagone qui voient en l'enfant un précieux atout stratégique. Celle, enfin, des tenants de la religion désireux de vérifier sur lui l'efficacité de leurs rituels d'exorcisme... Brutalement arraché à son père, un universitaire aussi ambitieux que frustré, et à sa mère, une artiste peintre qui doute de son talent, Ralph, qui refuse de parler mais maîtrise avec brio le langage écrit, relate les enlèvements dont il est successivement victime sans cesser de rédiger des notes sophistiquées inspirées des nombreuses lectures que lui a procurées sa mère adorée dont l'amour inconditionnel et désintéressé fait figure d'unique repère au milieu de l'hystérie générale. Les réflexions intentionnellement pédantes du bébé mutique constituent l'un des points forts de ce récit jubilatoire où Percival Everett détourne les conventions du discours savant au profit d'une savoureuse composition romanesque en convoquant tour à tour le traité de physique, la controverse sémiotique ou l'essai philosophique. Parodie de structures et de genres, satire des milieux universitaires au fil de démonstrations délirantes et de dialogues improbables entre Socrate et James Baldwin ou Wittgenstein et Nietzsche, ce roman irrévérencieux se plaît à malmener nombre d'icônes du postmodernisme, dont Roland Barthes, qui y apparaît en "protagoniste invité" sous les traits d'un clown burlesque aux propos abscons... Dans ce récit mené tambour battant où l'érudition rencontre l'absurde comme son envers obligé, Percival Everett, à travers les tribulations de son bébé héros, propose une réjouissante peinture des névroses dont se nourrit l'aventure humaine.

Glyphe

Artiste peintre noir américain, Kevin Pace, la soixantaine, se consacre depuis plusieurs années à un tableau très grand format qu'il dissimule jalousement aux regards de tous, gardant le secret sur ses avancées comme il garde secrets bien des épisodes de sa vie. Mais aujourd'hui, c'est à sa fille de dix-sept ans de lui demander de garder un nouveau secret, le sien.
À partir d'une réflexion fondamentale sur l'ombre et la lumière, les mutations des sentiments, les couleurs changeantes du bonheur, Percival Everett livre un roman sur le geste créateur dans tous ses états et change littéralement de registre pour offrir à son lecteur une incursion plus narrative dans sa mythologie personnelle d'homme et d'artiste.

Tout ce bleu

Un homme rend régulièrement visite à son père âgé qui vit dans une résidence médicalisée : il termine les histoires que le vieil homme commence, lui apporte, à sa demande, l'appareil-photo qui doit lui permettre de garder la trace d'un monde qui peu à peu lui échappe, il l'écoute et délire avec lui.Vision intense, car très pudique, de l'amour filial, Percival Everett par Virgil Russell, plus encore que les autres ouvres de l'auteur, pénètre au cour des mystères du langage et de la fiction. Autour d'un récit central rocambolesque et éminemment comique, narré par un vieillard attentif aux frasques des pensionnaires de la résidence, prolifère une galaxie d'univers imaginaires aussi inachevés que conflictuels et impressionnistes où s'incarnent les différents modes d'émergence du sens et de la création sous l'égide de la grande énigme du vivant.

Percival Everett par Virgil Russell

In Assumption, the follow-up to the wickedly funny I Am Not Sidney Poitier, Percival Everett is in top form as he once again upends our expectations about characters, plot, race, and meaning. Ogden Walker, deputy sheriff of a small New Mexico town, is on the trail of an old woman's murderer. But at the crime scene, his are the only footprints leading up to and away from her door. Something is amiss, and even his mother knows it. As other cases pile up, Ogden gives chase, pursuing flimsy leads for even flimsier reasons. His hunt takes him from the seamier side of Denver to a hippie commune as he seeks the puzzling solution. A wild ride to the heart of a baffling mystery, Assumption is a literary thriller like no other from the author of Erasure, now an Oscar-nominated feature film. Part of the Picador Collection, a series celebrating fifty years of Picador books and showcasing the best of modern literature.

So Much Blue

Résumé

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