Pour une ile a venir

Sortir parle de trois lieux, qui donnent leur nom à chacune des parties : «Dedans», «Jardins», «Dehors».
Entre l'espace intérieur désigné par « Dedans » autour de son mouvement central « la chambre », et le « Dehors », dispersé en différents lieux extérieurs, il y a « Jardins ».
Jardin originel bien sûr, paradis perdu de l'enfance aussi bien que de l'humanité. Impossible de sortir, d'aller dehors, sans passer par ce jardin, ce sas des espérances, des désirs enfantins, des fêtes de jeunesse, auquel vieillissant on retourne. Le jardin est là, avenir aussi bien que passé, plaque tournante de notre vie.
Nous avons tous un jardin, de pots sur des balcons, de champs étendus ou de banlieue. Pour pouvoir sortir il nous faut un jardin, ancien ou récent, à traverser et sur lequel s'appuyer...

Sortir

LE NOUVEAU RECUEIL N°45 DECEMBRE 1997-FEVRIER 1998 : VILLES ARABES

Le Nouveau Recueil N° 52 Septembre-Novembre 1999 : D'Un Lyrisme Critique...

Main de nuit

L'ambition est double. Analyser d'abord l'inscription de la mort dans une œuvre de poésie et en dresser le paysage. Ensuite montrer comment la totalité de cette œuvre s'organise en fonction de ce point de vue majeur, la mort, et sortir ainsi du lieu commun énoncé quant à l'œuvre de Jouve, laquelle n'aurait d'autre pivot que le sexe. De cela, il découle une "histoire" de la mort, avec son théâtre d'ombres, et ses coulisses, ses personnages et ses "lustres", ses "machines" et ses décors, une "histoire de la mort" dans l'œuvre qui est histoire de l'œuvre poétique même.

Pierre-Jean Jouve : Mourir en poésie. - La mort dans l'oeuvre poétique de Pierre-Jean Jouve

Au-dela des cercles

On écoute à la radio des chansons lardées de publicités.
Le soir, désoeuvré, on zappe de feuilletons en téléfilms. Le matin, on achète le journal avec ses faits divers, ses photos chocs, ses mots gluants de consensus mou. Tout cela fait un conglomérat, la novlangue de notre temps ; elle saoule à peu de frais, détourne la pensée, nous pousse à " dépenser " pour les désirs artificiels. Alors peu à peu on pense par colère, peu à peu on crie pour ne pas succomber aux sables mouvants du langage médiatique.
Toute cette masse verbale qui nous submerge, on la détourne dans des poèmes qui ne peuvent plus ressembler à des poèmes ; taillant dedans tous ces mots ordinaires, quotidiens, qui nous composent, que nous le voulions ou non, on dessine quelque chose comme le fantôme d'une vie minuscule, une ombre qui demeure notre proie désirée, pour que cette vie, qui est la nôtre, résonne encore longtemps après qu'on a éteint la radio, débranché la télévision, refermé le journal.

Pour une ile a venir

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