Marseille, porte du Sud

En janvier 1932, en pleine guerre sino-japonaise, Albert Londres, installé au Palace Hotel de Shanghai, et qui télégraphie à son journal un article par jour, est loin d'imaginer que ce sera son dernier reportage. Après les vingt-six articles sur les combats, il s'intéresse de près aux trafics chinois (armes, drogue.), puis embarque sur le George-Philippar, qui, comme on le sait, sera détruit par un incendie et sombrera en mer Rouge, emportant avec lui les secrets de la dernière enquête du grand reporter.

La guerre à Shanghaï

Albert Londres (1884-1932) 

"C'était Dakar ! 

Ce bloc de pierres blanches : le palais du gouverneur général.

À notre droite : Gorée, l'île où les derniers négriers embarquaient les derniers esclaves sur un bateau qui s'appelait le Rendu. 

Le Rendu qui ne rendait jamais rien ! 

Les passagers de notre paquebot étaient déjà casqués et en blanc. Depuis le matin, chacun prenait de la quinine. On avait dit adieu aux plaisirs de bien boire, de bien manger, de respirer librement et surtout d'avoir les poils secs. Pour mon compte, j'étudiais le moyen de remplacer le mouchoir par une serviette-éponge. On aurait dit que l'on avait mis le ciel et la mer sous mica. La nature était congestionnée. C'était l'Afrique, la vraie, la maudite : l'Afrique noire. 

Le quai des Chargeurs-Réunis nous attendait. Le Belle-Île accosta. 

- Restez avec nous, fit le commandant. Là c'est le pays du Diable ! 

J'avais touché Dakar dans le temps. Je me rappelais, c'était la nuit, pendant le dur mois de septembre. La chaleur montait du sol, sortait des murs, tombait du ciel. Le voyageur connaissait les sensations du pain que l'on enfourne. La ville était comme imbibée d'une oppressante tristesse. J'allais alors au hasard, sans espérer m'égarer, sentant bien que ce n'était pas grand. Dakar, porte de notre empire noir ! Qu'y avait-il derrière ? De ce premier contact, deux souvenirs : les airs de phonographe qui rôdaient dans les rues du quartier administratif, airs européens traînant comme des exilés dans un pays où ils se sentaient perdus ; et, plus bas, dans la salle à manger d'un hôtel dit Métropole, une centaine de blancs plus jeunes que vieux, sans veste, sans gilet, chemise ouverte sur poitrine nue et soulevant d'une fourchette lourde un morceau de bidoche qui ne les tentait guère. Les colons !" 

En 1928, le journaliste Albert Londres visite, pendant quatre mois, l'Afrique française. Ses récits dénoncent, avec ironie, le comportement des "Blancs" envers les "Noirs".

Vision du colonialisme au début du XXe siècle.

Terre d'ébène

En 1931, la Bulgarie du roi Boris II est secouée par des affrontements entre terroristes et contre-terroristes : une guerre civile larvée oppose de manière chronique communistes, révolutionnaires et ligues fascistes des Balkans. Albert Londres, curieux insatiable, se rend à Sofia et se met en devoir de rencontrer le chef de l'Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne, association clandestine d'opposants que l'on appelle aussi les Comitadjis. Ces articles sur la " poudrière des Balkans " constituent le dernier livre d'Albert Londres, qui reste sans doute l'un des plus actuels, à la lumière des récents événements qui ont déchiré ces régions.

Les Comitadjis

Le Peuple aux dents laquées

Nel 1922, dopo un soggiorno in Giappone, Albert Londres, il "principe del reportage" si reca in Cina. Siamo nel turbolento periodo dei Signori della Guerra, il Paese è politicamente allo sbando. "Ci sono un imperatore, due presidenti della Repubblica, tre superdittatori e diciotto tiranni medi", una frammentazione di potere che, agendo unicamente in nome dell'interesse personale, sta svendendo la Cina alle potenze straniere. Con uno stile visionario e soggettivo, quasi anticipatore del "giornalismo gonzo", impregnato di humour, autoironia e gustosi aneddoti, Londres si immerge nella caotica situazione della "Repubblica-Impero" alla vigilia della Prima guerra Zhili-Fengtian e restituisce l'atmosfera di sospensione e di assoluta anarchia che si respira in città come Pechino, Mukden, Tientsin e Shanghai. Un reportage che può essere letto come un romanzo d'avventura con atmosfere che ricordano serie a fumetti come Corto Maltese e Le avventure di Tintin, quest'ultima ideata e disegnata da Hergé, che non ha mai nascosto di essersi ispirato proprio ad Albert Londres nel caratterizzare il giovane reporter belga protagonista delle sue vignette. Il libro è anche l'incondizionata dichiarazione d'amore per il viaggio da parte di un inquieto viandante che trova la sua libertà di giudizio solo percorrendo le strade del mondo.

La Cina nel caos

En 1926, au retour d'un reportage en Pologne, Albert Londres se lance dans un projet qui lui tenait à cœur depuis très longtemps : s'arrêter - pour une fois - à Marseille, et faire le portrait de cette ville déjà cosmopolite, ouverte sur le monde, et qui n'a été jusqu'ici pour lui qu'une brève étape. Conçus dès le départ pour aboutir à un livre, les douze articles qui constituent ce reportage seront publiés dans l'été 1926

Marseille, porte du Sud

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